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Aujourd’hui, la seule chose que j’ai trouvée, c’est une espèce d’amulette. Elle est petite, plate, un rectangle de métal avec des dessins géométriques à la surface. Elle ne vaut sans doute même pas un bol de soupe, mais elle est jolie. J’ai passé une fine lanière de cuir par un petit trou qu’elle a dans un coin et la garde autour du cou pour l’offrir à Malia. Je suis certain qu’elle va l’adorer.
Afficher en entierUne autre déesse s’avance. Elle a l’air plus âgée qu’Artémis, mais elle est tout aussi belle, avec de longs cheveux ondulés qui lui tombent en bas du dos.
—Soyons tous juges de cela, et pas seulement toi, Zeus
Afficher en entierJe lui obéis.
—Maintenant tire sur quelque chose.
—Mais il n’y a rien sur quoi tirer.
—Et bien tire en l’air, me répond-elle exaspérée.
Je pointe ma lance vers le ciel. Un éclair jaillit avant de disparaître
—Ce n’est pas l’amulette, c’est toi. J’ignore comment, mais tu peux faire des choses qu’aucun autre humain ne peut faire.
Afficher en entierGarbos se dévêt et court vers le lac dans lequel Néméos est déjà en train de se baigner.
Je m’arrête un moment de respirer et le regarde s’éloigner. L’embonpoint qu’il avait à Kuréa a laissé place à des muscles bien dessiné. Je suis tenté de caresser son dos taillé en V.
Malia me regarde, et je rougis
Afficher en entierMalia s’est endormie. En revanche, je continue de penser à Garbos. Comment est-il possible d’aimer et de haïr quelqu’un à la fois ? Je ne peux pas m’empêcher de l’aimer, j’aime sa voix et même sa maladresse a du charme. Je me sens heureux sans raison, simplement parce que je suis près de lui. Mais en même temps, il m’est tout autant impossible de ne pas le détester. Il est le piège que les dieux m’ont envoyé.
Afficher en entierJe ramasse mon sac et sors, suivi de près par le lionceau.
* * *
Après plusieurs heures de marche, l’animal marche toujours à mes côtés, mais en prenant toujours soin d’être à l’opposé de Malia.
—Tu vas le garder ?
Ce sont les premiers mots que m’adresse Malia depuis que nous avons quitté la grotte.
—Apparemment il ne veut pas me quitter. Je crois que je vais devoir lui donner un nom. Que penses-tu de Néméos ?
Elle renifle un coup
—Quoi ? C’est un lion de Némée, non ?
Je m’agenouille face au lionceau et lui gratte le dessus de la tête.
—Que penses-tu de ton nouveau nom, Néméos ?
Il me lèche la main, et je prends ça pour un signe d’appréciation.
—Tu vois ? Il aime ce nom.
Afficher en entierL'animal apparait dans la lueur du feu. Je ne le distingue pas très bien, mais il ressemble à un chat roux de la taille d’un chien. Il marche comme s’il était à l’affut, prêt à nous attaquer. Il grogne, mais sans l’effet des parois, son cri ressemble plus à un miaulement.
Il s’approche encore un peu avant de s’arrêter. Je l’observe et reconnais ce qu’il est : un lionceau. Le petit de celui qui a attaqué les gardes, j’en suis certain. Le pauvre orphelin.
Je baisse mon épée. Il pourrait nous attaquer, et même aussi jeune, nous blesser sérieusement, mais je n’ai pas le cœur de le combattre. Son père est mort en nous sauvant.
Afficher en entier—J’ai posé une question à Edama à propos d’une statue près du garde le plus jeune pour diriger le groupe vers lui. Ensuite, je lui ai posé une question sur une autre statue en haut de la porte. J’espérais que le garde soit assez nouveau pour ignorer son histoire.
—Elle a certainement capté son attention.
—Les femmes nues ont généralement cet effet sur les jeunes hommes.
—Par tous les dieux ! Et je ne l’ai même pas regardée !
Nous éclatons tous les deux de rire.
Afficher en entierElle commence à réciter d’une voix chantante :
« Des ères sombres vinrent, des ères sombres finirent, mais aucune aussi sombre que la Dernière Ère Car l’humanité avait été leurrée par les faux prophètes et les mécréants
Les croyants ignoraient les dieux. Ils mentaient, volaient, haïssaient et tuaient L’ingénierie et la chimie, la physique et l’électricité, les mathématiques
Tels étaient les noms de leurs nouveaux prophètes, leur religion était aussi froide que le métal
La terre, l’air et l’eau tous pollués. Ils causèrent les épidémies qui leur amenaient leur mort. »
—Je ne sais pas comment tu fais pour citer des morceaux entiers du Livre des Dieux comme ça.
—Ça s’appelle la mémoire.
Afficher en entierJe l’aime et n’imagine pas ma vie sans elle, mais je ne l’aime pas de cette façon-là. Je le voudrais, mais ce n’est pas le cas.
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