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-Crève! Hurla le bonhomme en levant une hache à deux têtes.

Mais Nils n'eut pas besoin de parer le coup. Sous le bonnet de laine, les yeux s'agrandirent: Le soldat venait de reconnaitre le Fils de la lune.

-Par Erwoch, balbutia-t-il en reculant.

On aurait cru qu'il avait vu un démon.

-Que les dieux me protègent...

-Quand tu auras fini de geindre, lui lança Nils en levant sa lame.

L'homme laissa tomber sa hache, poussa un hurlement de terreur et courut aux créneaux, d'où il sauta sans la moindre hésitation. On l'entendit encore hurler pendant une seconde, puis vint le bruit creux de son corps qui s'écrasait sur les pavés du perron.

Quinze mètres de chute libre pour ne pas croiser le fer avec le grand exécuteur du Nord.

-Quel con, observa Nils à voix basse en se penchant pour vérifier que l'homme était bien mort.

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Le monde à nouveau n’était plus que ténèbres. Une obscurité insondable, moite et suffocante, et l’air si rare que chaque bouffée paraissait être la dernière. À tâtons, Olen chercha la paroi de sa prison roulante, dont le bois crissa sous ses ongles. Un goût amer, presque acide, lui monta aux lèvres, tandis qu’il luttait contre le sommeil. Sa mémoire meurtrie lui renvoyait des bribes de rêves enfiévrés, des rêves de fuite éperdue, de femmes nues, de guerre et de tempêtes. Des images furtives de chevauchées glaciales, de villages en feu. Un délire insensé, peuplé de visages inconnus, où il se réveillait prince, acclamé par la foule, croulant sous l’or, le pouvoir et les honneurs.

Soudain, les cahots cessèrent. Ses yeux se fermaient comme si une vague de plomb coulait sur ses paupières, mais il refusa de s’endormir. Cette scène, il l’avait déjà vécue ; les dernières secousses, le silence, puis l’ouverture sur le ciel, le froid de la montagne, le chemin sinueux vers la vallée d’Helion. Dans quelques minutes, il en était sûr, des coups sourds résonneraient dans la boîte, une brèche s’ouvrirait dans le bois, une planche se casserait pour laisser apparaître les visages hagards de ses compagnons de route.

Un sourire se dessina sur ses lèvres à l’évocation de ce rêve, si long qu’il en oubliait les détails. Le royaume d’Helion existait-il ailleurs que dans son imagination ? Tout se brouillait, les noms, les silhouettes, les couleurs, les paysages. Ses yeux se fermèrent, mais son esprit, engourdi, continua de divaguer. La seule chose dont il était sûr, c’était son nom : Olen, le fugitif, le survivant, le guerrier.

Les minutes passèrent, ou peut-être les heures. Enfin, un premier coup résonna dans le bois. Puis un autre. Tout se passait comme dans son rêve, et dans un craquement sec une lueur s’infiltra à travers les ténèbres. Il se força à ouvrir les yeux sous ses paupières de plomb, tandis que l’air frais chassait la moiteur. Le ciel cette fois était d’un bleu sombre, constellé d’étoiles. Bientôt, il allait reprendre ses esprits, s’extirper de sa boîte, découvrir une seconde fois la route de montagne qui descendait dans la vallée, jusqu’à Dreda, jusqu’à Sarys, jusqu’au village de la Haie des sources, où tant d’hommes allaient mourir. L’aventure allait recommencer, c’était un rêve sans fin, mais cette fois il savait tout, il éviterait les errances, les questions, les recherches, il irait droit au but.

Enfin apparut le visage de Karib. Dans quelques secondes, il allait poser une question, et Nils, que l’on ne voyait pas encore, allait répondre : « J’en sais rien. » La soif devenait insupportable, sa gorge était rêche comme du vieux cuir, heureusement on allait lui faire boire de la neige fondue. Olen referma les yeux. Revivre deux fois la même vie sans mémoire, c’était à la fois une chance et une malédiction.

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- Je ne vais pas rester ici longtemps, dit Olen, confirmant la théorie de son compagnon. Je vais quitter le domaine.

- La chambre est trop moche ?

Olen eut un sourire. Il était vrai que la chambre samorréenne, l’une des plus luxueuses du manoir, était aussi la plus chargée. Ses miroirs d’or et d’ambre donnaient presque la nausée, sans parler des statues de taille humaine que l’on avait descendues dans le parc pour éviter à Oranie de faire des cauchemars.

- Je ne suis rien, ici. Une pièce rapportée, un pique-assiette, un invité à plein temps… Je déteste ça.

- Ça te gêne de dépenser l’argent de Karib, si durement gagné ?

De nouveau, le prince déchu eut un sourire. Ce n’était pas tous les jours.

- Si j’étais tout seul, passe encore. Mais là, avec Oranie… Tu connais son histoire aussi bien que moi : elle a quitté son pays, son mari, son père, pour devenir princesse, et regarde où elle est.

- Bah, elle ne fait pas des passes sur les docks non plus…

- Je voudrais bien te voir à ma place ! Imagine-toi annoncer à une future princesse : petit imprévu, on va vivre aux crochets d’un ami pour ne pas se retrouver à la rue…

- Je vis à ses crochets aussi, s’amusa Nils. Et moi je m’en fous

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Le roi se leva.

- Alderynn, comment vas-tu ?

- Bien ma poule et toi ? répondit Nils en s'asseyant sur le mauvais trône.

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Réveillé en pleine nuit, on le jetait dans la cour enneigée, vêtu d'une seule cape de laine. S'il voulait survivre, il fallait qu'il bouge, qu'il coure, qu'il se blottisse dans les recoins les moins exposés au vent. On ne venait le chercher que lorsque ses forces le quittaient. À sept ou huit ans, il était déjà capable de tenir des nuits entières.

- Ce n'est pas simplement une partie de sa légende ?

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Le pouvoir était une chose merveilleuse, jamais plus il ne pourrait s'en passer.

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Dans les contes, les méchants étaient toujours punis, mais la vie n'était pas un conte.

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Un rayon de soleil perçait dans un ciel d'orage quand le premier cavalier woltanien déboucha dans la plaine. C'était un éclaireur, avec sa fine armoire de cuire, sa toque de fourrure est sa loingue cape soulevée par le vent. Son cheval piétina, tournant sur lui-même, tandis qu'il observait, la main en visière pour se protéger de la lumière. Car la plaine étincelait de mille éclats de givre.

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