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"- Me marier ! moi ! s'écria Miss Campbell, qui partit du plus joyeux éclat de rire que les échos du hall eussent jamais répété.
- Tu ne veux pas te marier ? dit le frère Sam.
- A quoi bon ?
- Jamais ?... dit le frère Sib.
- Jamais, répondit Miss Campbell, en prenant un air sérieux, que démentait sa bouche souriante, jamais mes oncles... du moins tant que je n'aurais pas vu...
- Quoi donc ? s'écrièrent le frère Sam et le frère Sib.
- Tant que je n'aurai pas vu le Rayon-Vert".
Afficher en entier— Monsieur, dit-il, je pense que votre mémoire à propos du Rayon-Vert sera on ne peut plus curieux ; mais permettez-moi de vous en proposer un autre sur un sujet peut-être plus intéressant encore.
— Et lequel, monsieur ? demanda Aristobulus Ursiclos, en se dressant sur ses ergots.
— Vous n'êtes pas sans savoir, monsieur, que quelques savants ont traité scientifiquement cette question si palpitante : De l'influence des queues de poisson sur les ondulations de la mer ?...
— Eh ! monsieur...
— Eh bien, monsieur, en voici une autre que je recommande tout particulièrement à vos savantes méditations : De l'influence des instruments à vent sur la formation des tempêtes.
Afficher en entierC'était un « personnage » de vingt-huit ans, qui n'avait jamais été jeune et probablement ne serait jamais vieux. Il était évidemment né à l'âge qu'il devait paraître avoir toute sa vie. De tournure, ni bien ni mal ; de figure, très insignifiant, avec des cheveux trop blonds pour un homme ; sous ses lunettes, l'œil sans regard du myope ; un nez court, qui ne semblait pas être le nez de son visage. Des cent trente mille cheveux que doit porter toute tête humaine, d'après les dernières statistiques, il ne lui en restait plus guère que soixante mille. Un collier de barbe encadrait ses joues et son menton, – ce qui lui donnait une face quelque peu simiesque. S'il avait été un singe, c'eût été un beau singe, – peut-être celui qui manque à l'échelle des Darwinistes pour raccorder l'animalité à l'humanité.
Afficher en entierMais, ce que Miss Campbell ne leur dit pas, c'est que précisément ce Rayon-Vert se rapportait à une vieille légende, dont le sens intime lui avait échappé jusqu'alors, légende inexpliquée entre tant d'autres, nées au pays des Highlands, et qui affirme ceci : c'est que ce rayon a pour vertu de faire que celui qui l'a vu ne peut plus se tromper dans les choses de sentiment ; c'est que son apparition détruit illusions et mensonges ; c'est que celui qui a été assez heureux pour l'apercevoir une fois, voit clair dans son cœur et dans celui des autres.
Afficher en entier« Le Rayon-Vert ! le Rayon-Vert ! » s’écrièrent d’une commune voix les frères Melvill, Bess et Parlridge, dont les regards, pendant un quart de seconde, s’étaient imprégnés de cette incomparable teinte de jade liquide.
Seuls, Olivier et Helena n’avaient rien vu du phénomène, qui venait enfin d’apparaître après tant d’infructueuses observations !
Au moment où le soleil dardait son dernier rayon à travers l’espace, leurs regards se croisaient, ils s’oubliaient tous deux dans la même contemplation !…
Mais Helena avait vu le rayon noir que lançaient les yeux du jeune homme ; Olivier, le rayon bleu échappé des yeux de la jeune fille !
Afficher en entierIl ne me plaît pas ! redisait-elle. Non ! Il ne me plaît pas ! Il ne pense qu'à se plaire à lui-même !
Afficher en entierHabitués à marcher du même pas dans la vie, ils s'arrêteraient, sans doute, à peu de distance l'un de l'autre, lorsque serait venue l'heure de la halte définitive.
Afficher en entier"Avez-vous quelque fois observé le soleil qui se couche sur un horizon de mer? Oui! Sans doute. L'avez-vous suivi jusqu'au moment où la partie supérieure de son disque effleurant la ligne d'eau, il va disparaître? C'est très probable. Mais avez-vous remarqué le phénomène qui se produit à l'instant précis où l'astre radieux lance son dernier rayon, si le ciel, dégagé de brumes, est alors d'une pureté parfaite? Non! Peut-être. Eh bien, la première fois que vous trouverez l'occasion, ce ne sera pas, comme on pourrait le croire, un rayon rouge qui viendra frapper la rétine de votre œil, ce sera un rayon "vert", mais d'un vert merveilleux, d'un vert qu'aucun peintre ne peut obtenir sur sa palette, d'un vert dont la nature, ni dans la teinte si variée des végétaux, ni dans la couleur des mers les plus limpides, n'a jamais reproduit la nuance! S'il y a du vert dans le Paradis, ce ne peut être que ce vert-là, qui est, sans doute, le vrai vert de l'Espérance!"
Afficher en entier"Je ne peux voir partir un navire, vaisseau de guerre, bâtiment de commerce ou simple chaloupe sans que tout mon être s'embarque à son bord. Je pense que j'étais fait pour être marin, et si cette carrière n'a pas été mienne, depuis mon enfance, je le regrette chaque jour "
Afficher en entier"La tempête devait avoir atteint alors son maximum d’intensité. En effet, les eaux montantes se précipitaient dans Fingal’s Cave avec l’impétuosité d’une avalanche. De leur choc sur le fond et les murailles latérales, il résultait un fracas assourdissant, et telle était la fureur que des morceaux de basaltes, se détachant des parois, creusaient, en tombant, des trous noirs dans l’écume phosphorescente.
Sous cet assaut, dont rien ne peut rendre la violence, les piliers allaient-ils donc s’abîmer pierre par pierre ? La voûte risquait-elle de s’effondrer ? "
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