Le remplaçant du Docteur Vignola: Les enquêtes du Commissaire Rameau

- Je tremble quand je vois que je suis plus ou moins aussi le médecin d’Hélène et de mes beaux-parents.

- Oui c’est insidieux mais il ne faut jamais l’accepter. 99% des conseils concernent des choses bénignes. Il faut rassurer, dire que ça va se passer. On ne veut entendre que cela de vous. Alors, on joue le jeu : « un ibuprophen, un doliprane et puis une bonne nuit et tout sera passé ». Ce qui est difficile, c’est de détecter dans ce fatras de banalités la chose grave, la rareté. Note que c’est vrai aussi pour la clientèle. Mais pour les autres, on accepte plus facilement le caractère grave d’une situation. Ses proches, on souhaite tellement qu’ils n’aient rien, qu’on se fabrique des oeillères, on fait tout pour se rassurer et pour les rassurer. Ce n’est pas une relation normale du médecin à son patient. Non je te conseille sincèrement de confier Hélène à un confrère en qui tu as confiance. Il ne la baisera pas forcément et puis ensuite, si elle est consentante, est-ce si grave ?

- Ben, si les gynéco devaient se taper toutes leurs clientes, il faudrait qu’ils aient une sacrée condition physique !

- Qui te parle de « toutes » les clientes. Ta belle Hélène, tu ne vas pas me dire qu’elle est comme « toutes » les autres, non ?