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Extrait ajouté par Alyer 2021-04-21T11:50:09+02:00

Comme la Gestapo, la Milice recrutait des brutes trop stupides pour être engagées dans la police. Leurs officiers, patriotes snobinards qui parlaient tout le temps de la gloire de la France et qui envoyaient leurs sbires arrêter les enfants juifs cachés dans les caves, à peine plus évolués, appartenaient à la même engeance.

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Extrait ajouté par book-princess 2020-07-28T19:23:36+02:00

Certains prenaient plaisir à torturer les prisonniers - le sergent Becker, à Reims, par exemple -, souriaient aux hurlements de leurs victimes, jouissaient jusqu'à l'érection des blessures qu'ils infligeaient et du spectacle de malheureux se débattant dans les affres de la mort. Mais, concentrés sur la souffrance plutôt que sur l'information, ils se révélaient de piètres inquisiteurs. Les meilleurs bourreaux étaient des hommes comme Dieter qui, dans leur for intérieur, abhorraient ces méthodes.

Il s'imaginait maintenant claquant des portes dans son âme, enfermant ses émotions dans des placards. Pour lui, les deux femmes ne représentaient plus que des distributeurs d'informations dès l'instant où il aurait compris comment en déclencher le mécanisme.

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Extrait ajouté par Alyer 2022-09-09T11:43:39+02:00

Les Anglais le savaient : eux aussi avaient un service de renseignements. Leur plan était de ralentir la réaction de Rommel en bouleversant son réseau de communication. Nuit et jour, les bombardiers anglais et américains pilonnaient routes et voies ferrées, ponts et tunnels, gares et centres de triage. En outre, la Résistance faisait dérailler les trains, sauter les usines et les centrales électriques, coupait les lignes téléphoniques et envoyait les adolescentes verser du sable dans les réservoirs des camions et des chars.

Dieter avait pour mission d'identifier les centres de communication essentiels et d'évaluer dans quelle mesure la Résistance pouvait les attaquer. Au cours des derniers mois, à partir de sa base de Paris, il n'avait cessé de sillonner le nord de la France, invectivant des sentinelles endormies, terrorisant des capitaines négligents, renforçant la sécurité aux postes d'aiguillage, dans les hangars ferroviaires, les parcs automobiles, les tours de contrôle, les terrains d'aviation. Ce jour-là, il rendait une visite importante stratégique : tout le trafic téléphonique entre le haut commandement de Berlin et les forces allemandes massées dans le nord de la France passait par là. Y arrivaient les messages par téléimpression, cette nouvelle technique par laquelle aujourd'hui étaient transmis la plupart des ordres. En cas de destruction du central, la paralysie des communications allemandes serait totale.

Les Alliés, manifestement, en avaient conscience, à preuve leurs tentatives de bombardement du site, avec un succès jusqu'à présent limité. C'était l'objectif idéal pour une attaque menée par la Résistance. Malgré cela, Dieter trouvait les mesures de sécurité d'un laxisme exaspérant. Cela tenait sans doute à l'influence de la Gestapo qui occupait des bureaux dans le même bâtiment. La Geheime Staatspolizei était le service de sécurité de l'Etat et la promotion de ses membres dépendait de leur fidélité à Hitler et de leur enthousiasme nazi plutôt que de leur intelligence et de leurs capacités. Depuis une demi-heure, Dieter prenait des photos sans provoquer la moindre réaction chez les sentinelles, et sa colère montait en constatant que personne n'avait remarqué sa présence.

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Extrait ajouté par Alyer 2022-09-09T10:52:20+02:00

Dans la nuit, la grosse Hispano-Suiza emmenait Dieter Franck et son jeune aide de camp, le lieutenant Hans Hesse. Malgré ses dix ans, la voiture, grâce à son énorme moteur de onze litres, était infatigable. La veille au soir, Dieter avait examiné les traces de balles dans l'ample courbe du garde-boue droit, souvenir de l'escarmouche sur la place de Sainte-Cécile. La mécanique n'avait pas souffert et, à son avis, les trous ajoutaient au prestige de la voiture, comme une cicatrice de duel sur la joue d'un officier prussien.

Pour rouler dans les rues de Paris et respecter le black-out, le lieutenant Hesse posa des caches sur les phares, qu'il ôta une fois sur la route de Normandie. Dieter et Hesse se relayaient toutes les deux heures, mais ce dernier, qui adorait la voiture et qui en idolâtrait le propriétaire, aurait volontiers gardé le volant jusqu'à la fin du trajet.

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Extrait ajouté par Alyer 2022-09-09T10:43:52+02:00

Il ne savait pas d'où lui venaient ces goûts-là. Son père était professeur de musique - la seule forme d'art où les Allemands, maîtres incontestés, surclassaient les Français. Mais Dieter trouvait mortellement ennuyeuse la vie d'universitaire que menait son père, et il avait horrifié ses parents en entrant dans la police - un des premiers étudiants d'Allemagne à faire ce choix. En 1939, il dirigeait la brigade criminelle de la police de Cologne. En mai 1940, quand les panzers de Guderian, après avoir franchi la Meuse à Sedan, eurent, en une semaine de progression triomphale, traversé la France jusqu'à la Manche, Dieter demanda subitement à être versé dans l'armée. En raison de son expérience de policier, on l'affecta aussitôt au service de renseignements. Parlant couramment le français et relativement bien l'anglais, il fut chargé d'interroger les prisonniers qui affluaient. Doué pour cette tâche, il éprouvait en outre une profonde satisfaction à soutirer des informations susceptibles d'aider son camp à gagner des batailles. En Afrique du Nord, Rommel en personne avait remarqué ses brillants résultats.

Utiliser la torture si besoin en était ne le gênait pas, mais il préférait convaincre par des moyens plus subtils. C'était ainsi qu'il avait déniché Stéphanie. Pleine d'allure, sensuelle et fine mouche, elle possédait à Paris un magasin où les femmes se précipitaient pour acheter des chapeaux d'un chic inouï et d'un prix scandaleux. Mais, à cause de sa grand-mère juive, on lui avait confisqué sa boutique ; elle avait passé six mois dans une prison française et elle allait être déportée dans un camp en Allemagne quand Dieter l'avait sauvée.

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Extrait ajouté par catf 2022-08-23T16:54:37+02:00

Le SOE avait réquisitionné douze de ces propriétés et les utilisait comme centre d’entraînement aux techniques de sécurité, au fonctionnement des émetteurs radio, à la lecture de carte ou encore à des talents moins recommandables tels que cambriolage, sabotage, falsification de papiers et art de tuer en silence.

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Extrait ajouté par catf 2022-08-23T16:54:26+02:00

Le silence se fit dans la salle et Greta attaqua Le Vrai Cuisinier :

Ce garçon n’a pas son pareil

Pour préparer les moules marinières

Je ne laisse personne

Toucher à mon panier

Le public ne mit pas longtemps à comprendre que chaque vers contenait une allusion au sexe et des rires éclatèrent. Quand Greta eut terminé, elle embrassa le pianiste sur les lèvres et il eut l’air tout ému.

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Extrait ajouté par catf 2022-08-23T16:54:12+02:00

Rien qu’à sentir sur ses lèvres le gout humide et frais de l’air nocturne, elle savait qu’elle était de retour en Angleterre. Elle adorait la France, mais ici était son pays.

En traversant la piste, elle se rappelait les retours de vacances de son enfance et la réflexion immuable de sa mère, à l’approche de la maison : « C’est agréable de partir, mais c’est bon de rentrer chez soi. » Un propos qui lui revenait aux moments les plus inattendus.

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Extrait ajouté par catf 2022-08-23T16:53:58+02:00

La Résistance lui avait prouvé sa capacité à concevoir une opération et à l’exécuter – les renseignements recueillis ces derniers mois signalaient en général des raids éclairs. C’était la première fois qu’il voyait ces partisans à l’œuvre, et force lui était d’admettre que, de surcroît, ces hommes, armés jusqu’aux dents et de toute évidence pas à court de munitions – contrairement à l’armée allemande –, faisaient preuve d’un grand courage...

...Rien à voir avec les criminels, brutes stupides et lâches, auxquels Dieter avait eu affaire quand il était policier à Cologne avant la guerre. Les résistants étaient des combattants.

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Extrait ajouté par catf 2022-08-23T16:53:48+02:00

Il ressentait comme une atroce blessure : il n’avait pas encore connu un choc comparable à cette brutale révélation : elle n’était plus. Plus jamais elle ne lui lancerait ce regard orgueilleux, plus jamais elle ne ferait tourner les têtes en traversant une salle de restaurant ; plus jamais il ne la verrait remonter ses bas de soie le long de ses mollets parfaits. Son élégance et son esprit, ses craintes et ses désirs, tout cela avait été balayé, anéanti. Il avait l’impression que c’était lui qu’on avait abattu et qu’il avait perdu là une partie de lui-même. Il murmura son nom : du moins lui restait-il cela.

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