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Chapitre 1
La rencontre
Environ deux ans plus tôt…
Je me souviens très bien de la première fois où j’ai vu Raphaël.
Plus exactement, je me souviens très bien de la première fois où je ne l’ai pas vu.
En ce mardi soir de janvier, j’étais supposée participer à mon premier cours de boxe au sac, en compagnie d’une amie qui m’avait convaincue de l’accompagner.
Pour Svetlana, de nationalité serbe, la guerre restait, malgré les années, un état permanent. Aussi m’avait-elle expliqué que c’était ça ou elle me traînait (par les cheveux) à un cours de krav-maga, méthode de self-défense utilisée par l’armée israélienne et qui, prétendait-elle, pouvait servir à tuer.
Ben voyons.
Bizarrement, face à un tel argumentaire, j’avais donc opté pour «ça»…
Je m’étais même laissé convaincre de souscrire un abonnement annuel, plus économique, dans un club tenu par un de ses compatriotes, abonnement supposé nous forcer à venir régulièrement. L’objectif était (évidemment), à terme, de nous transformer en bombes atomiques ET capables de dégommer un agresseur éventuel d’un kick en talons aiguilles.
Afficher en entierChapitre 5 :
«…
— Minable ? c’est ce que je me dis souvent le dimanche soir. Pour être claire, Fabien pensait que j’aurais dû consulter un spécialiste car (je m’interrompis, j’allais vraiment confier ça à un parfait inconnu sublime???), enfin… je ne jouis jamais et il pensait qu’un médecin ou peut-être un psy pourrait arranger ça. (Je rougis – formidable, c’était la preuve que j’avais donc encore la capacité de réaliser que je proférais des énormités… mais pas, apparemment, de m’empêcher de les proférer donc. Raphaël, en tout cas, ne me quittait pas des yeux.) Bref, depuis Fabien il n’y a eu personne. Et j’ai décidé d’arrêter de perdre mon temps. Je n’ai pas envie d’une relation et je n’ai aucun besoin sexuel.
Ou, entre les lignes : je ne jouis pas et Fabien pensait ue j’étais frigide.
Raphaël resta imperturbable.
— Désormais, je vais éviter de tomber dans les bras du premier venu après un verre de trop et avant un mal de tête mémorable, et profiter de ma famille, voir mes copines, bosser, faire du sport, lire des livres, aller au cinéma. Mais j’oublie le sexe.
— Tu oublies le sexe ?
— Enfin avec un partenaire sans piles ni chargeur en tout cas.
Et je fichai mes yeux dans les siens. Avec un grand sourire candide.
Il en avait eu pour son argent, non ? ...»
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