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Le Rose et le Vert



Description ajoutée par Gwen42doline 2010-09-15T14:17:02+02:00

Résumé

Une même héroïne, l'inoubliable Mina, hante deux récits posthumes de Stendhal, une nouvelle, Mina de Vanghel, et un roman, Le Rose et le Vert.

Dans le premier texte, contemporain du Rouge et le Noir, elle recherche, après la mort de son père, un incognito propre à éloigner les chasseurs de dot. La destinée de la jeune Allemande se noue au bord d'un lac savoyard et s'accomplit tragiquement. Dans Le Rose et le Vert, roman inachevé écrit en 1837, Stendhal improvise en pleine liberté, un an avant La Chartreuse de Parme, revenant au versant germanique de son écriture et à ses années de jeunesse à Brunswick où il rencontra Mina, découvrit Mozart et apprit sérieusement... l'anglais.

Entre ces deux récits, un texte bref demeuré inédit, Tamira Wanghem, esquisse le destin analogue d'une Mina :Tamira juive et montre décidément la fascinante de Stendhal pour cette héroïne qu'il " chérissait sans doute un peu plus que les autres, comme nous faisons aussi " (André Pieyre de Mandiargues).

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Classement en biblio - 30 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Biquet 2011-11-03T19:32:32+01:00

Comme l’abbé se livrait à ce dernier regret bien désintéressé, il se montra un instant au duc au bout d’une allée, puis disparut. Léon, qui ne tenait guère aux amis avec lesquels il se promenait, lança son cheval dans l’allée au fond de laquelle il avait vu disparaître l’abbé. Le duc était guidé par le plaisir de passer un quart d’heure avec un homme réellement différent de ceux qu’il quittait. « M. de Miossince mourrait plutôt que d’acquérir dix mille francs par l’intrigue, se disait Léon, et mes amis que je quitte ne parlent que d’argent, adorent l’argent, ne voient qu’un moyen de supériorité au monde : l’argent, et au fond sont disposés à faire bien des choses pour gagner dix mille francs. »

- Comment, monsieur le duc, lui dit l’abbé qui avait ralenti son cheval en le voyant accourir, vous quittez des jeunes gens brillants pour un vieillard qui assez tristement fait de l’exercice pour sa santé !

- Ces jeunes gens sont mes amis et de plus on peut les compter, ce me semble, parmi ce qu’il y a de mieux à Paris, mais ils cherchent à être brillants. Au bout d’une heure, cet effort qu’on sent chez eux fatigue le spectateur, et la compagnie de monsieur de Miossince n’a jamais fatigué personne, et moi m’a souvent éclairé.

Ceci fut dit d’un ton mathématique et presque morose.

L’abbé avait pour principe de ne jamais diriger la conversation ; c’était en répondant qu’il avait de l’esprit et arrivait à ses fins. Le jeune duc, comme un homme ennuyé, en un quart d’heure parla de tout au monde. Parmi ses autres propos, se trouva celui-ci : « Le gouvernement devrait bien jeter quatre-vingt mille hommes en Espagne, cela assouplirait l’armée qui ressemble assez à une meute qui n’aime que le chasseur qui la fait courir.

Tous les vieux officiers prendraient leur retraite, les sous-officiers arriveraient aux épaulettes et moi je tâcherais non pas d’imiter mon père, mais enfin je me donnerais le baptême de sang qui convient à mon nom, et ensuite peut-être je pourrais en conscience planter tout là.

- Rien de plus sage après madame la duchesse, mais abandonner les affaires et le monde de son vivant ce serait lui donner le coup de la mort. Ce que je vous dis [n’est] nullement pour vous donner un conseil, monsieur le duc. Dans ce cas, j’irais passer six mois de l’année à Cossey avec madame la duchesse pour adoucir ce moment terrible.

- Vous êtes parfait, monsieur l’abbé, et c’est ce qui augmente ma mauvaise humeur contre moi-même. Si vous, qui ne devez rien à ma mère, vous faites le sacrifice de vous éloigner six mois de Paris et de la lutte contre l’impiété dans laquelle vous avez le bonheur d’être engagé avec passion, que ne dois-je pas faire, moi, fils aîné de cette femme excellente ? En vérité, je me sens au-dessous de tous mes devoirs. Vous savez qu’avant-hier il était encore question d’un mariage. Croiriez-vous, monsieur, qu’il y a des jours où je serais tenté de passer le majorat et le titre à mon second frère et de me faire appeler tout simplement M. Malin-La-Rivoire, lieutenant d’artillerie. Je serais confondu dans la foule et ma mère porterait ses projets d’établissement sur mon frère.

- Deux erreurs capitales et dans la bouche d’un mathématicien encore ! Ô d’Alembert, ô La Grange ! d’abord vous seriez un homme bien autrement extraordinaire et célèbre pour avoir quitté le duché, en supposant la chose faisable. À votre entrée dans un salon, bien des gens de mon âge ne cherchent pas des yeux un jeune duc qu’annonce le valet de chambre, ils s’attendent tout simplement à une nuance plus ou moins marquée de simplicité et d’affectation noble.

Mais je vous avoue que je regarderais, et très attentivement, un jeune homme qui aurait quitté un duché. Est-ce un républicain sincère, me dirais-je ? Est-ce un hypocrite du républicanisme, ce qui est plus probable ; serait-ce plutôt un hypocrite de simplicité ? Les suppositions n’en finiraient pas. Et le monde, après avoir balancé un peu entre tant de suppositions, finirait par quelque chose que je ne veux pas nommer.

- Je le dirai, moi, monsieur l’abbé ; je ne suis pas douillet : le monde finirait par le mépris. Je me le suis dit, je serais en petit, en très petit, comme le fils méprisé et trois fois méprisable d’Olivier Cromwell, le pauvre Richard dont le nom me fait pitié.

- On pourrait aller en Amérique, ou faire un voyage de trois ans autour du monde.

- J’y ai pensé. Que deviendrais-je si au retour je trouvais ma mère morte de chagrin ? Et le front du jeune duc se contracta vivement.

- Que voulez-vous, monsieur le duc, reprit l’abbé après un moment de silence, chacun de nous, s’il est honnête homme, a un fardeau à porter ici-bas. Et l’homme qui n’est pas honnête a un fardeau bien plus grand, bien plus poignant, celui d’une mauvaise conscience.

Il y eut un grand silence. L’abbé aurait voulu que le pas suivant du raisonnement fût fait par le jeune duc, et il estimait assez son esprit pour l’espérer un peu.

Mais, chose singulière et triste effet de la morosité du XIXe siècle, ce jeune homme, beau, riche, distingué déjà à son âge, et qui était entré le premier à l’École polytechnique, au lieu de songer au remords, n’occupait son esprit qu’à sentir et se détailler son malheur.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par neawin 2014-08-26T22:21:35+02:00
Lu aussi

Histoire d'une jeune allemande voulant se faire épouser par amour et non pour son argent.

J'ai eu du mal à le finir, peut être essayerai-je autre chose de stendhal plus tard

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Commentaire ajouté par Mergina 2012-06-10T15:27:39+02:00
Pas apprécié

Je n'arrive pas à accroché avec le livre, peut-être que plus tard je pourrais mais là, je n y arrive pas. Je pensais que la nouvelle aurait un lien avec le rouge et le noir mais pas du tout.

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Date de sortie

Le Rose et le Vert

  • France : 1999-01-04 - Poche (Français)

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2023-10-01T14:56:44+02:00

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