Le Royaume

Pas le meilleur de cet auteur que par ailleurs j aime beaucoup

Le Royaume est plein d'esprit, d'intimes révélations, d'interrogations... On y apprend des informations historiques très précises sur les débuts du christianisme, la genèse de cette puissante théorie religieuse, la création d'un mythe par les hommes et pour les hommes. Mais il entre dans des niveaux de détail excessifs où nous risquons le décrochage, seules les références à l'histoire réelle nous permettent de rester accrochés. Avec quelques doutes récurrents car on ne sait pas toujours si l'auteur a fait de véritables recherches historiques et s'appuie sur des références ou études (j'entends études historiques, oubliez le point de vue archéologique dans l'histoire, malheureusement!), ou s'il donne juste son opinion et son ressenti.

Bref, au final, cela laisse un petit arrière goût de "tout ça pour ça" à la fin...

Le Royaume est un livre dans lequel Emmanuel Carrère prétend raconter les débuts du christianisme et ce, à la façon d'un enquêteur, d'un historien. Après avoir lu ce pavé de bout en bout, on a plus le sentiment que ce livre est une sorte de semi-biographie de l'auteur ou, plutôt, une psychanalyse. C'est au final plus une recherche personnelle qu'historique. Certes, des anecdotes, des faits intéressants sont rapportés, de quoi éclairer un peu le lecteur qui serait totalement néophyte sur le sujet du christianisme. Malheureusement, cette enquête historique comprend aussi quelques erreurs, faciles à débusquer pour qui connaît un peu le sujet. C'est un livre enfin qui m'a laissé songeur : je ne peux pas dire qu'il soit mauvais, et je ne peux pas dire qu'il soit bon non plus. L'auteur possède certes une grande érudition (qu'il se plaît d'ailleurs à invoquer lui-même en le répétant plusieurs fois au lecteur), mais il manque hélas d'ouverture et de travail. Aussi, pour autant que je puisse juger ce livre, je dirais, comme l'auteur en conclusion de son ouvrage : "Je ne sais pas".

Dans un style narratif très personnel, sans concessions pour lui-même comme pour ce qu’il analyse, en s’autorisant parfois des digressions qui sont autant de bouffées d’air, l’auteur nous fait don d’un livre incroyable, un véritable travail d’exégèse sur les Evangiles et plus particulièrement ceux de Paul et de Luc. Un long et profond travail de théologien mené en faisant appel à ses compétences d’historien, d’écrivain, mais aussi sa profonde sensibilité. Emmanuel CARRERE nous livre une lecture personnelle parfois audacieuse, souvent lumineuse, en laissant au lecteur la possibilité d’y adhérer ou pas. Pour ma part, j’y ai trouvé des clés de compréhension des évangiles qui me manquaient et l’envie d’exprimer un grand respect pour cet admirable travail muri, savamment réfléchi et finement pesé.

Dans un style narratif très personnel, sans concessions pour lui-même comme pour ce qu’il analyse, en s’autorisant parfois des digressions qui sont autant de bouffées d’air, l’auteur nous fait don d’un livre incroyable, un véritable travail d’exégèse sur les Evangiles et plus particulièrement ceux de Paul et de Luc. Un long et profond travail de théologien mené en faisant appel à ses compétences d’historien, d’écrivain, mais aussi sa profonde sensibilité. Emmanuel CARRERE nous livre une lecture personnelle parfois audacieuse, souvent lumineuse, en laissant au lecteur la possibilité d’y adhérer ou pas. Pour ma part, j’y ai trouvé des clés de compréhension des évangiles qui me manquaient et l’envie d’exprimer un grand respect pour cet admirable travail muri, savamment réfléchi et finement pesé.

Emmanuel Carrere fait partie de mes auteurs français préférés. Sa culture, sa simplicité, son authenticité, son style, sa créativité. Il est toujours intéressant, quel que soit le sujet qu il traite. Son talent parle pour lui . Gros pavé entre Roman, histoire et religion ! j'ai eu , au début, pas mal de difficulté à lire ce livre, donc j'ai été obligé de le relire...mais c'est un excellant ouvrage !, j'ai aimé sa présentation de la problématique de croire ou non en Dieu, en Jésus ...c'est un ouvrage moderne, il y a beaucoup de flash-back de situation, c'est vraiment agréable mais complexe à la fois...

donc bonne lecture !

Moi qui avais une piètre connaissance de cette période, j'ai vraiment adoré. C'est érudit tout en étant accessible et en évitant la vulgarisation. C'est écrit avec honnêteté et impartialité pour que l’intérêt du livre soit sauvegardé et que son dessein pleinement accompli, partagé sa réflexion intérieure à travers le portait de LUC. Le fait qu'Emmanuel Carrère parle un peu de lui ne me gêne absolument pas. Comme si c’était la première fois qu'un auteur parlait de lui dans un roman ?! Cet ouvrage est une grande source pour qui veut s'ouvrir l'esprit et parfaire ses connaissances sur la naissance du christianisme. Par son coté enquête d'historien et son texte non orienté malgré un thème sensible je trouve qu'Emmanuel Carrère a réussi à nous embarquer dans son projet pendant les 630 pages. Un exploit !

Le livre est très intéressant, bien écrit... Mais qu'est-ce que l'auteur s'écoute parler (ou écrire)... Ça en devient lassant...

Encouragé par la recommandation d'un ami qui avait adoré ce livre, je suis parti dans sa lecture sur les chapeax de roues, mais j'ai vité déchanté. Si je reconnais un grand talent d'écrivain et une grande érudition à Emmanuel Carrère , j'ai trouvé ce livre long et assommant.

C'est un livre sur les débuts du christianisme... Et c'est, du coup, un vrai challenge pour un écrivain qui reconnaît avoir du mal à abandonner une façon de parler moderne : faire dire à des personnages de l’Antiquité, en toge ou jupette, des choses comme « Salut à toi, Paulus, viens donc dans l’atrium », il y a des gens capables de faire ça sans sourciller, moi pas. C’est le problème du roman historique, a fortiori du péplum : j’ai tout de suite l’impression d’être dans Astérix.

J'ai apprécié y découvrir un autre regard de ce que peut être la foi. J'ai aimé également ce qu'il m'a appris et surtout ce qu'il m'a donné envie de (re)découvrir sur les débuts de la chrétienté.

J'ai moins aimé le style. Car le parti pris narratif m'a semblé flou et hésiter entre le journal, l'introspection ou encore le roman historique.

Mais je me suis quand même fait embarquer par ce livre... probablement parce qu'il chemine, sans s'arrêter, à aucun moment, sur une quelconque certitude.