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Extrait ajouté par Maminekikou 2021-01-06T22:30:39+01:00

— Tu ne vas jamais m’embrasser à la fin ?

Lentement, Elian dit :

— Ce n’est pas une faveur, ça.

Sa main bouge. Il l’enlève de la mienne et je sens qu’elle n’est plus là. Elle se retrouve sur ma joue, caressant mon visage. Il passe délicatement son pouce sur mes lèvres. J’ai l’impression que c’est la pire des choses que j’ai jamais faites, et la meilleure que je puisse jamais faire. C’est si curieux que les deux se confondent. C’est tellement étrange. Ce n’est pas moi qui lui ai dérobé son cœur. En cet instant précis, j’espère qu’il va prendre le mien.

— Tu te souviens de la première fois que nous nous sommes rencontrés ? Tu m’as dit que tu me préférais inconsciente, que j’étais bien plus charmante.

Elian rit. Il est si proche de moi que je sens son corps trembler contre le mien. Je peux voir la moindre de ses cicatrices, la moindre des taches sur sa peau. Toutes les nuances de couleurs dans ses yeux. Je m’humecte les lèvres, je peux presque le goûter.

— Redemande-moi, me dit-il.

Il presse son front contre le mien, sa respiration irrégulière contre mes lèvres. Je ferme les yeux, et aspire son souffle. Un parfum de réglisse et d’océan iodé. Si je bouge d’un millimètre, si je respire, ce lien infime entre nous sera emporté par le vent.

— Mais vas-y, enfin.

Il ne se fait pas prier davantage.

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Extrait ajouté par Alison-098 2021-11-12T22:41:18+01:00

« J’ai passé ma vie à essayer de me conformer à l’image que ma mère avait de moi. Elle avait englouti l’enfant qui désirait être quelqu’un de différent. J’étais une sirène, je devais donc être une tueuse. Ce n’était ni juste ni faux, c’était ce que je devais être, point. Et maintenant mes souvenirs se transforment en des rêves bien cruels, me vissant des visions impitoyables au fond du crâne, m’accusant d’un passé que je ne saurais renier. La vérité crue de ce que je suis est devenue un cauchemar. »

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Extrait ajouté par Maminekikou 2021-01-07T00:09:52+01:00

Lira

Elian continue de me fixer dans le miroir. Je fronce de nouveau les sourcils quand je réalise enfin que je lui tourne le dos. Je n’ai jamais commis une telle imprudence en présence de ma mère auparavant. Je me retourne.

— Quoi ?

— Ça y est ? Tu as fini de t’admirer ?

— Je ne m’en lasserai jamais.

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Extrait ajouté par Maminekikou 2021-01-07T00:02:16+01:00

Lira

Elian sort alors de sa poche une petite fiole ornée.

— C’est peut-être moins astucieux, mais pas moins fourbe pour autant.

— Du poison ? Tu te balades avec ça en prévision de ton futur mariage ?

— Ce n’est pas mortel.

Pour un tueur, il semble assez blessé par ce que je viens de suggérer. Il fait une pause, et me regarde, souriant à moitié.

— Et non, ce n’est pas pour ma femme. Sauf si c’était toi.

— Si je devais t’épouser, je boirais cette fiole par moi-même.

— Ha ha !

Il éclate de rire en renversant la tête, et remet le flacon dans sa poche.

— Heureusement, ce n’est pas quelque chose dont nous devons nous soucier.

— Parce que tu es promis à quelqu’un ?

Il hésite un instant.

— Qu’est-ce qui pourrait te faire penser ça ?

— Tu es de sang royal. C’est ce que les gens dans ton genre font. Ils se marient pour le pouvoir.

Cela me rappelle le Carnassier et la façon dont ma mère avait été ravie de m’annoncer qu’elle avait choisi le meilleur guerrier du royaume pour assurer notre postérité. Sa voix s’était presque muée en chant. Je me souvenais du sang séché, quasiment orange, aux coins des lèvres de la créature. Le monstre m’avait fixée d’un regard affamé, et en même temps détaché. Ma chair l’intéressait, le reste beaucoup moins. Sur le Saad, quelques nuits auparavant, il était venu s’assurer que je lui appartenais toujours, même sous ma forme humaine. Un frisson me parcourt à l’évocation de cette sinistre visite.

— Je n’ai nulle envie que ce soit le cas en ce qui me concerne, me dit Elian. Le jour où je me marierai, ce ne sera pas une question de pouvoir.

— De quoi alors ?

— De sacrifice.

Il a dit ça d’un ton trop précis, presque chirurgical. Il est certain de ce qu’il assène. Le prince est empreint d’une certaine résignation, au lieu d’être fier de ce noble acte. Il avale sa salive, assez fort pour que je le remarque. Je ne m’y attendais pas, et je suis un peu troublée de le voir soudain si mal à l’aise. Elian détourne le regard, pose les yeux par terre. J’ai impression que je l’ai amené à se dévoiler. À moins que ce ne soit lui qui ne se soit trop confié ? Et maintenant, il le regrette. Quoi qu’il en soit, je ne suis pas sûre de ce que je devrais dire. Le moment est intime, un peu trop d’ailleurs. Je tâche de me raccrocher à la première pensée qui passe pour remplir le vide qui perdure un peu trop.

— Tu as raison.

J’essaie de cacher la mélancolie qui trouble ma voix en lui répondant.

— Être bloquée le restant de ma vie avec toi représenterait bien le sacrifice ultime.

— Oh ?

Un semblant d’éclat revient dans le regard d’Elian. Il retrouve le sourire, comme si cet ange n’était jamais passé. Je vois le prince effacer les dernières secondes de sa mémoire, ainsi que les divers moments dont il ne souhaite pas se souvenir.

— Et qu’aurais-tu à perdre ? me demande-t-il.

— Si je t’épousais ?

Je me relève pour le toiser, essayant d’ignorer le fil de pensée qui se déroulait en moi.

— Tout, je suppose. À commencer par mon âme.

Je me retourne, et ses éclats de rire rebondissent de toute part. Ils me poursuivent alors que je quitte la pièce. Leur écho ne s’éteint toujours pas, et je n’arrive pas à oublier le regard qu’il a eu quand j’ai évoqué le mariage. Cela pique ma curiosité plus que cela n’aurait dû.

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Extrait ajouté par Maminekikou 2021-01-06T23:51:31+01:00

Lira

La porte s’ouvre à cet instant avec fracas, je bondis. Mes épaules se tendent, les ongles prêts à redevenir des armes dès que le besoin s’en fera sentir. Elian entre, sans jeter un œil à Tallis Rycroft. Il traverse la pièce jusqu’à moi, les yeux brillants, tellement verts, pétillants de soulagement. Ses cheveux sont ébouriffés, partant dans toutes les directions, retombant sur son front, recouvrant son visage. Ses habits sont déchirés, mais je suis rassurée de constater, dans un soupir, qu’il n’a pas de nouvelles blessures. Au pire, un peu plus de poussière et de poudre à canon sur le corps. Je n’arrive pas à me décider. Suis-je soulagée de le voir devant moi, car j’ai toujours besoin de lui pour m’aider à renverser ma mère, ou bien est-ce totalement autre chose ? Le couteau magique d’Elian est de nouveau bien en place à sa ceinture. Je ressens encore son pouvoir en moi depuis le moment où j’ai pu le prendre en main. Il brandit son épée d’or et de cendre qui scintille en attrapant les reflets du verre brisé dans la cabine. Il la laisse tomber en s’approchant, et me serre dans ses bras. Son sourire ne ressemble à rien de ce que j’ai déjà vu. Je lui dis la première pensée qui me vient en tête. Les mots qu’il m’a lancés en Eidýllio.

— Je croyais pourtant m’être débarrassé de toi.

Ses fossettes se creusent sur ses joues et il jette un œil par-dessus son épaule. Kye, Madrid et Torik sont tous là, faisant corps derrière lui, prêts à tout. Ils sont venus. Pas seulement pour leur capitaine, mais pour la naufragée également. L’étrange fille qu’ils ont trouvée flottant au beau milieu de l’océan. Ils sont venus pour moi. Le prince se retourne, et ne cesse de cligner des yeux alors qu’il parcourt mon visage. Ses lèvres sont tendues et ne forment qu’une mince ligne quand il remarque les égratignures sur mes joues. Je suis couverte de sang, en bonne partie le mien, mais une bonne partie aussi qui ne m’appartient pas. Il hausse les épaules.

— Ce que je fais de mieux.

— Me taper sur les nerfs ?

— Te sauver, me répond-il.

Il ramasse son épée.

— C’est la seconde fois. Mais je ne tiens pas les comptes.

Pour être précise, c’est la troisième, si on inclut le moment où il m’a poussée loin du chemin de Rycroft quand il s’est jeté contre nous, sur le pont. S’il ne le note pas, moi, je le fais.

— Je n’arrive pas à croire que tu sois revenu pour moi.

Je ne prends même pas la peine de dissimuler la gratitude qui perce dans ma voix. Elian tapote sa ceinture, là où son couteau a retrouvé sa place.

— Pour être honnête, j’ai rebroussé chemin pour lui. Voler à ta rescousse, c’est quasiment un dommage collatéral.

Je regagne un air plus arrogant.

— Je n’ai pas besoin qu’on vole à ma rescousse.

Pour la première fois, Elian baisse les yeux sur le cadavre à nos pieds, sur le plancher en piteux état. Il vient de réaliser, on dirait, qu’il s’agit du capitaine des infâmes Xaprár, ravisseur, sans distinction, de pirates et de princes, et qu’il se vide de son sang sous nos talons.

— Rappelle-moi de ne jamais avoir à t’affronter.

— Trop tard pour ça.

Il a un sourire. Il ne s’efface pas au moment où j’aperçois Rycroft se relever du plancher. La main du pirate surgit en un éclair, il vise la taille d’Elian. Quand il s’éloigne de lui, je remarque avec surprise qu’il a désormais empoigné un pistolet d’un noir d’encre. Le prince tourne la tête et son équipage se hâte vers lui, pris de panique, mais le coup de feu retentit déjà. Ce n’est pas la première fois que j’entends une arme tirer, mais pour le coup, la détonation me semble bien plus assourdissante. Elle fait trembler mes os, et résonne en rythme avec mon cœur. Tout se précipite, les sons, les bruits se mélangent. L’odeur de la poudre, et le terrifiant cri de Kye qui cherche à nous avertir… Et puis Elian. La façon dont son sourire s’évanouit quand il voit l’effroi dans mes yeux. Je lui dois trois fois la vie. En un réflexe, je le pousse hors de la trajectoire de la balle. Puis le silence revient dans la pièce. Un fragment de seconde durant lequel le monde semble être devenu muet. Puis je sens ce qui se passe. Le métal brûlant qui traverse ma peau humaine, et la douleur qui l’accompagne.

Elian

Quand je sens les mains glaciales de Lira me pousser dans le dos alors que la balle suit sa trajectoire fatidique, et que je chute à terre, je maudis particulièrement ce pouvoir. Cette pseudo-immortalité. Ma capacité à survivre en toutes circonstances, tandis que ceux autour de moi tombent comme des mouches.

— Non ! hurle Madrid, accourant.

Elle décoche un bon coup de pied dans la mâchoire de Rycroft et envoie valser des dents dans tellement de directions qu’on ne peut toutes les suivre d’un coup. Kye la retient par la taille. La tireuse d’élite cherche désespérément à se défaire de l’étreinte de son compagnon, bien décidée à en finir une bonne fois pour toutes avec le pirate. Celui qui a enlevé son capitaine, qui l’a potentiellement réduite en esclavage, en la vendant comme une simple marchandise, et qui vient de tirer sur une fille juste sous son nez. Madrid s’égosille en le maudissant, tandis que Lira n’émet pas un son. Elle grimace, ce qui ressemble déjà à un hurlement, et appuie sur le trou qu’elle a désormais sur le flanc. Elle retire sa main, trempée et tremblante. Elle regarde le sang, pensive.

— Ça ne brûle pas, remarque-t-elle.

Elle s’écroule alors par terre. Je me précipite vers la jeune fille, me glissant sous elle pour la rattraper, avant que son corps si fragile ne s’effondre au sol. Je prends sa tête entre mes mains, et elle laisse échapper un petit hoquet étouffé. Elle perd du sang, beaucoup trop. Une tache rouge se forme aussitôt, elle grandit à vue d’œil, jusqu’à imbiber complètement le côté droit de sa robe. Je pose ma main sur ses côtes, à droite, et j’appuie aussi fort que possible. Elle a raison, elle est frigorifiée. Son sang ressemble à de la neige fondue qui coule entre mes doigts. Plus je comprime la plaie, plus elle tremble. Elle se met à convulser alors que j’essaie d’arrêter le liquide froid, de faire en sorte qu’il ne s’écoule plus.

— Lira.

J’ai prononcé son nom comme si je la suppliais.

— Tu ne vas pas mourir.

Je résiste à l’envie d’examiner à nouveau la blessure. J’ai bien trop peur qu’elle ne supporte pas le choc, et que mes dernières paroles soient un mensonge. Ce serait vraiment minable.

— Je sais, me dit-elle.

Sa voix est plus calme que la mienne, la douleur semble accessoire. À moins qu’elle n’ait expérimenté pire avant, ce qui rend la blessure plus tolérable.

— J’ai encore une montagne à escalader.

Sa tête s’affaisse un peu, et je me remets en position, pour mieux la caler contre moi. Si elle perd connaissance maintenant, il n’y aura aucun moyen de savoir si elle pourra se réveiller.

— Tu me rattrapes au niveau du score. Mais j’ai toujours un point d’avance.

Elle se penche vers moi.

— Dans ce cas, prends ça, ça compensera.

Mes doigts sont enduits de son sang, les pans de sa robe collés à ma hanche. Elle lève un bras tremblant et me montre un petit pendentif qu’elle dépose au creux de ma main. Il est encore plus bleu que ses yeux, et bien trop délicat pour contenir autant de pouvoir. Le collier págosien. Elle l’a récupéré. Je ris en me demandant de quel commentaire fulgurant je pourrais la gratifier. Lui dire que ce n’est pas mon genre de bijou ? Peut-être ajouter que j’en ai déjà un du même genre, mais en or ? Ses yeux frémissent, et à quoi bon faire un trait d’esprit si elle ne peut m’entendre.

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Extrait ajouté par Maminekikou 2021-01-06T22:15:22+01:00

Elian

— Qu’est-ce que tu lorgnes avec tant d’insistance ? Mon collier ou ma poitrine ?

Je lui réplique d’un sourire éhonté.

— Quelle réponse m’évitera une gifle ?

— J’essaie de me décider si tu comptes me dérober ces pierres bientôt, ou si tu vas attendre encore un peu.

Elle passe un doigt élancé sur le cristal.

— Après tout, tu restes un pirate.

— C’est vrai. Tout comme toi.

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Extrait ajouté par Thilde_C 2020-03-08T10:24:28+01:00

Any human who takes a siren’s heart will be immune to the power of their song. Only Elian didn’t need to take my heart; I gave it to him.

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Extrait ajouté par Elisa_22 2023-09-20T19:18:12+02:00

C'est bien le signe d'un authentique tueur de ne jamais montrer un signe extérieur du feu brûlant à l'intérieur.

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Extrait ajouté par Marie667 2023-03-08T15:01:44+01:00

-Qu’est-ce que tu fais ici?

Il hausse les épaules

-Ce que je fais de mieux.

-Me taper sur les nerfs?

-Te sauver. Et c’est la seconde fois.

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Extrait ajouté par Marienette16 2023-02-10T14:03:48+01:00

— Je ne suis pas une fugitive, me confirme-t-elle.

— Dans ce cas, qu’est-ce que tu es ?

— Quelque chose que tu ne seras jamais, me dit-elle, moqueuse. Libre.

Je repose mon verre un peu plus brusquement que je ne l’aurais voulu.

— Tu es donc une petite veinarde.

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