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L'an 561 de la naissance du Seigneur Christ Jésus, le roi Clotaire, seul souverain de la totalité des Gaules et d'un bon morceau de la Germanie, abondamment pourvu de richesses, de puissance, de femmes et, hélas pour eux, d'enfants dont quatre mâles, rend à Dieu son âme chargée du sang de ses frères et de ses neveux mais nimbée de la pure lumière des dons et avantages qu'il fit pleuvoir en ses dernières années sur les évêques et les monastères.
Aussitôt, suivant la loi franque de partage équitable des biens du défunt entre ses fils, l'immense héritage est divisé ou, pour mieux dire, dépecé, après de violentes discussions où, plus d'une fois, la spatha, la lourde épée franque, jaillit hors du fourreau. Les quatre parts ne sont pas égales en superficie, cette différence étant compensée tant bien que mal par l'attribution de villes importantes - places fortes, ports, lieux de commerce -, si bien que les quatre royaumes s'interpénètrent et sont sillonnés de voies d'accès à statut spécial, le tout formant un écheveau compliqué à souhait, prometteur de conflits armés pour l'avenir.
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