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La forêt murmurait dans son dos : Viens, entre, ne t'arrête pas, je suis sans fin.
Afficher en entierEt c'est à l'instant où il adresse une fugitive prière à la sainte vierge qu'il aperçoit la louve. Elle se tient à l'orée du bois sur la rive opposée. Elle est si proche. Son dos est couvert de neige et elle a de longues pattes. Sa fourrure est moutonnée et épaisse à cause de l'hiver. De longs épis hérissés, couleur argent, sortent de son manteau laineux. Volodja à l'impression que leurs regards se croisent. Les pattes de la louve sont vraiment très longues. Et jaunes.
Elle a l'air d'une reine.
Afficher en entierNalle se fiche de ces choses-là. Il entre dans le coeur des gens sans prendre la peine de retirer ses chaussures. Après une seule journée en sa compagnie, Rebecka avait troqué son manteau de citadine contre un anorak des années soixante-dix et attaché ses cheveux en queue-de-cheval avec un élastique marron, de ceux qui arrachent la moitié de la tignasse quand on les enlève.
Afficher en entierComme Nalle. Lisa ne peut pas s'empêcher de sourire chaque fois qu'elle pense à lui. Il fait le même effet à tout le monde. Elle l'a remarqué chez Rebecka Martinsson, la nouvelle amie de Nalle.
Afficher en entier« Un désespoir infini pèse sur sa poitrine. L’amour d’un chien est si simple. On gambade dans les bois. Et on est heureux. On se pelotonne et on se réchauffe contre le corps de l’autre, on pète. On est bien. »
Afficher en entier« L’amour est pareil à une plante ou à un animal. Il vit et se développe. On le nourrit, il grandit, il mûrit et il meurt. Comme une plante, il fait parfois des pousses étranges. »
Afficher en entier« L’alpha mâle lui mord sauvagement les naseaux et lui tire le mufle vers le sol. Gula Ben trouve une meilleures prise et lui arrache la gorge.
La vie s’échappe rapidement de l’élan. La neige se teinte de rouge. Les louveteaux ont compris le message de leurs aînés. La voie est libre. Ils se précipitent et se jettent sur l’animal agonisant. Ils participent au triomphe d’une chasse victorieuse, mordent les pattes et le museau. Les plus âgés dépècent la bête de leurs puissantes mâchoires. Le corps fume dans le matin glacé.
Juste au-dessus, sur une branche d’arbre, des oiseaux noirs se sont rassemblés. »
Afficher en entier« Elle sait exactement ce qu’elle va ressentir. L’eau froide, les cailloux tranchants sous ses pieds. La grande goulée d’air qu’on prend avant de se jeter à l’eau, les brasses énergiques pour s’écarter du bord. Et l’inexplicable sensation de redevenir celle qu’elle a été à différents âges de sa vie. Elle s’est trempé les pieds dans cette rivière, elle a nagé dedans, à six ans, à dix ans, à treize ans et jusqu’à ce qu’elle quitte le village. Ce seront les mêmes galets, la même berge sablonneuse. Le même souffle frais des soirées d’automne qui forme comme une rivière d’air flottant au-dessus de la rivière d’eau. C’est comme une série de poupées russes soigneusement emboîtées les unes dans les autres, bien à l’abri sous leur enveloppe extérieure. »
Afficher en entier« Quand Mimmi dormait, le manque et la culpabilité étaient près d’étouffer Lisa. Quand Mimmi était réveillée et que ses petites mains lui touchaient le visage ou se glissaient dans ses manches pour chercher le contact de la peau, elle avait des frissons de dégoût. »
Afficher en entier« La dureté d’un coeur humain est un étrange phénomène. C’est un peu comme les plantes de pieds, l’été. On peut courir sur des épines de pin et du gravier, mais si un talon se fend, la blessure sera d’autant plus profonde. »
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