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"Ce que nous voyions de son corps pouvait ressembler à un être humain... sauf en ce qui concernait la tête, aussi grosse qu'un tonneau et aussi difforme qu'un fruit d'ozün. Il n'avait pas de paupières, pas de nez. Son cou était horriblement gonflé par d'étranges branchies qui se soulevaient régulièrement. Sa bouche était démesurée, et comportait plusieurs rangées de dents pointues, comme autant de pièges à loup que l'on aurait associés. Et cette créature des abîmes de la mer Médiane nous contemplait avec malveillance...
Elle se remit soudain en mouvement et Nol cessa de parler. J'espérai que c'était là un signe de victoire, et non d'insuccès. Je voulus observer l'Étrange, mais mes yeux ne pouvaient se détacher du monstre achevant son ascension.
Le reste de son corps n'avait plus rien d'humain. À partir des hanches, la créature avait tout d'un gigantesque crustacé. Huit pattes aux multiples articulations et protégées d'une épaisse carapace, dont quatre munies de pinces impressionnantes, supportaient son corps long et terminé par une queue qu'il repliait sous lui. Le monstre semblait issu d'un cauchemar et nous dominait de trois fois notre hauteur.
Il s'avança lentement et nous dépassa avec un regard indéchiffrable. Le cliquetis aigu de ses pattes et le souffle de ses branchies se répercutaient sur les parois, entretenant l'angoisse qui nous tordait les entrailles."
Afficher en entierUn Zü n’avoue son nom qu’à ses semblables… et aux gens qu’il s’apprête à tuer.
Voici le mien.
Je suis le judicateur Zamerine, chef des messagers de Zuïa pour les Hauts-Royaumes. Mon pouvoir s’étend sur six des plus riches contrées du monde connu. Je dispose de quatre cents hommes dévoués jusqu'à la mort, tous porteurs de la hati sacrée. Quatre cents combattants d’élite, redoutés jusque dans les moindres villages du monde connu.
Les plus grands rois eux-mêmes n’osent me défier. Ils craignent le jugement de Zuïa. Ils me craignent.
J’estimais être le personnage le plus puissant au nord de la mer Médiane. À tort.
Je pense que mon maître est un dieu.
Ou, tout au moins, une incarnation. Celle de Zuïa, bien entendu, même si mon maître se gausse de cette idée. Il l’ignore peut-être, mais il sert les desseins de la déesse, tout comme moi. J’en suis convaincu.
Je dois en être convaincu
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