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Repose-moi la question quand nous aurons essuyé la tempête qui nous attend.
Afficher en entierNous voir souffrir l'un comme l'autre a-t-il suffi à votre bonheur ?
Afficher en entierLa jeunesse est comme un puissant torrent qui nous emporte. Sous l'effet de l'adrénaline, on ne prête attention qu'à la vitesse du courant, à l'intensité des rapides... mais jamais à l'absence de contrôle et au danger qui plane en permanence.
Afficher en entierpage 84-85
A son réveil le lendemain, Jeannette l'attendait, seau en main, pour parcourir le bord de mer. Vers dix heures, Jack et Grave apparurent au sommet de la dune. Le garçon s'attarda sur la crête herbeuse pendant que son aîné ôtais ses bottes pour gagner le rivage.
-Jeannette ! Ta mère te réclame à la taverne.
Contrariée, la fillette sortie de l'eau avec un soupir et fourra son récipient des les mains de Jack avant de ramasser ses chaussures et de traverser la plage en courant. Les jambes de son pantalon retroussées, le jeune homme rejoignit Charlotte et avisa son baquet remplit de petits coquillages.
-J'en déduis qu'il faut que je t'aide ?
-Je peux te montrer l'astuce que m'as donnée Jeannette, répondit Charlotte. Je suis moi même encore novice mais...
- ça n'a rien de compliqué, il suffit de creusé non ?
- Tu n'as qu'à essayer, rétorqua Charlotte, un sourire en coin avant de retourner à ses occupations.
Jack se mit à barboter pour rassembler son propre butin. Moins d'une heure s'était écroulée lorsqu'il s'approcha prudemment de Charlotte et lui révéla le contenu de son seau : sa contribution à la récolte de Jeannette était bien maigre.
-J'abandonne, concéda -t-il .Ayez pitié, mademoiselle, faites-moi don de votre savoir !
Hilare, son amie lui montra son récipient presque plein.
- Je veux bien partager mon secret avec toi mais, nous devons tout d'abord rapporter notre cargaison à Mathilde.
Elle se dirigea vers la plage et Jack la suivit en pataugeant. Au moment où elle atteignait la rive, le jeune homme déposa son seau sur le sable pour arracher celui de Charlotte puis courire au sommet de la dune, où les attendait Grave. Il lui murmura à l'oreille une phrase inaudible avant de lui confier son chargement. Le garçon se leva alors d'un bon et disparut de l'autre côté de la butte sablonneuse.
Les mains dans les poches et un sourire aux lèvres, Jack rejoignit ensuite Charlotte d'un pas tranquille.
- Quelle mouche t'as piquée ? demanda-t-elle en ramassant le seau abandonné par son ami.
- Ca ne peut pas lui faire du mal d'avoir une tâche à accomplir, expliqua Jack. Ca l'occupe.
-Mais encore ? insista-t-elle, perplexe.
Le jeune homme se rembrunit et Charlotte sentit soudain son pouls battre dans ses veines.
- Je voulais te parler. Je ...( Il s'approcha de sa compagne.) Comment te sens-tu?
-Bien, merci, répondit-elle en maudissant son souffle inégal.
Jack fit un nouveau pas en avant.
-C'est que je me fais du soucis.
-Je vais bien, répéta la jeune femme, les mains tremblantes.
le visage tendu vers le soleil, Jack pris une profonde inspiration.
- Crois-tu que Thomas et Mathilde soient heureux?
Elle le contempla, perplexe.
- Pourquoi une telle question ?
-Moi je pense que oui. (Il se tourna vers les îles.) Tu as vu un peu cet endroit ? Tout est calme, et le paysage, tout simplement magnifique.
Suivant son regard, Charlotte contempla un vol de mouettes qui s'égaillaient près de la surface de l'eau. Elle apercevait au loin la silhouette des bateaux.
- Je me demande comment ce serait... poursuivit Jack d'une voix douce. Ces deux-là ne semblent pas se soucier de l'Empire. Ils vivent suffisamment à l'écart pour que personne ne vienne se mêler de leur petites affaires. La politique, les batailles... Rien de tout cela ne les affecte.
- Pour ce que tu en sais, fit remarquer Charlotte.
Certes, les cabanons, les docks et le village de l'autre coté des dunes semblaient à l'abris du tumulte. Mais en était-il toujours ainsi ? Existait-il ne serait-ce qu'une parcelle de l'Empire épargnée par les abus de la corruption?
-Que dirais-tu de rester ? demanda Jack. Oublions la guerre, repartons à zéros. Ensemble.
Charlotte ne trouva rien à répondre.
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