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Josh redressa le menton.
— Alors faisons notre déclaration. Il ne fera pas autant le fier lorsque nous le traînerons en justice pour diffamation.
— Es-tu certain que ce soit la bonne solution ? demanda Curtis.
Sam se tourna vers lui, mais il évitait son regard.
— Bien sûr que oui, intervint Becky, l’air furieux. Nous n’allons pas rester là et laisser cet… homme sous-entendre qu’il est… enfin c’est…
Elle plissa les yeux.
— Vous savez ce qui lui ferait les pieds ? Si nous annoncions que Sam est vraiment gay, et que ce Gary et lui se sont fiancés en secret. Hartsell ressemblerait à un sale type d’avoir ainsi révélé l’homosexualité de Sam et le ferait paraître louche, lorsque tout ce que Sam voulait, c’était de ne pas en parler afin de ne pas interférer avec la campagne.
Elle adressa un sourire diabolique à Curtis.
— Oui, ils auraient l’air tout mignon, un joli petit couple gay sur le point de se marier, et lui qui essaie de montrer les choses sous un jour sordide.
Il y eut un silence stupéfait.
Sam fut le premier à réagir.
— Ce n’est pas le scénario d’un épisode de Will and Grace, d’accord ?
Il en avait la tête qui tournait.
— Attendez, attendez !
Josh se redressa, les yeux brillants.
— Ce n’est pas une mauvaise idée.
Deux têtes se tournèrent dans sa direction. Trois bouches prononcèrent le même mot en chœur :
— Quoi ?
Afficher en entierIl était en train d’imaginer sa mère dans un supermarché, en train de mettre une boîte de préservatifs dans son panier de courses. Cette simple pensée était complètement perturbante. Quant à la seule idée qu’elle essaie de lui trouver un petit ami…
— J’ai commencé par aller sur Internet, dit-elle. Et puis j’ai trouvé cette petite boutique en centre-ville. En fait, il y en a deux ! À Asheville ! Bref, je suis allée voir.
— Dis-moi que tu n’as pas emmené papa, gémit-il.
— Quelle idée ! Il aurait été tellement rabat-joie.
Elle sourit jusqu’aux oreilles. Elle s’était apparemment remise de son embarras.
— Il y avait tellement de choses ! J’ai vu quelque chose qui pourrait beaucoup vous amuser, Gary et toi. Je le prendrai pour ton anniversaire.
Je veux mourir.
Sam n’avait même pas envie de deviner.
— J’ai demandé au vendeur et il m’a donné des conseils. Il y avait tellement de gels différents, mais il a dit que celui que j’avais choisi était très bien. Il a dit qu’il était soluble dans l’eau, et comestible, alors tu n’as pas à t’inquiéter si tu en av…
— Maman !
Afficher en entierGary perdit son sang-froid.
Il redressa doucement le menton de Sam. Celui-ci le regarda dans les yeux et Gary eut du mal à respirer.
— Sam… puis-je t’embrasser ?
Son cœur battait la chamade. Un frisson lui parcourut la colonne vertébrale.
Le souffle de Sam accéléra.
— Oui, s’il te plaît.
Afficher en entier— Il doit bien y avoir une raison pour laquelle tu ne nous l’as pas présenté, commenta-t-elle. Ce n’est pas un meurtrier, n’est-ce pas ?
Il ne prit même pas la peine de répondre.
— Bien, ce n’est pas un meurtrier, je ne vois pas ce qui serait si horrible pour que tu ne veuilles pas…
Il y eut un silence pesant.
— Oh mon Dieu… c’est un Républicain !
Afficher en entier— Il est grognon parce que vous ne buvez pas dans notre mug de campagne, déclara Curtis Tucker lorsqu’il passa la porte avec un sourire en coin.
Becky renifla.
— Quoi, celui avec sa tête imprimée dessus ? Pourquoi boirais-je dans un truc pareil ? Si je voulais voir sa tête, je n’aurais qu’à ouvrir la porte.
Afficher en entierGary quelque chose – du moins Sam croyait qu’il s’appelait Gary –, l’un des démarcheurs téléphoniques, contemplait son portable avec une joie sans mélange, une cigarette à la main.
— Au moins quelqu’un passe une bonne journée, déclara Sam avec un sourire.
— Merde !
Gary se figea.
— Désolé, Monsieur le Sénateur, je ne savais pas que vous…
— Ce n’est rien, dit Sam en agitant la main, celle qui tenait le paquet de cigarettes. J’ai seulement besoin d’air frais et de fumer, ce qui est un peu contradictoire, quand on y pense.
Gary se mit à rire.
— Oui, un peu.
Il retourna à son téléphone sans perdre son sourire.
Sam le regarda un instant.
— D’accord, dites-moi tout. Qu’est-ce qui vous rend si heureux ? Du moins si vous pouvez en parler.
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