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Extrait ajouté par Laully 2022-06-06T14:52:41+02:00

Il soupesa l'Anneau dans sa main, hésitant et s'efforçant de penser à tout ce que lui avait dit Gandalf; et puis, par un effort de volonté, il fit un mouvement, comme pour le jeter, mais il s'aperçut qu'il l'avait remis dans sa poche.

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1 Une fête très attendue

Quand M. Bilbo Bessac, de Cul-de-Sac, annonça qu’il célébrerait bientôt son onzante et unième anniversaire par une fête d’une magnificence exceptionnelle, il y eut force agitation et rumeurs à Hobbiteville.

Bilbo était très riche et très particulier, et il y avait soixante ans que le Comté s’étonnait de lui, depuis sa remarquable disparition et son retour inattendu. Les richesses qu’il avait rapportées de ses voyages étaient désormais une légende locale, et l’on croyait généralement, quoi qu’aient pu dire les aînés, que la Colline de Cul-de-Sac était criblée de tunnels bourrés de trésors. Et si cela ne suffisait pas à assurer sa notoriété, sa vigueur prolongée avait également de quoi surprendre. Le temps passait, mais semblait n’avoir que peu d’effet sur M. Bessac. À quatre-vingt-dix ans, il en paraissait encore cinquante. À quatre-vingt-dix-neuf ans, on commença à le qualifier de bien conservé, mais inchangé eût été plus exact. Certains secouaient la tête et disaient que c’était trop beau pour être vrai : il semblait injuste que quiconque puisse jouir d’une jeunesse perpétuelle (à ce qu’il semblait) en même temps que d’une fortune inépuisable (à ce qu’on disait).

« Il faudra en payer le prix, disait-on. Ce n’est pas naturel, et les ennuis viendront ! »

Mais jusque-là, les ennuis n’étaient pas venus ; et comme M. Bessac était prodigue de son argent, la plupart des gens lui pardonnaient volontiers ses excentricités et sa bonne fortune. Lui et sa parenté (sauf, bien sûr, les Bessac-Descarcelle) se voyaient encore régulièrement, et il comptait de nombreux et fervents admirateurs parmi les hobbits de familles pauvres et peu influentes. Mais il n’eut aucun ami proche – jusqu’à ce que certains de ses jeunes cousins parviennent au seuil de l’âge adulte.

L’aîné d’entre eux, et le favori de Bilbo, était le jeune Frodo Bessac. À quatre-vingt-dix-neuf ans, Bilbo adopta Frodo comme héritier, l’amenant vivre avec lui à Cul-de-Sac ; alors les espoirs des Bessac-Descarcelle furent définitivement anéantis. Bilbo et Frodo se trouvaient avoir le même anniversaire, le 22 septembre. « Tu ferais mieux de venir habiter ici, Frodo, mon garçon, dit un jour Bilbo ; comme ça, on pourra célébrer nos anniversaires ensemble et à notre aise. » À cette époque, Frodo était encore dans sa vingtescence, comme les hobbits appelaient l’irresponsable vingtaine entre l’enfance et le début de l’âge adulte à trente-trois ans.

Douze années encore s’écoulèrent. Chaque année à Cul-de-Sac, les Bessac donnaient de doubles fêtes d’anniversaire très animées ; mais cette fois-ci, on avait laissé entendre que quelque chose de tout à fait exceptionnel se préparait pour l’automne. Bilbo allait avoir onzante et un ans, 111, un chiffre plutôt curieux, et un âge tout à fait respectable pour un hobbit (le Vieux Touc lui-même n’avait atteint que cent trente ans) ; Frodo, quant à lui, allait en avoir trente-trois, 33, un nombre important : la date de son « passage à l’âge adulte ».

Les langues allèrent bon train à Hobbiteville et à Belleau ; et la rumeur de l’événement à venir se répandit dans tout le Comté. Les antécédents et le caractère de M. Bilbo Bessac redevinrent le sujet de conversation de l’heure ; et les plus âgés virent soudain leurs réminiscences faire l’objet d’une curiosité qu’ils voulurent bien satisfaire.

Personne n’eut d’auditoire plus attentif que le vieux Ham Gamgie, familièrement appelé l’Ancêtre. Il haranguait au Buisson de Lierre, une petite auberge sur la route de Belleau ; et il parlait avec une certaine autorité, car il avait entretenu le jardin de Cul-de-Sac pendant quarante ans, après avoir assisté le vieux Holman dans le même rôle. Maintenant que lui-même devenait vieux et s’ankylosait, ce travail revenait surtout à son plus jeune fils, Sam Gamgie. Père et fils étaient tous deux en très bons termes avec Bilbo et Frodo. Ils vivaient sur la Colline même, au numéro 3 de la rue du Jette-Sac, juste en bas de Cul-de-Sac.

« C’est un véritable gentilhobbit que M. Bilbo, un bon monsieur avec une belle instruction, comme je l’ai toujours dit », déclara l’Ancêtre. Ce qui était parfaitement vrai ; car Bilbo était toujours très poli avec lui, l’appelait « maître Hamfast » et ne cessait de faire appel à ses lumières pour la culture des légumes : en matière de « racines », en particulier de pommes de terre, l’Ancêtre était reconnu comme l’autorité première par tous les gens du voisinage (lui-même y compris).

« Et ce Frodo qui vit avec lui ? demanda le Vieux Nouguier de Belleau. Il s’appelle Bessac, mais c’est plus qu’à moitié un Brandibouc, à ce qu’on dit. Je vois pas pourquoi un Bessac de Hobbiteville irait chercher épouse là-bas, dans le Pays-de-Bouc, où les gens sont si bizarres. »

« Pas étonnant qu’ils soient bizarres, fit remarquer Pépère Deuxpied (le voisin immédiat de l’Ancêtre), vu qu’ils vivent du mauvais côté du fleuve Brandivin, et à deux pas de la Vieille Forêt. Cet endroit-là est malsain, si on se fie à la moitié de ce qu’on raconte. »

« T’as raison, Pépé ! dit l’Ancêtre. Non que les Brandibouc du Pays-de-Bouc vivent dans la Vieille Forêt ; mais ce sont de drôles de moineaux, à ce qu’il paraît. Ils s’amusent avec des bateaux sur cette grande rivière – et ça n’est pas naturel. Pas surprenant qu’il y ait eu des ennuis, que je dis. Mais n’empêche, M. Frodo est un jeune hobbit tout ce qu’il y a de plus aimable. Il ressemble beaucoup à M. Bilbo, et pas que d’apparence. Son père était un Bessac, après tout. Un hobbit très respectable que ce M. Drogo Bessac, très correct ; il a jamais tellement fait parler de lui, jusqu’au jour où il s’est néyé. »

« Néyé ? » firent plusieurs voix. Ce n’était pas la première fois, bien entendu, qu’ils entendaient parler de cette histoire, ni d’autres rumeurs plus sombres encore ; mais les hobbits sont des passionnés d’histoire familiale, et ils étaient prêts à l’entendre encore.

« Eh bien, c’est ce qu’on raconte, dit l’Ancêtre. Voyez-vous, M. Drogo, il a épousé cette pauvre mam’zelle Primula Brandibouc. C’était la cousine germaine de notre M. Bilbo du côté maternel (sa mère étant la plus jeune des filles du Vieux Touc) ; et M. Drogo était son cousin issu de germain. Donc, M. Frodo est son cousin germain et issu de germain, éloigné au premier degré des deux côtés, comme on dit, si vous me suivez. Et M. Drogo séjournait à Castel Brandy en compagnie de son beau-père, le vieux Maître Gorbadoc, comme il en avait pris l’habitude après s’être marié (vu qu’il aimait bien faire ripaille, la table du vieux Gorbadoc étant plutôt bien garnie) ; et il est allé pagayer sur le fleuve Brandivin, et lui et sa femme se sont néyés, avec ce pauvre M. Frodo encore enfant et tout. »

[...]

Je m'excuse j'ai peut-être fait des fautes en tapant cet extrait...

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"Le Cavalier Noir rejeta son capuchon en arrière, et voilà qu'il portait une couronne royale ! Mais elle n'était posée sur aucune tête visible. Les feux rouges brillaient entre elle et les larges et sombres épaules enveloppées dans le manteau. D'une bouche invisible sortit un rire sépulcral.

"Vieux fou ! Dit-il. Vieux fou ! Mon heure est venue. Ne reconnais-tu pas la Mort quand tu la vois ? Meurs maintenant et maudis en vain !"

Sur quoi, il leva haut son épée, et des flammes descendirent le long de la lame.

Gandalf ne bougea pas. Et au même moment, loin derrière dans quelque cour de la Cité, un coq chanta. Son chant était clair et aigu, insoucieux de toute sorcellerie et de toute guerre, saluant seulement le matin qui dans le ciel, bien au-dessus des ombres de la mort, venait avec l'aurore.

Et comme une réponse s'éleva dans le lointain une autre note. Des cors, des cors, des cors. L'écho se répercuta faiblement sur les flancs sombres du Mindolluin. De grands cors du Nord, sonnant furieusement. Le Rohan arrivait enfin."

Livre V - Chapitre IV - Le siège de Gondor

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"Le roi cria soudain un ordre à Nivacrin, et le cheval bondit en avant. Derrière Théoden, son étendard flottait au vent : un cheval blanc sur champ vert ; mais il le distançait. Derrière lui, les chevaliers de sa maison galopait dans un bruit de tonnerre, mais il était toujours en avant. Eomer chevauchait là, la queue-de-cheval de son casque flottant avec la vitesse, et le front de la première éored mugissait comme les flots déferlant sur la grève ; mais Théoden ne pouvait être gagné de vitesse. Il paraissait emporté par la folie, ou la fureur de bataille de ses pères courait comme un nouveau dans ses veines, et il était porté par Nivacrin comme un dieu de jadis, voire même comme Oromë le Grand à la bataille de Valar, quand le monde était jeune. Son bouclier d'or, découvert, brillait telle une image du Soleil, et l'herbe flamboyait de vert autour des pieds blancs de son coursier. Car le matin se levait, le matin et un vent venu de la mer ; les ténèbres se dispersèrent ; les hommes de Mordor gémirent, et la terreur s'empara d'eux ; ils s'enfuirent, et moururent, et les sabots de la colère passèrent sur eux. Alors toute l'armée de Rohan éclata en chants ; les hommes chantaient tous en massacrant, car la joie de la bataille était en eux, et le son de leu chant, qui était beau et terrible, parvint jusqu'à la cité."

Livre V - Chapitre V - La chevauchée des Rohirrim

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"Mais au même moment, il y eut un éclair, comme si la foudre avait jailli de la terre sous la Cité. Durant une seconde fracassante, elle se dressa aveuglante au loin en noir et blanc, avec sa plus haute tour semblable à une aiguille scintillante; puis, comme l'obscurité se refermait, vint, roulant par-dessus les champs, un grand grondement.

A ce bruit, la forme courbée du roi se redressa brusquement comme par l'effet d'un ressort. Il parut de nouveau grand et fier; et, debout sur ses étriers, il cria d'une voix forte, si claire qu'aucun de ceux qui était là n'en avait jamais entendu de pareille chez un mortel :

"Debout, debout Cavaliers de Théoden !

Des évènements terribles s'annoncent : feux et massacres !

La lance sera secouée, le bouclier volera en éclats,

Une journée de l'épée, une journée rouge, avant que le soleil ne se lève !"

Là-dessus, il saisit un grand cor des mains de Guthlaf, son porte-étendard, et il lança une telle sonnerie que le cor se rompit. Et aussitôt tous les cors de l'armée furent élevés à l'unisson et la sonnerie des cors de Rohan en cette heure fut comme une tempête sur la plaine et le tonnerre dans les montagnes.

"Au galop maintenant, au galop ! A Gondor !""

Livre V - Chapitre V - La chevauchée des Rohirrim

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"La guerre doit être, tant que nous défendons nos vies contre un destructeur qui nous dévorerait tous; mais je n'aime pas le glaive luisant pour son acuité, ni la flèche pour sa rapidité, ni le guerrier pour sa gloire. J'aime seulement ce qu'ils défendent."

Faramir, Les Deux Tours, Livre IV - La Fenêtre sur l'Ouest - Chapitre V

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"All that is gold does not glitter,

Not all those who wander are lost;

The old that is strong does not wither,

Deep roots are not reached by the frost.

From the ashes a fire shall be woken,

A light from the shadows shall spring;

Renewed shall be blade that was broken,

The crownless again shall be king."

J.R.R Tolkien

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Extrait ajouté par Nyllia 2019-08-19T20:19:06+02:00

Il soupesa l'Anneau dans sa main, hésitant et s'efforçant de penser à tout ce que lui avait dit Gandalf ; et puis, par un effort de volonté, il fit un mouvement, comme pour le jeter, mais il s'aperçut qu'il l'avait remis dans sa poche.

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— Je n'en sais rien, ma foi, répondit-elle ; en tout cas sous ce nom là. Je vais demander au maître des herbes, il connaît tous les vieux noms.

— Cela s'appelle feuille de roi, dit Aragorn, peut-être le connaissez-vous sous ce nom, car c'est ainsi que les gens de la campagne l'appellent de nos jours.

— Ah, c'est ça ! dit Ioreth. Eh bien, si votre seigneurie avait commencé par-là, j'aurais pu vous répondre. Non, nous n'en avons pas, bien sûr. Mais je n'ai jamais entendu dire que cela ait une bien grande vertu, et, en fait, j'ai souvent dit à mes sœurs quand on en rencontrait dans les bois : « Feuille de roi, que je disais – quel drôle de nom, et je me demande pourquoi ça s'appelle comme ça : si j'étais roi, j'aurais des plantes plus éclatantes dans mon jardin. » Mais cela sent bon quand on l'écrase, n'est ce pas ? Bon n'est peut-être pas le mot : sain, ce serait plutôt ça.

— Sain, en vérité, dit Aragorn. Et maintenant, femme, si vous aimez le seigneur Faramir, courez aussi vite que votre langue et trouvez-moi de la feuille de roi, s'il y en a une seule dans la Cité.

— Et s'il n'y en a pas, dit Gandalf, j'irai à cheval à Lossarnach avec Ioreth en croupe, et elle m'amènera dans les bois, mais pas auprès de ses sœurs. Et Gripoil lui montrera ce que signifie la rapidité.

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Trois Anneaux pour les Rois Elfes sous le ciel,

Sept pour les Seigneurs Nains dans leurs demeures de pierre,

Neuf pour les Hommes Mortels destinés au trépas,

Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône

Dans le Pays de Mordor ou s'étendent les Ombres.

Un Anneau pour les gouverner tous,

Un Anneau pour les amener tous et dans les ténèbres les lier

Au pays de Mordor où s'étendent les Ombres.

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