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Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l'impulsion de ses nouveaux gérants. A la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en "meilleur des mondes possibles". Mais c'est bientôt l'enfer en personne qui s'invite au comptoir, réactivant les blessures anciennes d'êtres assujettis à d'indigents rêves de bonheur et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l'âme humaine à se corrompre.
Entrant par-delà les siècles en résonance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d'une écriture somptueuse, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les mortels à voir s'effondrer les mondes qu'ils édifient et à refonder sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies.
Difficile de faire un court résumé du livre tant il brasse de récits, de vies et d'époques.
Plusieurs destins se croisent dans ce roman dont l'action court sur plusieurs générations. le récit débute avec la description de Marcel, un vieil homme revenu sur son ile après un parcours chaotique. Dans son petit village corse, le bar se meurt suite à des mauvaises gestions successives. Il va être repris par deux jeunes, amis d'enfance, Matthieu le petit-fils de Marcel, et Libero, qui abandonnent leurs études de philosophie, pour essayer de redonner vie à ce lieu et afin de se rapprocher d'un idéal de vie simple et authentique. Matthieu n'a jamais vécu dans l'ile, hormis pendant ses vacances, Libero, lui, est de retour dans son village dont il avait réussi à s'évader. Leur ambition ? Transformer ce modeste lieu en « meilleur des mondes possibles » selon l'enseignement de Leibniz.
L'entreprise démarre bien, alors que le village semblait sur le point de mourir, les deux ex-étudiants vont transformer le bar à la dérive en établissement convivial et attirant, apportant à tout le village un bonheur nouveau et inattendu. Mais bientôt tout va se dérégler et ce petit bonheur vire au cauchemar, ce qu'ils avaient bâti tombe en poussière car, victimes de leur succès, ils vont perdre leur âme. Les deux amis assistent à leur chute et à celle de ceux qui les entourent ; ils l'ont orchestrée eux-mêmes sans s'en rendre compte. Les ex-apprentis philosophes sont frappés par la malédiction qui condamne les hommes à voir s'effondrer les mondes qu'ils édifient. Avec beaucoup de subtilité l'auteur illustre leur chute avec le sermon par lequel saint Augustin tenta en 410, à Hippone, de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres.
La relation à Augustin est permanente : Libero a fait son mémoire de master sur sa vie et Aurélie, la soeur de Matthieu, fait des fouilles archéologiques sur l'ancien site d'Hippone, en Algérie, pour retrouver la cathédrale d'Augustin, lieu où celui-ci vécut. Augustin est donc doublement présent : il va ainsi servir de « révélateur » de la crise évoquée par le livre, parce que les héros ont le sentiment de créer un monde, et le « meilleur des mondes possibles ». Cette recherche du passé donne du sens au présent mais pour les deux époques, Vème et XXème siècle, nous avons le même thème, la mort des idéaux.
Avec un style remarquable, Jérôme Ferrari a un rare talent pour décrire la complexité de la vie et des rapports humains. « le monde est comme un homme, il nait, il grandit, il meurt », le sermon de Saint Augustin va lui servir de tremplin pour décrire avec brio la vie de plusieurs générations d'hommes et de femmes tout au long du XXème siècle. le style avec ses très longues phrases qui peuvent donner le vertige rappelle parfois Proust mais le lecteur ne perd jamais le fil de l'histoire. Professeur de philosophie, Jérôme Ferrari sait intégrer celle-ci à petites doses dans son roman, tel un fil conducteur, ce qui invite à une réflexion à travers le destin tragique des personnages. le lecteur est sans cesse entrainé par l'écriture enlevée du roman, un beau Goncourt (2012).
Lu en 2017. Je découvrais alors un auteur indéniablement brillant. Un récit philosophique construit sur une intrigue plutôt simpliste à la base, mais dont la force émotionnelle repose sur une réflexion intimiste et universelle.
La décadence et la périclité du monde, son inexorabilité, la fragilité des hommes, leur impuissance face à un impossible mythe et un insondable abîme : l'homme, maître de sa destinée mais également responsable de son bonheur, est l'artisan depuis son origine de sa propre destruction, en "péchant" par excès, d'orgueil, d'égoïsme et de corruption...
Spoiler(cliquez pour révéler) Amis depuis toujours, Libero et Matthieu abandonnent leurs études prometteuses de philosophie à Paris, pour revenir en Corse reprendre la gérance d'un bar et, ainsi, "reconquérir" la terre de leur enfance, de leurs ancêtres. Ce sera sans compter avec la propension des êtres à la faiblesse et la querelle... Un texte prégnant qui raconte un exemple de notre tragédie humaine, sous fond de prédiction / malédiction divine (sermon de Saint Augustin) et d'héritage (familial, historique, sociétal).
J'ai relu ce livre récemment, je n'ai pas trop aimé le style de l'auteur que je trouve parfois pompeux. Néanmoins, j'ai bien aimé l'histoire, on y retrouve des traits de caractère et des façon de parler ou d'agir très Corses, c'est très bien représenté et (malheureusement ?) assez réaliste.
Je me force a lire pour ma culture les livres primés souvent hardus ! Habituellement, je ne goûte guère les auteurs aux phrases interminables. Mais Jérôme FERRARI fait désormais partie des (rares) exceptions, tant son écriture est fluide, riche et envoûtante. Ses phrases (dont certaines font une page !) semblent respirer. Et, au détour d'une virgule, une perle d'humour parfois se dévoile, renforçant en contre-point le climat de "fin du monde" qui baigne ce roman. Je ne m'attendais pas à cette histoire. Mais finalement après un moment, j'ai bien aimé bien qu'il m'ait fallu retourner plusieurs fois en arrière pour savoir où j'en étais, vu l'imbroglio (de temps) des différentes péripéties du récit. Jérôme Ferrari nous parle du paradis perdu - certaines lourdeurs dans ses phrases qui peuvent faire plus d'une page... cependant son style est ample et affuté.J'aime néanmoins les livres pus abordable et attrayants !
Quelle qualité d'écriture pour cette histoire que je qualifierais de magistrale descente aux enfers. J. Ferrari fait indéniablement partie des auteurs qui comptent !
Lu en un seul dimanche, sans que je comprenne bien pourquoi j'ai été tellement happée par le récit, je l'ai dévoré d'un trait.
Chaque personnage avait ses failles, humaines, parfois touchantes, et les vies qu'ils se construisent ont la même fragilité dérisoire que n'importe quelle construction humaine, grandiose ou non.
J'ai encore du mal à démêler le pourquoi du comment, mais ce livre m'a marqué, sans aucun doute.
Un livre très bien écrit, qui se lit très facilement malgré quelques longueurs, l'histoire principale est intéressante, mais les histoires parallèles ne m'ont pas intéressés. (celle de marcel et d’aurélie entre autre) et la moralité de Mathieu plus que douteuse m'a exaspéré tout au long du récit.
J'ai bien aimé lire cette histoire et l'esprit du bar de village Corse à très bien été retranscris, je m'y serais crue.
Je suis contente de l'avoir lu, mais si çà n'avait pas été pour un challenge il n'aurait jamais fait parti de ma PAL.
Je ne suis pas une experte des prix littéraires, mais de là à recevoir le Goncourt, enfin tant mieux pour l'auteur,étant corse je suis contente que ce soit lui qui l'ai reçut.
C'est un roman philosophique, certes.Il se lit rapidement, c'est vrai.
Mais, les phrases sont d'une longueur..incroyable...à l'opposé de ce qu'on essaie de nous inculquer quand on est petit...Nous ne sommes déjà pas dans le même monde. J'ai eu parfois l'impression de lire une phrase unique sur 200 pages..tel l'antique microsillon du vinyle de notre enfance, c'est dire.
Des destins que l'on essaie de re-formater...et ce qui est peu encourageant, est que quoiqu'on fasse, l'avenir parait systématiquement compromis, décadant.
Ca partait bien pourtant : 2 potes qui retournent au pays (Corse) pour reprendre un bar. On croit maitriser les tours et les contours du monde qu'on veut se redéfinir inlassablement. Mais voilà, il y a toujours ce fameux facteur humain...et on sent venir le vent...Cette tension est bien perçue mais pas suffisant.
Et de fait, je suis restée sur ma faim : c'est quoi la fin de l'histoire? La vraie, pas le parallèle philosophique (Saint Augustin et cie), mais l'autre? Que deviennent Mathieu? Libero ? Aurélie?
Résumé
Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l'impulsion de ses nouveaux gérants. A la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en "meilleur des mondes possibles". Mais c'est bientôt l'enfer en personne qui s'invite au comptoir, réactivant les blessures anciennes d'êtres assujettis à d'indigents rêves de bonheur et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l'âme humaine à se corrompre.
Entrant par-delà les siècles en résonance avec le sermon par lequel saint Augustin tenta de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d'une écriture somptueuse, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les mortels à voir s'effondrer les mondes qu'ils édifient et à refonder sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies.
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