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Le sourire que le fils de Don Alvaro adressa au Madrilène le fit instantanément paniquer, tout comme le geste qu’il fit, du pouce, sous sa gorge, en direction de Feíto. Pas de témoin, hein ?
Le sicario assura sa prise sur le col du blouson de cuir du motard et approcha la lame de son poignard de la visière du casque. Nouveaux râles.
Curieux de voir le visage de celui qu’il s’apprêtait à tuer, Feíto inséra la lame sous la jointure pour relever le masque de plastique opaque. En découvrant les yeux du motard qui le fixaient, il comprit que quelque chose n’allait pas. Il eut le temps de sentir le contact froid d’un objet dur contre sa tempe et… s’affaissa dans le fracas d’une détonation.
Les deux hommes restés dans la voiture se figèrent, incrédules.
Afficher en entierNéris s’approcha bientôt avec le poignard de Tod et le lui tendit, maladroit. Il était livide.
Une lame anodisée noire se matérialisa devant le visage de Saskia Jones qui essayait de réprimer de violents haut-le-cœur.
"Ça, ça s’appelle un Ka-Bar", commença Tod en anglais, "c’est un instructeur américain qui m’en a fait cadeau, il y a quelques années. J’en avais déjà un autre à l’époque, mais il était abîmé et il tranchait moins bien. Le jour où il me l’a donné, moi et d’autres paramilitares on a fait une descente dans un village tenu par les comunistas, alors j’ai pu l’essayer tout de suite." Habile, Tod joua avec l’arme un instant, la faisant tournoyer dans l’air entre ses doigts. "Je l’ai bien en main, no ?"
De grosses larmes coulaient sur les joues de l’Anglaise.
"On a découpé une cinquantaine de mecs là-bas. Peut-être soixante, je me souviens plus très bien. C’est vieux."
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