Réponses au commentaire de CelinedeRoany
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On trouve dans Le Sicilien la truculence de romans noirs des années 60 et 70. L’enquête policière est assez accessoire à l’histoire, qui dépeint surtout la descente aux enfers de Dario, embringué malgré lui dans une histoire sordide.
Ce que j’ai aimé
– L’écriture est soignée, le style fluide, facile à lire. C’est un livre composé principalement de dialogues et de monologues intérieurs, tous percutants, crédibles, on y est, quoi. Et malgré cela, ce n’est pas du langage parlé.
– Sa cohérence : le ton et le vocabulaire sont parfaitement adaptés aux personnages. L’histoire se déroule parfaitement, sans à coup ni trop d’invraisemblance.
– Les personnages : ils sont bien travaillés, classiques sans être stéréotypés, faciles à distinguer les uns des autres.
– l’ambiance macho un peu surannée. Le début du livre, en particulier, sent tellement fort la testostérone que j’ai failli aller me chercher une tisane parfumée à la rose pour contrebalancer.
Ce que je n’ai pas aimé
Pas grand chose en vérité. Le côté macho m’a agacée au début, le côté « je la pénètre, quelques allers-retours et elle jouit » aussi. Mais c’est cohérent avec le genre et en définitive, ça passe parfaitement bien. Les descriptions m’ont manqué. Je n’ai pas du tout retrouvé Nantes, parce que la ville n’est pas décrite. Bien sûr, il y a des repères géographiques ponctuels (des noms de rue), mais c’est tout. Ce manque de descriptions m’a empêchée de ressentir l’ambiance de la ville. Ca pourrait se passer n’importe où, la localisation n’est pas utile à l’histoire, de toutes façons.
Mon verdict
Un très bon roman noir, qui reprend les codes du genre sans pour autant avoir un air de déjà-vu.
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