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Un casque sur les oreilles, son baladeur Mp3 dans la main gauche et le 20 Minutes dans l’autre, Elise vient de s’installer dans le troisième wagon du métro de la station Croix Mairie.

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26 novembre 2010, l’alerte du « niveau grand froid » vient d’être déclenchée, un hiver rude se prépare et commence déjà à s’emparer de la grande ville du Nord.

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J’avance encore un pas, les deux mains tendues et grandes ouvertes vers sa nuque dénudée. Le contact de sa peau contre mes gants fins en latex m’électrise. Je serre. Je serre fort, encore plus fort. Elle n’a pas le temps de réagir, elle essaye bien de se débattre, tente de se retourner, de prendre le dessus sur moi, de me donner un coup de pied ou peut-être deux, mais en vain, elle ne peut rien contre moi.

La force qui émane en ce moment même de mon corps est bien plus puissante que la sienne. Non, elle ne peut rien faire. Se taire.

Un petit cri à peine audible sort de sa bouche, comme le piaillement d’un oisillon égaré. Elle devient raide, se fige dans la torpeur.

Je la laisse s’échapper d’entre mes doigts rigides, soudainement contrits par une douleur atroce. Elle glisse sur le sol comme un pantin désarticulé, sans bruit, sans vie.

Puis plus rien. Le silence. La délivrance.

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En moins de cinq minutes, elle arrive sur la scène du crime, calepin à la main, où elle trouve le médecin en plein travail, derrière les rubalises qui forment un espace carré entre les arbres.

-Bonjour Docteur, qu’est-ce qu’on a ?

-Bonjour Commissaire. Jeune fille d’entre 15 et 16 ans maximum, 1m65 de constitution normale. On lui a scalpé les cheveux à grands coups de ciseaux, comme vous pouvez vous-même le constater. -Il désigne d’un coup de menton, le crâne saccagé de l’adolescente, auréolé d’une énorme touffe de cheveux. Il prend sa respiration et continue- On l’a retrouvée en position fœtale, habillée mais sans sous-vêtements.

-Aucune trace de sa culotte ?

-Non aucune, commissaire ! Intervient immédiatement Bernier. C’est pas faute d’avoir cherché pourtant…

-Vous savez ce que ça veut dire, n’est-ce pas Bernier ?

-Ben oui commissaire. Ça veut dire qu’elle n’a pas été assassinée ici. Qu’on a déplacé le corps après l’avoir tuée.

-Effectivement Bernier. Mais pourquoi ici ? -marmonne-t-elle en silence. Un autre élément qui peut sembler anormal Docteur ? Continue-t-elle à voix haute.

-Oui, en effet. Je n’ai relevé aucune trace de maquillage sur elle, pour une gamine de son âge c’est assez troublant, surtout que ça ne colle pas avec sa tenue vestimentaire, non pas du tout. -Insiste-t-il de la tête- D’autant plus qu’il semblerait qu’on l’ait démaquillée. Après sa mort je veux dire. On a retrouvé des restes de coton sur son visage, ici et là. -Il indique avec l’index droit, les paupières de la jeune fille et la commissure des lèvres. Puis, sans même s’en rendre compte, il pousse un soupir de résignation. Même après trente-cinq ans de métier, ces actes de barbarie lui font toujours le même effet, indignation mêlée de répulsion envers le genre humain. On a aussi retrouvé un billet de banque, coincé dans sa main droite. Il lui montre de son doigt ganté, un billet de vingt euros, visiblement abimé par la neige. Mais à priori, pas un simple billet de banque, regardez bien.

Elle observe le billet de plus près et remarque quelques lettres inscrites dessus, rouges et larges.

-Des pinces s’il vous plait.

On lui donne de fines pinces à épiler, avec lesquelles elle parvient à extraire le billet de la main de la victime. Elle l’ouvre soigneusement et découvre un mot écrit de manière horizontale en majuscules, au marqueur rouge : DELIVRANCE.

Puis, elle prend des notes sur son calepin et demande à Bernier de conserver la preuve.

-Personne ne doit être au courant pour ce billet, Bernier, je compte sur vous. Les journalistes s’en donneraient à cœur joie s’ils l’apprenaient.

-Comptez sur moi.

-Merci Bernier. Cause du décès Docteur ? Continue-t-elle, son carnet à la main.

-En vue des marques bleues prononcées qu’elle a sur le cou, je dirais presque sans aucune hésitation, asphyxie par strangulation.

-A mains nues ?

-A mains nues –Acquiesce-t-il.

-On sait vers quelle heure ça s’est produit ?

-En vue de la rigidité normale du corps, je dirais entre 21h et 02h du matin. Je vous donnerai plus de précision cet après-midi.

-Très bien, des traces de violences sexuelles ?

-C’est possible. On en saura plus après l’autopsie.

-Merci Docteur.

Le médecin légiste lui fait un bref signe de tête et reprend son travail là où il l’a laissé.

Véronique s’approche du corps de la jeune fille puis se penche prudemment vers son cou. Elle veut voir la cause du décès de plus près. Tirer ses propres conclusions, faire appel à son instinct. Un instinct qui ne l’a jamais trahi. Sauf une fois. Cette fois où elle s’était impliquée trop personnellement dans une affaire. Ça l’avait bien secoué ce dossier. Elle n’arrivait même plus à manger, et à dormir, n’en parlons pas !

Mais c’est loin maintenant, c’est passé et classé, depuis trois ans. Classé sans suites, mais classé. Et elle doit oublier. Question de survie. Une affaire comme ça, ça laisse forcément des traces. Elle a réussi à en estomper quelques-unes Véronique. Mais de là à les effacer…Ça c’est une autre histoire.

Elle observe avec attention le cou de la jeune fille. Il est maculé d’un mélange vaseux de neige fondue et de boue, qui recouvre soigneusement de larges traces violacées.

Puis, elle fixe quelque chose qui attire son attention. Les vêtements de la jeune fille. Un pull en laine rouge bouloché et une jupe noire en jean, à poches.

Elle enfile des gants en latex sur ses mains engourdies, les secoue un peu pour retrouver un minimum de sensation et commence à fouiller les poches de cette fameuse jupe.

Elle se rend compte rapidement qu’il y a quelque chose à l’intérieur, elle sort délicatement la pièce à conviction de la jupe en question et en observe le contenu. Un ticket de transport en commun. Elle demande au photographe de prendre un cliché de la preuve qu’elle vient de dénicher puis la garde consciencieusement dans un petit sachet en plastique.

A part ce ticket, elle ne trouve rien. Il n’y a absolument aucun indice sur l’identité de l’adolescente, pas de sac à main, pas de papiers, rien. L’enquête commence au plus mal. Véronique sait déjà que cette affaire va lui donner du fil à retordre.

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