Le Silence d'Isra

TW : violence, violences conjugales, viol

Énorme coup de cœur.

L’autrice arrive à nous transporter directement dans les émotions de ses personnages. On les comprend tellement bien, sans les juger. On ressent avec eux souffrance, désespoir, tristesse et tellement d’autres empotions.

De la violence naît la violence.

Vivre dans un monde violent rend les humains violent. La violence de la guerre, de la misère, de l’expatriation forcée a rendu ces hommes et femmes violents. La violence des hommes a rendu les femmes violentes.

Il faut briser ce cercle vicieux. Nous en sommes capables.

à travers ce livre l'auteur nous raconte l'histoire d'une jeune fille mariée par force à un homme qu'elle ne connaît pas. Triste réalité encore de nos jours dans certains pays où les femmes n'ont pas leur mot à dire

Etaf Rum, américano-palestinienne, écrit son 1er roman sur sa famille ou plutôt les familles arabo-palestiniennes.

C'est une formidable fresque, faisant comprendre aux occidentaux les rapports (de force) dans les familles arabes et l'immense poids que représente d'être une fille, une femme, la culpabilité pesante ressentie, engrammée, transmise des femmes aux filles.

Très beau roman !

Tellement d'injustice et de souffrance enduré par ces femmes et filles. C'est très poignant en tant que femme. J'ai eu du mal à lire et finir ce roman.

🗣️CONDITION FÉMININE 🧕- MARIAGE ARRANGÉ 🧡🧡🧡.

Voilà ! Je commence l’année avec cette #oeuvrelitteraire de folie publiée aux éditions @pocketimaginaire ce #roman qui m’a fait trembler, m’a ému, m’a touché intensément.

Une #histoiredefemmes dure mais en même temps si belle car elle nous livre en fin de compte un message d’espoir.

L’auteur @etafrum a une #ecritureinclusive et d’une grande et belle sensibilité.

Elle nous livre une histoire poignante dans laquelle la #lecture a vraiment eu un rôle d’#evasionlitteraire mais à aussi une force libératrice pour ces femmes.

Ces femmes se sont Nos héroïnes :Isra, Deya, Sarah avec une histoire commune.

Des personnages complexes qui subissent le poids des traditions et d’une grande profondeur.

L’histoire s’installe progressivement voire très doucement et monte en intensité jusqu’à une explosion de révélations.

Chacune d’elles est confrontée a un choix à faire en lien avec justement ces traditions et ces choix sont justement lourds de conséquences.

En prime, il y a aussi une #histoiredamour, l’amour de la famille, l’amour des mots avec l’espoir en bout de course.

Ce #livre est splendide et #jerecommande vivement 👌🏾.

L'exode des années 1990 vers les USA; des titres en prénoms féminins; un rythme aux quatre saisons et trois parties : mère, grand-mère et petite-fille;

un horizon sous fond de soleil couchant portant l'espoir d'un renouveau pour toutes ces femmes "contre la nuit".

Destinée à une vie de labeur, Isra accepte sa nouvelle vie, pensant que ses efforts seront récompensés par l'amour de son époux et la reconnaissance de ses beaux-parents. Pourtant, au fil du temps qui s'écoule, rien ne semble jamais satisfaire son mari et Isra subit les conséquences de sa vaine soumission. Plus tard, alors que Farida, la grand-mère, cherche inlassablement à marier sa petite-fille Deya, celle-ci découvre des secrets de famille qui lui montre que d'autres voies s'offrent à elle, pour peu qu'elle se batte. Sa mère se révèle sous toutes ses couleurs, contrastant avec ses souvenirs maussades de petite fille. Coincée entre son propre avenir et le poids culturel, Deya doit faire un choix.

Le récit met en avant trois femmes de trois générations différentes et chacune se dévoile un peu plus à chaque décision, à chaque croisement. Bien que Farida accepte sa situation, c'est une femme forte, qui a appris à faire entendre sa voix dans son couple et en tant que mère. Elle continue de transmettre cette tradition, car elle ne connait rien d'autre, elle a peur de la nouveauté et surtout de perdre pour toujours ce dernier lien qui la rattache à son pays déchiré. L'autrice nous propose le point de vue de la Palestine à la création d'Israël, ces images sont dures, mais rééquilibrent en quelque sorte le conflit, dont personnellement, je ne vois souvent que le côté Israélien. Si la condition des femmes est horrible, les hommes n'apparaissent pas plus maîtres de leur vie, courbés sous la pression familiale, ce qui ne justifie en rien leur comportement envers les femmes.

Trois femmes, trois époques, trois destins d'héritières d'une culture ancestrale. Percutant.

Isra rêve d’un mariage d’amour, comme dans les livres qu’elle lit sans cesse. Mais son destin ne lui promet rien de tel. Un mariage forcé et un déménagement en Amérique, voilà ce qui l’attend.

Deya, sa première fille, rêve elle aussi d’amour. Elle ne peut pas croire que ce qui l’attend est une vie dépourvu de ce dernier.

Sa grand-mère lui a toujours dit que son père et sa mère étaient morts dans un accident de voiture, et si ce n’était pas le cas. Avant que cette mystérieuse personne ne la contacte et lui révèle des secrets de famille elle faisait confiance à ses grand-parents, mais ces révélations pourraient bien tout chambouler.

Les mensonges, les secrets de famille, règnent et pèsent sur les consciences. Quels drames peuvent-ils bien peser sur cette famille.

La lecture occupait une grande place dans la vie d’Isra, même si elle lui était défendue par sa mère. Mais le mariage et les enfants l’ont empêché de continuer. Alors quand Sarah, la sœur de son mari, lui propose de lui ramener des livres en douce, elle se sent renaître.

Ce qui lie les personnages entre eux est l’amour de la lecture, les rêves que procure la lecture, le désir d’une vie meilleure. On y découvre un rôle salvateur de la lecture, mais aussi un aspect remise en question de soi-même.

Un livre à mettre entre toutes les mains.

Instructif, pédagogique, féministe, il retrace le parcours de vie de trois femmes (trois générations) en lutte entre idéaux, respect strict de la religion et coutumes (parfois déformées ou radicalisées) du pays, et désir d'émancipation.

Le plus dur, à la lecture, c'est de sentir l'impuissance de chacune à se révolter contre des pères, maris, et frères qui décident de leur propre destinée : femme au foyer, cuisinière, femme de ménage et mère "porteuse du fils prodigue", voilà à quoi le rôle de la femme est cantonné, dans ce monde où l'homme né roi tout puissant.

Impossible, pour qui l'a vu, de ne pas faire le parallèle avec la série Unorthodox (la religion n'est pas la même (juifs ultra-orthodoxe vs musulmans immigrés de Palestine) mais le droit des femmes se réduit de la même façon comme peau de chagrin).

Une note d'espoir nait cependant, et heureusement : la volonté de certaines femmes de s'instruire est plus fort que tout et les pousse, non sans difficultés, ni sans risques, à braver les interdits machistes pour avoir le droit d'espérer changer le cours de leur existence : école mixte, université, études et travail. Les femmes prennent enfin le contrôle de leur vie.

Je n'ai pas été transportée par cette lecture : j'y ai trouvé des longueurs, je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages et pour moi, les revirements de situation sont trop brusques, pas assez amenés.