Le soldat chamane, L'intégrale 1

Après avoir lu et adoré la saga de "L'Assassin Royal", je pensais ne pas parvenir à lire de livre de Robin Hobb, j'imaginais cela comme une trahison envers Fitz…

Finalement, j'y suis arrivé, et je ne le regrette pour rien au monde ! Dans cette intégrale, qui respecte la publication originale des Etats-Unis, on se plonge dans un univers proche de basculer dans une ère industrielle (une période assez peu exploitée en fantaisie).

Robin Hobb réussit un roman poétique, une fable écologique, féministe, un plaidoyer contre le désir destructeur des Hommes.

Elle décrit une ancienne noblesse, qui fait face à une nouvelle désignée par le Roi. Le personnage principal est le spectateur du défrichement de forêts millénaires pour y construire des manufactures. Il observe, dubitatif, la volonté colonisatrice du pays dans lequel il vit et de laquelle il est issu. Il est confronté à une cousine qui s'émancipe des codes patriarcaux.

Et puis survient la magie, mystérieuse, intrigante, dangereuse, manipulatrice, qui remonte à une époque qui semble révolue… Mais est-ce réellement le cas ? Ce premier opus met en place le décor d'une épopée qui s'annonce majestueuse …

Hâte d'en savoir plus !

Dans cette première intégrale, on rencontre Jamère Burvelle alors qu'il est tout petit, et on va vivre avec lui ses 18 premières années. Cette introduction permet de déjà l'apprécier, puisqu'on retrouve encore ce côté non-manichéen de l'autrice qui va réussir à introduire les thématiques de la colonisation et de l'écologie dans cet univers, mais aussi de la position d'une jeune personne dans ce monde dénaturé par ses aïeux. En passant par sa famille et ses amis, on découvre toutes les facettes du jeune homme, et comment il va se forger son caractère. Après le côté écologique, elle aborde des sujets d'actualité comme la grossophobie, l'acceptation des autres, la lutte des classes, l'injustice sociale et le maintien du pouvoir… très actuel tout ça, avec une épidémie en prime. Mais j'ai plutôt envie de mentionner Epinie, la figure féministe qui souligne le chemin que Jamere va devoir parcourir, puisqu'il est hyper bloqué dans les conventions sociales. J'ai hâte de voir comme ça va évoluer !

Après avoir adoré les tomes de "L'Assassin Royal" j'ai voulu découvrir plus de livre de l'auteur. Malheureusement, ce livre fut une déception.

Ça me fait de la peine d'en dire du mal, mais je n'ai pas apprécié ma lecture.

C'était trop éloigné de ce que je voulais lire. Le récit est très dur, il ne fait pas de cadeau. Et à cause de cela on ne retire que très peu de satisfaction des aventures de notre héros. J'ai finit l'intégral en réalisant que après tooooout ce qui c'était passé, le héros n'avait tiré aucune gratification, satisfaction, ou même avantage de ces péripéties.

Si vous voulez déprimer, c'est efficace, il n'y a pas à dire.

Une lecture agréable, à l'univers très immersif, grâce à la plume de Robin Hobb. J'ai beaucoup aimé les différents personnages (Jamère, Epinie, Spik, Gord...), tous complexes et à la personnalité nuancée. Parmi les thèmes de cet ouvrage, j'ai aussi beaucoup apprécié le thème du rejet (à cause de l'apparence physique notamment) et du clivage entre anciens et nouveaux nobles pour des raisons politiques. Aussi, cet ouvrage présente, surtout à travers le personnage d'Epinie, une remise en question d'une société aux règles trop rigides, qui assigne aux hommes et aux femmes des rôles trop stricts, voire étouffants. Bien que j'aie parfois trouvé quelques longueurs, cela ne m'a pas trop gênée et lirai la suite avec plaisir.

Je n'apprécie pas vraiment faire de mauvaises critiques mais j'aimerai être honnête. Je ne critique pas l'histoire en elle-même, mais il y avait selon moi un problème majeur : beaucoup trop de descriptions ! Ça m'a gâché une grande partie de ma lecture. C'était très long à lire, il fallait trois pages pour raconter ce qui aurait pu être dit en une.

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : http://www.lesfantasydamanda.wordpress.com

--- Patience, patience… ---

C’est ce que je me suis dit en commençant cette saga. Car, il faut l’avouer, le début souffre de longueurs dont ne voit pas la fin. J’ai tout de même persévéré, déjà parce que je déteste ne pas finir un livre et, ensuite, eh bien… parce que c’est du Robin Hobb ! Ayant adoré L’Assassin royal, il me paraissait inconcevable de ne pas aimer, au moins un peu, Le soldat chamane.

Et puis, le miracle tant attendu s’est produit, je ne sais plus quand exactement – vers les 200 ou 300 pages. Sans m’en rendre compte, je suis devenue complètement accro à cette histoire, lisant frénétiquement des heures durant.

Pour être honnête, si cette première intégrale n’est pas un coup de coeur, c’est seulement à cause des lenteurs évoquées plus haut. Pour autant, celles-ci permettent de poser les bases de l’univers (les différents peuples, les traditions de chacun, l’éducation de Jamère…) et d’enrichir pleinement l’intrigue, par la suite.

Je tiens également à préciser que l’édition française ne respecte en rien le découpage initial, puisque chaque tome en anglais a été divisé en plusieurs parties (2 ou 3 livres distincts). C’est la raison pour laquelle j’ai opté pour les intégrales. Ainsi, je n’ai pas été interrompue dans ma lecture, ni confrontée à des fins intermédiaires qui n’en sont pas vraiment.

--- Jamère, un personnage phare terriblement bien construit ---

Fils de militaire, il suit la voie de son père par le biais d’une éducation très stricte. Les convenances, l’honneur et l’obéissance aux ordres représentent toute sa vie. Mais affecté par la magie, il va finir par comprendre que la vie n’est pas simple, que le bien et le mal sont des notions qui dépendent de la position dans laquelle on se trouve !

Ce sont par ses yeux, naïfs au début, que nous voyons le monde et j’ai aimé assister à son évolution, partager ses réflexions et remises en question. Certes, il est intelligent, mais son esprit est bridé par une poigne paternelle qui ne souffre aucun écart et, parfois, on a presque envie de le secouer pour le faire réagir.

En écrivant ces mots, je me rends compte qu’il est rare de suivre un héros qui ne se rebelle pas, qui acquiesce aux aspirations qu’on a choisies pour lui. C’était sans compter la magie qui viendra chambouler ses plans, et heureusement…

--- Les intrigues politiques sont pour moi les meilleures ---

Si je ne suis pas du tout attirée par la politique dans le monde réel, il en va autrement dès lors que je me plonge dans un ouvrage de fantasy. Et je dois dire qu’ici, c’est une véritable réussite ! Robin Hobb a créé un monde complètement à part, avec sa géographie, ses lois et ses guerres. Les dissensions entre la Gernie, les Nomades et les Ocellions constituent le coeur de l’histoire, celle-ci étant vécue et racontée par Jamère. C’est par sa voix, et sa vision parfois étriquée de la situation, que nous découvrons les manigances de chacun pour arriver à ses fins.

Bien sûr, la magie a aussi sa place. Comme dans L’Assassin royal, l’auteure a créé un système à la fois complexe et crédible, propre à son univers. Encore une fois, je salue la force de son imaginaire !

--- L’histoire va crescendo ! ---

L’intrigue révèle tout son potentiel en seconde partie lorsque Jamère intègre finalement L’École Royale de Cavalla, comme l’avait décidé son père à sa naissance. Et c’est, pour moi, l’apogée de cette intégrale !

Robin Hobb jongle avec tellement de personnages qu’une véritable dynamique s’est créée au sein de l’établissement, reflet parfait des tensions politiques du pays. Je dois admettre que j’étais totalement fascinée par les évènements. À maintes reprises, mes nerfs ont été mis à rude épreuve, tant Jamère est victime de tricheries et d’injustices. Pourtant, il ne baisse pas les bras, et c’est là que l’on découvre son courage et sa détermination.

L’un des personnages que j’ai le plus méprisé, c’est Caulder. Même si ce n’est qu’un enfant désireux d’impressionner son père, il a réussi à me mettre hors de moi. Robin Hobb a en effet cette capacité à vous faire ressentir des émotions violentes, qu’elles soient positives ou non.

A contrario, d’autres personnages m’ont plu comme Spic et Épinie. Cette dernière m’a beaucoup intriguée, d’ailleurs. Au départ, je partageais malgré moi l’avis de Jamère à son sujet et la trouvais donc écervelée et immature. Mais j’ai rapidement compris qu’elle cachait sa véritable nature sous des dehors, disons, frivoles et j’ai aimé apprendre à la connaître davantage.

Pour résumer, vous trouverez dans Le soldat chamane une multitude de protagonistes aux personnalités totalement abouties. Je ne peux donc que vous conseiller cette première intégrale, en dépit de ses longueurs.

Un premier tome dans lequel il est assez difficile d'entrer mais qui réserve une bonne intrigue, très prenante en fin de volume. Le personnage désagréable qu'est le héros de ce récit met une touche d'originalité et marque une évolution de pensée très intéressante qui s'applique autant à la fantasy qu'à la réalité.

Dommage cependant qu'il y ait quelques fautes dans un livre publié... Ce n'est pas repoussant mais ça laisse tout de même un sentiment désagréable dans la lecture.

Il est certain que ce n'est pas le livre de Robin Hobb duquel j'aurai eu le plus de mal à me détacher.

Le personnage de Jamère est franchement désagréable parce que fermé d'esprit, obtus. Néanmoins, c'est le but, on le comprend assez vite, mais on n'a du coup pas beaucoup d'affection pour lui pendant un long moment… Heureusement, la fin rattrape cela ainsi que l'apparition du personnage d'Epinie, opposée en tous points au narrateur.

Quoi qu'il en soit, l'histoire se tient, comme toujours, et si ce n'était pas Robin Hobb et sa tendance à ne faire que de la fantasy, ç'aurait tout aussi bien pu être une histoire se déroulant sur Terre au temps des rixes entre cowboys et indiens. Bref, j'ai bien aimé l'espace-temps dans lequel l'histoire se déroulait, et je trouve que les Ocellions sont fascinants, je suis curieuse d'en savoir plus sur ce peuple.

Spoiler(cliquez pour révéler)Et je suis assez soulagée que Jamère se "réveille" finalement entier, avec du coup une ouverture d'esprit et une maturité qu'il n'avait pas avant. C'est en tout cas l'impression que j'ai eue en terminant le bouquin, mais je verrai si ça se confirme dans la suite.

Un premier tome en demi teinte pour moi. Le monde présenté est intéressant et l'écriture est plaisante.

Le point négatif pour moi (qui adore Hobb et notamment ses personnages si attachant) c'est justement que le héros, Jamère, n'est pas vraiment attachant. Sans grand charisme, il est finalement une personne commune (ce qui peut être intéressant à traiter je le reconnais), mais c'est comme si on ne "vivait" pas vraiment l'histoire avec lui (alors que le récit est à la première personne!) et que l'on restait en retrait, observateur non impliqué. Dommage...

Malgré tout, une lecture agréable.

Jusqu'à maintenant j'avais toujours adoré les romans et nouvelles de Robin Hobb et là déception.

Je n'arrive pas à rentrer dans l’intrigue, le scénario et l'écriture me laissent sur ma faim.

De mon point de vue l'un des mains bon roman de Robin Hobb.