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Autour de moi, dans l’obscurité, mes condisciples survivants dormaient. Le dortoir de Brigame était une vaste salle pourvue d’une fenêtre à chaque extrémité, avec une rangée de lits le long de chaque mur. Quarante élèves pouvaient y coucher, mais il n’en abritait que trente et un ; le colonel Rébine, commandant de l’Ecole royale de cavalerie, avait groupé les fils de l’ancienne noblesse avec ceux de la nouvelle et rappelé les élèves éliminés plus tôt dans l’année, mais il n’avait malgré tout pas réussi à regarnir complètement nos rangs. Il avait beau nous déclarer égaux, je restais persuadé que seuls le temps et la promiscuité parviendraient à combler le gouffre social qui séparait les fils de familles nobles de vieille souche et ceux dont le père se prévalait d’un titre parce que le roi l’avait anobli en reconnaissance de services rendus en temps de guerre

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When Gernia had begun to expand east, they had fought us, but their arrows and spears were no match for our modern weaponry. We had defeated them. There was no question in anyone's mind that it was for their own good.

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Attendez qu’on vous autorise à parler avant de poser une question, monsieur ; en outre, vous n’avez pas formulé votre remarque sous une forme interrogative. Toutefois, je vais y répondre. Certains considèrent que nous imposons aux Nomades et à leur mode de vie des changements trop radicaux et trop rapides pour qu’ils s’y adaptent. Dans certains cas, ils ont sans doute raison ; dans de nombreux autres, leurs suggestions démontrent, à mon avis, leur ignorance de la réalité. Voici ce qu’il faut nous demander, en vérité : vaudrait-il mieux pour ces peuples que nous nous retenions de leur offrir les bénéfices de la civilisation, ou bien, ce faisant, négligerions-nous notre devoir envers eux 

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Les lettres que m’envoyait Epinie étaient d’une candeur révélatrice. Presque aussi bavarde par écrit qu’oralement, elle ne me laissait rien ignorer des noms des fleurs, des arbres et autres végétaux qu’elle avait croisés sur le chemin de Font-Amère, du temps qu’il avait fait chaque jour, ni du plus petit incident qui avait émaillé leur fastidieux trajet. Elle avait troqué la fortune et la demeure raffinée de son oncle à Tharès-la-Vieille contre la vie d’une femme de la frontière. Un jour, elle m’avait confié qu’elle pensait faire une bonne épouse d’officier, mais apparemment elle s’orientait vers le rôle de garde-malade auprès d’un mari invalide. Spic n’aurait aucune carrière d’aucune sorte. Ils vivraient dans la propriété de son frère, uniquement par sa permission. L’aîné avait beau porter une grande affection à son cadet, il aurait du mal, avec ses maigres ressources, à subvenir aux besoins de son frère militaire et de son épouse

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A présent que nous ne formions plus qu’un seul corps et pouvions nous fréquenter sans contrainte, je me demandais ce qui me poussait naguère à tant les mépriser. Peut-être plus raffinés, plus policés que leurs frères de la frontière, ils n’en restaient pas moins des première année comme nous qui courbaient l’échine sous les mêmes punitions et les mêmes devoirs. Le colonel avait pris grand soin de bien nous mélanger dans nos nouvelles patrouilles ; toutefois, mes amis les plus proches demeuraient les quatre survivants de mon groupe d’origine

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J’avais tué la femme-arbre et je n’en éprouvais nul regret. Elle avait soufflé d’innombrables vies pour la « magie » qu’elle pouvait aspirer de leurs âmes effondrées. Mon meilleur ami, Spic, et ma cousine Epinie faisaient partie de ses victimes désignées ; j’avais tué la femme-arbre pour les sauver. Ce faisant, je m’étais sauvé aussi et j’avais rendu à l’existence des dizaines d’autres personnes. Durant le jour, je ne songeais pas à mon exploit, ou, quand j’y pensais, je me réjouissais d’avoir remporté la victoire et aidé mes amis ; mais la nuit mes cogitations prenaient une tout autre tournure.

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En effet, durant un affrontement terrible né de ma fièvre, j’avais réussi à retourner dans le monde de la femme-arbre et à la défier. Non seulement j’avais récupéré la partie de mon âme dont elle m’avait dépouillé mais j’avais tué la sorcière en l’éventrant d’un coup de mon sabre de cavalla ; j’avais ainsi tranché le lien qu’elle avait établi avec notre univers et mis un terme à son emprise sur moi. J’attribuais ma complète guérison de la peste ocellionne à cette réappropriation de mon esprit ; j’avais recouvré santé et vitalité, et j’avais même gagné du poids ; bref, je me retrouvais bien portant et complet à nouveau

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Stupidement, je l’avais laissé me droguer puis me conduire dans le monde surnaturel des siens ; là, il m’avait dit que je pouvais gagner honneur et gloire en combattant l’ennemi de toujours de ses frères. Mais, au bout d’une série d’épreuves, je n’avais trouvé qu’une grand-mère obèse, assise à l’ombre d’un arbre immense ; fils militaire de mon père, pétri de l’esprit chevaleresque de la cavalla, je ne pouvais tirer l’épée contre une vieille femme, et, à cause de cette galanterie mal placée, elle m’avait pris dans ses rets ; elle m’avait « volé » à Dewara, transformé en son pion, et une part de moi-même était restée auprès d’elle dans ce monde spirituel. Tandis que je grandissais, partais pour l’Ecole et entamais ma formation d’officier de la cavalla royale, mon double devenait son disciple. La femme-arbre en avait fait un véritable Ocellion, hormis la peau tachetée ; par son biais, elle espionnait mon peuple tout en ourdissant son terrible plan destiné à nous anéantir grâce à la peste ocellionne. Prisonniers volontaires, ses émissaires avaient atteint Tharès-la-Vieille à l’époque du carnaval de la Nuit noire et, lors de leur spectacle de danse, ils avaient lâché leur fléau sur nous

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Sans succès, j’avais tenté de me défaire de mon sentiment de culpabilité ; j’avais collaboré sans le vouloir et sans le savoir avec les Ocellions et la femme-arbre ; je me répétais que, si j’étais tombé en son pouvoir, je n’y pouvais rien. Des années plus tôt, mon père m’avait confié à un guerrier nomade pour qu’il m’enseigne ses techniques ; la « formation » de Dewara avait bien failli me coûter la vie et, vers la fin de mon stage à ses côtés, il avait décidé de faire de moi un Kidona en m’initiant à la magie de son peuple

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L’Ecole entrait dans la nouvelle année d’un pas chancelant, le moral au plus bas, non seulement à cause du nombre de victimes, bien que cela nous affectât durement, mais surtout parce que le fléau s’était infiltré parmi nous et nous avait massacrés à loisir, ennemi impossible à défaire malgré tout notre entraînement. Au lieu de se distinguer sur le champ de bataille comme ils l’espéraient, des jeunes hommes solides et courageux avaient péri dans leur lit, souillés de vomi et d’urine, en appelant leur mère d’une voix faible et plaintive. Il n’est jamais bon de rappeler leur mortalité à des soldats. Nous nous voyions comme des héros en herbe, pleins d’énergie, de bravoure et d’amour de la vie ; l’épidémie nous avait révélés mortels, aussi vulnérables que des nourrissons

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