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L'origine de leur lignée condamne les Scorta à l'opprobre. À Montepuccio, leur petit village d'Italie du Sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riches. Mais ils ont fait vœu de se transmettre, de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Et en dehors du modeste bureau de tabac familial, créé avec ce qu'ils appellent "l'argent de New York", leur richesse est aussi immatérielle qu'une expérience, un souvenir, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie.
Ou encore un secret. Comme celui que la vieille Carmela confie au curé de Montepuccio, par crainte que les mots ne viennent très vite à lui manquer.
Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l'existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d'apporter, au gré de son propre destin, la fierté d'être un Scorta, et la révélation du bonheur.
Une écriture simple, efficace, inondée de soleil, qui nous entraîne dans la misère du Sud de l'Italie, dans sa richesse, dans ses mœurs et dans la folie générationnelle d'une famille. Ce roman découvre leurs passionnelles exagérations (très latines), leurs sensuels et violents appétits et leurs souffrances intérieures.
C'est aussi un récit qui nous conte la relation à la vie ; ce qui doit être transmit au-delà de la fierté, l'importance de la destinée, les rêves...
La description du Sud de l'Italie est superbement menée. Le passage sur l'éternité de l'huile d'olives en relation avec celles des hommes est excellent.
De beaux messages sont parsemés çà et là, au fil des pages. Il faut se battre pour vivre. Nous pouvons changer la destinée héréditaire (le libre arbitre), la vie est faite de frustrations, de déception, de malheur, mais elle regorge de beauté, de tendresse, de compassion, d'amour, selon le regard que l'on porte.
Et nous serons tous face à nous même, le jour de notre mort.
Je ne peux mieux dire que Bookemixer : simple à lire et très beau... J'ai envie de dire comme tous les livres de Gaudé, tous différents, mais tous profondement humains...
L'histoire m'a semblée banale et sans intérêt même si l'écriture me fait dire que j'irai essayer un autre roman de cet auteur mais dans un autre genre.
Le Soleil des Scortas faisait parti des ouvrages que je devais apprendre par cœur pour l’orale du bac de français. C’est l'histoire d'une famille italienne soudée à travers les générations. Ce récit, situé dans le sud de l'Italie des Pouilles, explore des thèmes profonds tels que l'héritage familial, la résilience, et le poids du passé. Malgré un début choquant avec un événement brutal qui marque le destin par le viol, le récit révèle la résilience et l'unité des Scorta. Le chapitre du banquet, où la famille se réunit autour d'un bon repas, illustre magnifiquement leur solidarité et leur capacité à trouver la joie dans les plaisirs simples. Gaudé capture la beauté des paysages méditerranéens et livre une réflexion poignante sur la force des liens familiaux. C'est une œuvre qui touche par sa capacité à montrer la complexité de la condition humaine, les combats personnels et collectifs, et surtout, la force indomptable de l'amour familial. Je le recommande.
Superbe roman, fort et magnifiquement écrit, dont on ne sort pas indemne. Histoire d'une famille et de personnages hauts en couleur, des portraits en clair-obscur. Tout est à la fois épuré et complexe, le silence, les non-dits, la violence des sentiments. Laurent Gaudé est pétri de culture classique et nous emmène dans un univers où les mythes de l'antiquité affleurent à chaque page. Une de mes plus belles découvertes de ces dix dernières années. On peut ne pas aimer mais j'ai du mal à comprendre certains commentaires concernant le style: justement, il colle de façon magistrale à l'âpreté du récit et des lieux.
Franchement, peut-être pas un coup de cœur, mais tout de même passionnant.
J'adore le style de l'auteur, l'ambiance du roman, les problématiques, les personnages : tout est parfaitement paufiné.
Le livre est court, simple, concret mais poétique à la fois.
Violent certes, mais plein d'espoir.
J'ai vraiment beaucoup aimer les confidences de Carmela et surtout le chapitre VIII sur Donato, le plus poignant ainsi que toutes les histoires autour des curé, leur influence sur la vie des personnages.
Seul petit bémol : J'aurais bien aimé en savoir plus sur Mascalzone et Rocco et la Muette, parce que ce sont eux les créateurs des Scorta, et comprendre d'où vient leur folie pourrait permettre de mieux comprendre les mangeurs de soleil.
J'ai beaucoup aimé, aussi, cette quête, le ciment du livre : comprendre qui sont les Scorta, et à travers eux, finalement, que sont les Hommes ?
Ce n’est pas le premier de l’auteur que je lis, mais pas le meilleur non plus. Les personnages sont caricaturaux, et beaucoup de clichés sur le sud de l’Italie. Si j’ai envie de retrouver ce pays magnifique, je retournerai plus vite auprès d’Elena Ferrante que de Laurent Gaudé. Le village de Montepuccio et ses habitants ne donnent vraiment pas envie d’aller plus loin – aucune espèce de qualité ne s’en dégage et de toutes façons, on reste trop à la surface des choses et des gens. Je n’ai pas détesté non plus, mais je ne recommanderais pas à tout le monde.
« La chaleur du soleil semblait fendre la terre. Pas un souffle de vent ne faisait frémir les oliviers. Tout était immobile. Le parfum des collines s'était évanoui. La pierre gémissait de chaleur. Le mois d'août pesait sur le massif du Gargano avec l'assurance d'un seigneur. Il était impossible de croire qu'en ces terres, un jour, il avait pu pleuvoir. Que de l'eau ait irrigué les champs et abreuvé les oliviers. Impossible de croire qu'une vie animale ou végétale ait pu trouver sous ce ciel sec de quoi se nourrir. Il était deux heures de l'après-midi, et la terre était condamnée à brûler. »
Ainsi débute l'histoire, et faut dire que niveau température, j'étais déjà dans le bain (de soleil). J'avais chaud avant d'entamer ma lecture, j'ai eu très chaud pendant, et toujours autant après. La seule différence, c'est que j'y ai vu des oliviers à la place des vignes.
Et que j'ai fait un bond en arrière au début du siècle passé aussi, que j'ai traversé en suivant les membres de la famille Scorta. C'est dans les Pouilles que j'étais, dans le sud de l'Italie, dans un petit village prénommé Montepuccio.
Tout débute en 1875, avec un viol qui a fait naître le premier membre de la famille. Lignée de bandits, mécréants et criminels, qui tente de se faire une place sous le soleil, dans ce village qui ne les accueille et ne les voit pas toujours d'un très bon œil. Il n'y a rien là-bas pour eux mais ils y restent, incapables de quitter Montepuccio, comme liés par un fil invisible à ce soleil qui tape fort et brûle pourtant tout. Amoureux de leur terre, sèche, de cette vie de village qui les met au ban, craints et admirés tout à la fois, les Scorta se disent mangeurs de soleil et ne trouvent de la satisfaction que dans la sueur.
Du premier Scorta jusqu'à son dernier descendant, nous traversons le XXᵉ siècle en apprenant à connaître les uns et les autres, à connaître la destinée de chacun. Misère, voyage à New York raté, rejet des villageois, contrebande, chacun y trouvera sa voie tant bien que mal malgré tout. Tout changera avec un bureau de tabac, laissant aux uns et aux autres l'occasion d'y trouver leur place.
De ce roman, dont j'avais entendu tant d'éloges, mais pas toujours, j'ai voulu m'en faire mon propre avis, d'autant que j'avais bien aimé « Chien 51 », le seul livre de Laurent Gaudé que j'avais lu à ce jour. Deux romans complètement à l'opposé : une sorte de dystopie post-apocalyptique pour le premier, une saga familiale historique pour ce dernier. Impossible donc à comparer, alors que je les ai autant aimés.
Mais si justement le côté historique n'est pas des plus développés ici, c'est que l'auteur a tout misé sur ses personnages et ça a bien fonctionné sur moi. J'ai aimé suivre les premiers Scorta, tout comme leurs derniers descendants, comment chacun a vécu, a réussi ou échoué, comment ils se sont fait une place, comment ils étaient perçus, ce que chacun a apporté à l'un ou l'autre membre de la famille.
Rien n'est rose sous ce soleil harassant, mais rien n'est noir non plus. Ça file plus doux que ça en avait l'air. De la pauvreté et de la vengeance du début, on n'en voit plus que la réussite sociale et le travail par la sueur. De la première génération jusqu'à la dernière, on voit la manière dont la malédiction familiale a pu être déjouée, et les transmissions se faire. L'importance de la famille, les liens entre eux, ont eu raison de leur persévérance.
Et le tout raconté et lu sous la même chaleur caniculaire, autant dire que j'ai bien perçu le soleil comme un membre à part entière de la famille Scorta, comme un personnage réel de l'histoire, comme bien présent tout au long de ma lecture. Ambiance brûlante sans un souffle de vent, avec pour seule ombre les oliviers qui font à eux seuls le paysage, j'ai bien goûté à cette chaleur qu'ils supportaient mieux que moi...
Bien écrit, avec des phrases courtes et saisissantes, je n'ai pas vu le temps filer. Je viens de passer un très agréable moment (mais loin de rafraîchir, lisez-le plutôt en hiver !).
Résumé
L'origine de leur lignée condamne les Scorta à l'opprobre. À Montepuccio, leur petit village d'Italie du Sud, ils vivent pauvrement, et ne mourront pas riches. Mais ils ont fait vœu de se transmettre, de génération en génération, le peu que la vie leur laisserait en héritage. Et en dehors du modeste bureau de tabac familial, créé avec ce qu'ils appellent "l'argent de New York", leur richesse est aussi immatérielle qu'une expérience, un souvenir, une parcelle de sagesse, une étincelle de joie.
Ou encore un secret. Comme celui que la vieille Carmela confie au curé de Montepuccio, par crainte que les mots ne viennent très vite à lui manquer.
Roman solaire, profondément humaniste, le livre de Laurent Gaudé met en scène, de 1870 à nos jours, l'existence de cette famille des Pouilles à laquelle chaque génération, chaque individualité, tente d'apporter, au gré de son propre destin, la fierté d'être un Scorta, et la révélation du bonheur.
[Source : Babel, 2006]
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