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PARVENU DANS LA COUR DE LA MAISON, je fus apostrophé par mon père. Il était debout sur le seuil, agitant les bras nerveusement.

- William ! Où étais-tu ? On s'est fait du mauvais sang.

- J'avais besoin de prendre l'air.

- Tu as fini tes devoirs ? demanda ma mère.

Je lui adressai un soupir.

- William, réagit-elle d'une voix lasse, je sais que cette année a été difficile, mais ce serait dommage que tu redoubles. Tes professeurs nous ont dit qu'avec un petit effort, tu pourrais passer en classe supérieure.

Qu'elle me semblait loin en cet instant ! Anga avait peut-être raison. Mes parents ne pourraient jamais comprendre.

- Lorsque nous aurons fini de rebâtir le refuge de Kylemore, nous emménagerons là-bas, promit-elle en serrant mes mains. Et Anga pourra retrouver son sid sous la colline.

- Elle ne reviendra pas.

- Qu'est-ce que tu racontes ? s'étonna John.

Ils me fixaient de leurs yeux atterrés. Je m'assis sur le canapé, face à eux, et m'expliquai en mesurant chacune de mes paroles.

- Elle doit retrouver les autres Dé Danann. C'est ce qu'elle m'a dit.

- Tu l'as vue ?

- Tout à l'heure.

- William, débuta Elisabeth en s'installant à mes côtés. Ton père et moi avons l'impression que tu nous caches quelque chose depuis que nous sommes rentrés de Mouvelle-Zélande. Qu'est-ce que tu as ?

Je baissai les paupières et lâchai d'une voix mal assurée :

- Je vais partir.

Ils ouvrirent des yeux hallucinés.

- Quoi ? !

- Je voudrais tout vous expliquer... mais j'ai peur que... vous ne soyez pas prêts.

- Qu'est-ce qui se passe, William ? s'énerva John. C'est cette agression devant la tombe de Sean qui t'a traumatisé ?

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— Méfie-toi des apparences, répondis-je. Des léprechauns maléfiques ont proféré les mêmes paroles que toi. Ils le regrettent aujourd’hui.

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TIR NA N’OG est devenue l’Île des Lamentations. Les vents tournent et se cherchent. Les vagues gémissent en atteignant nos plages. Le soleil n’est qu’un tison rouge dans un ciel de deuil.

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JE SUIS OENGUS ET JE ME LANGUIS À TIR NA N’OG. Le souvenir de mon épouse et de mon enfant me hante. Aujourd’hui m’emplit le goût du regret, celui d’avoir été à Tir na n’Og quand la brume maléfique a surgi. Maudits soient les Fomoire responsables de ce sortilège !

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Ogme, le maître de Tara, le puissant magicien de nos tribus. Tout mon corps trembla. Serai-je assez fort pour apprendre qui je suis ?

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— Que cherches-tu, Gradal ? Tu veux me renvoyer dans le monde des humains pour conquérir Anga ? Tu as eu deux cent trente-huit ans pour y parvenir, mais tu as échoué. Anga m’a attendu parce qu’elle m’aime.

— Anga t’aime ? ricana-t-il. Si c’était le cas, elle serait à tes côtés. Non… elle s’est plutôt servie de toi pour retrouver l’épée de Lumière.

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Je me souviens de Caer la première fois que nos âmes se sont liées. Elle s’était présentée dans un songe et ce rêve m’avait guidé. Longs furent les jours qui s’écoulèrent avant que je la trouve. Ni les vents contraires, ni les jalousies, ni l’insidieuse lassitude, ni les blessures ennemies n’auraient pu arrêter ma quête. J’ai découvert Caer aux abords d’un lac alors qu’elle nageait sous l’apparence d’un cygne. Une chaînette en or ornait son cou. Comment oublier sa grâce ? Et ces attraits n’étaient rien au regard de sa beauté Dé Danann. Immense fut mon bonheur quand elle accepta de devenir ma femme. Nous nous unîmes au milieu des landes sauvages et la vie nous accorda une enfant. Telle est la force de l’amour. Anga connaît l’orgueil et la pureté du cygne. Tu devras la mériter, l’Audacieux. Que votre union ne soit pas un reflet fugace sur les eaux d’un lac. Quand nos deux mondes seront à nouveau réunis, je retrouverai Caer et nous pourrons nous aimer comme avant. Je sécherai ses larmes. Je soufflerai sur son visage le vent de la passion. S’éteindront alors les morsures de sa folie.

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Les Fomoire déferleront bientôt sur toutes les parcelles d’Irlande. Ils égorgeront ceux qui leur résisteront. Les oiseaux éteindront leurs mélodies. Les cerfs brameront au soleil noir. Les rivières charrieront tant de cadavres que la rougeur des eaux teintera les prairies. Les terres seront couvertes de cris et de pleurs. Nos magiciens seront impuissants à étouffer les sortilèges. Leurs incantations s’enrouleront autour d’eux et les étrangleront comme de longs serpents. Nos guerriers bondiront dans la bataille tels des lions désespérés, offrant leur vie pour protéger leurs femmes et leurs enfants. Et nous autres, Dé Danann de Tir na n’Og, assisterons impuissants à la perte de notre race.

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JE SORTIS DE L’ANTRE DE CROM DUBH et fis face aux vallées blanches parsemées de cotons sauvages. Les paroles du géant résonnaient toujours dans ma tête : Eriu t’a laissé entrevoir la fin de notre monde. Les Fomoire reviennent pour nous anéantir. Je frémis de tout mon être. Le paysage était sombre. Le vent hurleur malmenait les animaux et les plantes. Je dégageai les idées noires qui hantaient mon esprit et aperçus soudain des lueurs dansantes sur les collines. Elles étaient de la taille de Dynn*, l’esprit qui m’avait aidé aux côtés du brave Crom Dubh. Les créatures virevoltaient, insouciantes, au-dessus de la tourbe, jouant et batifolant tels de grands oiseaux ivres. Elles semblaient habituées à croiser un Dé Danann car elles ne prêtèrent pas attention à ma présence. Un Dé Danann… Comment avais-je pu rester si longtemps dans l’ignorance de mes origines ? J’avais été William O’Sullivan, simple garçon dont aucun signe extérieur n’avait laissé entrevoir les racines magiques. Enfant, je me souvenais tout au plus de moments fugaces de solitude et d’une étrange mélancolie. Je rejoignais parfois le dolmen, près de mon village breton, et je m’allongeais sous le feuillage d’un chêne à l’ombre dense, la tête près du tronc. Je respirais la lumière qui ruisselait des branches et saupoudrait mon visage de pépites d’or. J’ouvrais la bouche et aspirais ces gerbes d’étincelles sans savoir que je jouais avec des esprits bienveillants. L’aurais-je cru si on me l’avait dit ? Non. Les brumes de l’ignorance étaient trop épaisses. J’aurais haussé les épaules et serais retourné dans mes livres. En ces instants, mon peuple m’avait peut-être tendu les bras et je l’avais ignoré… Anga était-elle à mes côtés ? Avait-elle osé quitter les rivages d’Irlande, traverser la mer pour me glisser à l’oreille quelques paroles d’amour ?

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Mes bras se muèrent en deux grandes ailes, ma bouche en un bec acéré, mes jambes en deux serres puissantes. Qu’il me semblait loin le temps où il me fallait vivre mille souffrances pour changer d’apparence. Au moment où mon corps décolla, je ressentis une déchirure dans mon cœur, comme si je quittais Anga pour toujours. Je voulus faire demi-tour, mais le vent m’entraîna vers l’océan. La silhouette du dolmen devint une ombre fragile perdue au milieu des rochers abrupts.

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