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Le Stradivarius de Goebbels est un cadeau diplomatique offert par le Reich à Nejiko Suwa, petit prodige du violon d’origine japonaise, afin d’honorer l’alliance entre les deux empires. La jeune femme, d’abord émerveillée par l’instrument, peine à le maîtriser. Dans l’espoir d’y parvenir, elle tente de découvrir son passé.

D’un point de vue historique, ce livre est très intéressant. Il met en lumière une musicienne japonaise que je ne connaissais pas, et que j’ai apprécié de découvrir, ainsi que la spoliation des Juifs et, de manière générale, le culte des nazis de leur autoproclamée race supérieure, jusque dans la musique et les autres domaines artistiques.

D’un point de vue littéraire, en revanche, il n’y a pas grand-chose à en retirer. Il s’agit d’un hybride à mi-chemin entre l’essai et le roman, la biographie et la fiction. D’ailleurs, j’ai eu du mal à déterminer où s’arrêtait l’une et où commençait l’autre.

J’ai d’abord pensé qu’il s’agissait d’une reconstitution à partir des véritables journaux de Nejiko, mais n’ayant trouvé aucune trace de l’existence du narrateur, je suppose que tout a été romancé. Aussi poserai-je la question… À quoi sert Félix ?

L’introduction esquisse un lien entre la violoniste et lui, et on comprend par la suite qu’il a été chargé de retrouver le fameux Stradivarius, mais ils n’auront en tout et pour tout que deux interactions au cours de leur vie, aussi stériles l’une que l’autre.

L’intrigue ne mène globalement nulle part. Elle tourne d’abord autour de la volonté de Nejiko de s’approprier son instrument, de le comprendre et, pour cela, de remonter ses origines, mais finalement, elle n’ira pas très loin, au point de privilégier l’esquive et la fuite quand Félix lui apprendra la vérité, tandis que lui s’enfoncera dans des digressions sur le jazz et sa trompette (préciserai-je que J’ABHORRE le jazz ?).

Pour faire court, je dirais que ce Stradivarius de Goebbels est un patchwork plus ou moins réussi. Son hymne à la musique et son fond historique sont à mettre à son crédit, mais ce que l’auteur a voulu raconter au-delà ne passe pas. C’est pauvre, c’est… inachevé. Peut-être aurait-il mieux valu, à bien des égards, se contenter d’un essai.

J’accorde tout de même plus de trois étoiles à cette œuvre, parce que mon amour pour l’Histoire avec un grand H a été assouvi. Dommage que je ne puisse pas en dire autant de mon intérêt littéraire.

Roman à partir d'un fait réel de la 2eme GM, et enquête autour d'un violon. Intéressant sur la musique et le positionnement politique. Écriture convenable mais références musicales captivantes.

Un livre choisi au hasard en vacances et sans regrets. Il se lit très facilement, il est instructif et la musique qui découle de chaque page nous berce un peu.

J'ai été plutôt déçue par ce livre. Je m'attendais vraiment à avoir l'histoire de ce violon mais au final on en sait pas plus à la fin du livre.

En réalité on suit une musicienne japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Il m'a été très difficile d'apprécier ce personnage. Elle est vraiment déconnectée de la réalité, ça en est vraiment énervant.

Mais par dessus tout, ce qui m'a manqué c'est une histoire. Certes le livre est bien documenté, mais ça m'a donné l'impression que l'auteur énumerait plein d'évènements sans si attarder.

Le personnage de Félix est déroutant, je n'ai pas compris ce qu'il venait faire dans le livre. Il fait la narration, mais c'est tout.

Ce livre ne m'a fait ressentir aucune émotion et m'a laissé totalement indifférente.

C'est le titre, intrigant, qui m'a attirée en premier. Musique, shoah et Japon... une incursion atypique dans l'histoire sanglante de la seconde guerre mondiale.

Ponctuée d'extraits du journal de la jeune virtuose Nejiko, ce texte a attisé ma curiosité, me poussant à faire des recherches plus poussées sur la vie de cette jeune femme sensible, toujours en questionnement, tiraillée ente plusieurs cultures.

Pour un premier roman, c'est une vraie réussite. Un bémol pour tout ce qui concerne la pseudo enquête de Félix Sitterlin. Pour ma part, je trouve qu'il n'apporte rien à l'intrigue mis à part ses références aux grands noms du jazz américain.

Cela faisait longtemps que je l'avais mis dans ma pal… en attente !

Je l'ai alors achetée d'occasion et je me suis précipité sur cet ouvrage dès son arrivée.

J'ai trouvé l'histoire intéressante et les quelques annotations musicales, on donnait à ce récit un petit côté poétique que j'ai apprécié.

Pour un premier roman, je fus donc transporté dans la vie peu ordinaire de Nejiko Suwa, un livre à découvrir.

Dépaysement assuré.

Extrait :

Les jeunes musiciens en ont l'intuition, leurs maîtres la certitude : les violons ont une âme, mais ils ont aussi une mémoire. Une mémoire au sens propre : le bois vit, travaille, enregistre les sonorités et les émotions. Il les absorbe, s'en imprègne, les intègre, au point que l'instrument se comporte de manière singulière sur un morceau joué des centaines de fois.

Bonne lecture !

Ce roman a été plutôt une déception car j’avoue avoir eu une trop grande attente envers ce livre. Je m’attendais vraiment à une histoire poignante et enrichissante, mais ça n’a pas du tout été le cas. Comme son nom l’indique, je me suis attendue à ce que le roman se concentre sur le violon et sur son histoire, mais ça n’a pas vraiment été le cas. En fait, ce roman s’est plus concentré sur la violonniste et sur son parcours personnel. Cela n’aurait pas été gênant si ça n’avait pas été autant politique. C’est-à-dire qu’après la première partie du roman, on atteint une tension narrative plutôt grande qui retombe directement dans la seconde partie et au final, le roman s’épuise. La fin a été dure à lire car elle ne se concentre que sur la violoniste et l’instrument passe au second plan. Plus qu’un roman historique, c’est un roman assez politique qui retrace plus ou moins les conflits qui ont eu lieu durant la Seconde Guerre mondiale. Le seul point positif, c’est que j’en ai appri des choses sur la politique japonaise du début du 20ème siècle. Pourtant, ce n’est pas un roman qui m’a asaisie ni qui m’a transcendée. Le style de l’auteurest quand même fluide et cela rend la lecture possible et agréable, ce qui est salvateur quand le fond nous intéresse peu. Bref, j’ai été vraiment déçue par cette lecture qui est davantage un trauté politique et un rappel historique des faits. Et ce n’est pas le genre de livres que j’ai envie de lire surtout quand le livre promet avant tout une histoire basée sur la musique et le traitement de l’art des Juifs (la seconde intention est plutôt respectée).

Très bon livre qui nous fait vivre la fin de la seconde guerre mondiale côté allemand et japonais et qui dénonce les vols dont ont été victimes les juifs.

Ce livre est très bien documenté et j'ai vraiment apprécié le rendu du contexte historique

Dans les années 30, Nejiko, jeune violoniste virtuose, part en Europe pour étudier avec de nouveaux professeurs. Le Japon étant l’allié de l’Allemagne nazie, c’est tout naturellement qu’elle est prise sous l’aile de la diplomatie japonaise à Berlin. Comme symbole de cette amitié et en hommage à son talent, Goebbels lui offre un Stradivarius. Un trésor qu’elle ne peut qu’accepter, sans s’appesantir sur l’origine du violon (vraisemblablement confisqué à une personne juive qui aura fini dans les camps de concentration).

La guerre est la meilleure partie de la vie de Nejiko. Elle fait la tournée des salles européennes, adulée par son public et choyée par les puissants du moment. Mais bien sûr la roue tourne. A l’issue de la guerre, l’Allemagne et le Japon doivent rendre des comptes. La bulle enchantée de Nejiko explose…

Je me suis arrêtée ici, mais j’ai quasiment raconté toute l’histoire. Car ce n’est pas tant le récit qui est intéressant que les questions qu’il soulève.

C’est un bel hommage au pouvoir de la musique, une réflexion sur l’utilisation de l’art comme instrument politique. Certains passages plairont tout particulièrement aux amatrices et amateurs de musique classique et de jazz.

Ma seule réserve concerne la manière dont est amené le roman. Le narrateur est Félix, chargé de retrouver un violon confisqué par les nazis à un proche de De Gaulle, qui se met sur la piste de Nejiko. Ça aurait pu donner du relief à l’histoire, mais ça ne lui a finalement rien apporté, puisqu’il n’a eu quasiment aucun contact avec Nejiko et qu’il ne finalise même pas sa propre enquête ! Un narrateur externe aurait été plus efficace : en ne diluant pas l’histoire de Nejiko et en la voyant d’un œil objectif, on se serait peut-être senti plus proche d’elle…

Mais c’est une critique minime, car j’ai beaucoup aimé ce roman, qui retranscrit le plus fidèlement possible la vraie histoire de Nejiko Suwa.

Musique & Histoire : un combo qui a tout pour me plaire et c’est réussi ! J’ai beaucoup aimé partager aux côtés de Nejiko à la fois la fin de l’Allemagne nazie et la vérité sur les exactions de l’armée japonaise, mais aussi ses questionnements musicaux et moraux.

Ce livre est passionnant, nous racontant, sous une forme inédite, l’horreur de la guerre, la folie des hommes, la violence, l’indicible beauté de l’art. Il interroge aussi sur la place de la musique dans la propagande. Pour un artiste, fallait-il continuer à jouer sous le joug allemand ?

La vie de cette “célèbre violoniste dont la vie romanesque a épousé l'histoire” est une façon d'approcher l'histoire avec un grand H.