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Je suis désolée si tu t’es inquiété de mon silence. Avant je pensais qu’on pouvait décider de sa vie, qu’on était maître de son avenir. Mais on ne vit pas dans un film américain avec un happy end à la con. La réalité, c’est que le bonheur et le malheur sont distribués au hasard, par un destin sadique, complètement con, aveugle ou ivre mort.
Voire tout ça à la fois.
Afficher en entierC'est fou, d'avoir un coeur qui fonctionne mal, déjà brisé vingt fois, jamais réparé, et de continuer à l'entendre se fracasser comme s'il était tout neuf, chaque fois que la vie ou les autres te font mal.
Afficher en entier"Tu peux en faire ton excuse ou tu peux en faire ton histoire"
Afficher en entierC'est le problème des mensonges : tu commences par un et tu es obligé d'en inventer d'autres pour justifier le premier. Et avant d'avoir eu le temps de réaliser, tu te retrouves coincé dans ton imposture comme dans une prison que tu as construite toi-même, brique par brique, sans jamais penser à y intégrer une porte de sortie.
Afficher en entier— Léa, qu’est-ce que tu fais ici ?
Je hausse les épaules.
— Je joue… On est mardi.
Il secoue la tête, gentiment.
— Tu sais que tu ne peux plus jouer…
Il a une voix grave, naturellement autoritaire. Quand j’étais petite, il faisait des imitations parfaites de Stallone qui me faisaient hurler de rire. Je sens mes poings se serrer, mais je prends sur moi pour sourire. Comment est-il au courant ? Ma mère ? Ce serait surprenant, ils ne s’aiment pas beaucoup. Une fois, elle lui a même affirmé qu’elle regrettait qu’il soit mon parrain.
— Je sais pas de quoi tu parles, envoie la balle, Nico.
Nico lève le ballon mais Ben le coupe dans son élan :
— Je t’interdis de lui lancer ce ballon.
Cette fois, son ton est froid. Tout le monde se tait. Nico, nerveux, ébouriffe ses cheveux blonds de sa main libre.
— Il se passe quoi là ?
— Léa n’a plus le droit de jouer pour des raisons de santé.
Afficher en entierPKJ., p. 277
« Notre existence aurait pu être tranquille, droite et linéaire, mais la vie fait des destins tout tracés ce que la cuisson fait aux spaghettis : elle les emmêle, parfois elle les rompt sans prévenir et parfois elle entrelace des destinées qui n'auraient jamais dû se croiser. Être plongé dans l'eau bouillante, on va pas se mentir, ça peut faire très mal, mais en regardant bien, au milieu du chaos, on peut vivre de belles surprises, comme le fait de tomber amoureuse d'un garçon qu'on n'aurait jamais dû connaître, comprendre qu'on peut adorer se petite sœur, même sans aucun goût en commun ou qu'on peut réapprendre à être une famille en traversant main dans la main la pire des épreuves. »
Afficher en entierPKJ., p. 58
« J'ai l'impression que je vais exploser en sanglots, mais les larmes restent bloquées dans ma gorge. Toutes ces années où j'ai appris à les retenir, à ne rien montrer, à prétendre être forte... C'est devenu un réflexe. Peut-être que je ne pleurerai plus jamais et que je me noierai peu à peu de l'intérieur. »
Afficher en entierPKJ., p. 10
« Avant je pensais qu’on pouvait décider de sa vie, qu’on était maître de son avenir. Mais on ne vit pas dans un film américain avec un happy end à la con. La réalité, c’est que le bonheur et le malheur sont distribués au hasard, par un destin sadique, complètement con, aveugle ou ivre mort. »
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)“- Je lui ai demandé si j’allais mourir.
La petite phrase, prononcée d’une voix tranquille, reste suspendue entre elle et moi. Une grenade dégoupillée qui met quelques secondes à exploser dans ma poitrine et d’un seul coup, l’air n’entre plus dans mes poumons. Je me déteste. Je me déteste d’avoir pensé qu’à moi dans cette histoire.” (Chapitre 24)
Afficher en entier“– Les spaghettis, c’est fait pour être cuits, pour se mélanger, pour se casser, parfois c’est raté, mais le plus souvent c’est délicieux.” p.178.
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