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Il rabattit le capuchon de sa bure, ramena ses cheveux vers l’arrière et les attacha sur sa nuque avec une lanière de cuir. Puis il retroussa ses manches et noua sur son visage une bande de tissu épais. Lorsqu’il eut terminé, il posa sur la table, près du cadavre, un plateau d’argent rempli d’instruments de chirurgie. Il inspira et expira à plusieurs reprises pour atteindre le calme qui lui était nécessaire

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Pourtant, le nécromancien était insatisfait. Le grand pouvoir qu’il exerçait, l’influence qui était la sienne, le respect qu’on lui vouait, la crainte qu’il inspirait, l’argent qu’il possédait, tout cela ne lui suffisait pas. Quelque part dans le monde connu se trouvait un pouvoir infini, qui prenait sa source dans la Création elle-même. Le secret le mieux gardé de tous. Celui que, consciemment on non, tous les nécromanciens, alchimistes, mages et magiciens recherchaient. Le chemin vers cette connaissance passait par la mort. Derrière le voile de la vie se trouvait un joyau que seuls les défunts pouvaient ramener parmi les vivants

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C’était toujours la nuit que les cadavres étaient apportés. Les autorités religieuses voyaient d’un fort mauvais œil que l’on se procure ainsi des restes humains — et plus encore que l’on ose interroger les morts. Mais, depuis un demi-siècle, la nécromancie lui avait été précieuse.

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Il devait quand même faire contre mauvaise fortune bon cœur, car l’épaisse liqueur, fabriquée à partir de la substance gélatineuse qui recouvre les corps en début de décomposition, avait la propriété de fortifier la vie. En cette période de peste, alors que la mort rôdait partout et emportait chaque jour des centaines de Parisiens, mieux valait être prudent. Même s’il avait presque atteint l’âge vénérable de soixante et onze ans, le nécromancien avait encore des choses importantes à réaliser

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Lorsque l’occasion se présenterait, il saurait la saisir. Il en avait la conviction. Il comprit alors avec une certaine surprise que, sans s’en rendre compte, il en était venu à s’identifier à la quête qu’on lui avait imposée. Après tout, elle faisait partie de lui. Littéralement. Une détermination calme et profonde l’envahit. Pour la première fois depuis le début de cette folle aventure, il ne se sentait pas tout à fait indigne du titre qu’on lui avait donné

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Dans la lumière d’une chandelle, il constata qu’il ne s’agissait pas d’une maison à proprement parler, mais plutôt d’une sorte d’appentis dont un des murs était en grosse pierre maçonnée. Le reste était formé de pieux de bois sur le pourtour desquels on avait drapé un tissu grossier. En guise de toit, des planches semblaient avoir été posées à la hâte, de sorte que la moindre pluie devait pénétrer en abondance à l’intérieur. À l’une des extrémités se trouvait une table recouverte d’une épaisse couche de poussière qui indiquait qu’elle n’avait pas servi depuis très longtemps. De longs bancs de bois longeaient les quatre murs de la pièce et Manaïl constata qu’on l’avait allongé sur l’un d’eux

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Ça passera, l’assura l’inconnu d’un ton bienveillant. Tu as failli te noyer. Tu as avalé beaucoup d’eau et tu en as respiré tout autant. Sur ces entrefaites, Manaïl fut saisi d’une quinte de toux qui dura plusieurs secondes et se termina par une crise de vomissements. Il cracha un mélange d’eau et de bile puis respira un peu plus librement

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Un homme était agenouillé près de lui. À mesure que les larmes causées par les vomissements séchaient, l’image embrouillée se clarifiait. Les mains jointes, la tête inclinée, il semblait prier. Manaïl tenta de lui adresser la parole, mais ne parvint qu’à produire un son rauque. L’inconnu sursauta et leva les yeux. En constatant que le garçon était éveillé, il leva les yeux au ciel

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La tête de Manaïl émergea à la surface de l’eau. Un endroit qu’il ne connaissait pas se matérialisa en images brouillées devant ses yeux. Il gesticula de son mieux pour se maintenir à flot tout en avalant de l’eau, priant Ishtar pour que quelqu’un l’aperçoive. Mais il ne vit personne et, malgré ses efforts, il s’enfonça. Les forces lui manquèrent et il ne parvint plus à remonter. Après un ultime effort pour retenir son souffle, une douleur perçante s’empara de ses voies respiratoires. Malgré lui, il inspira et ses poumons se remplirent d’eau. Une douce torpeur se répandit en lui. Un agréable sentiment de paix l’envahit. Il se laissa flotter et ferma les yeux, s’abandonnant aux profondeurs de l’eau qui l’enveloppaient. Une noirceur bienfaisante envahit son esprit. Il était à l’ultime limite de la conscience lorsque le tissu de sa chemise se tendit. Un bras se referma comme un étau autour de son torse et il eut l’impression de remonter vers la surface. Il sentit l’air frais sur son visage puis perdit conscience

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Un frisson mit fin aux rêveries du prêtre, qui hâta le pas vers la cathédrale. Une douleur lui scia alors la cuisse. Jehan ferma les yeux et, sans ralentir, offrit ses souffrances à Dieu. Le cilice3 en crin de cheval garni de clous qu’il portait toujours sous ses vêtements lui causait des maux atroces, mais la mortification était une bonne chose. Elle forgeait l’âme en humiliant la chair. Elle lui rappelait qu’il n’était qu’un instrument entre les mains du Créateur et, pour rien au monde, il n’aurait abandonné cette douce torture. Parfois, le soir, dans sa cellule, lorsqu’il ressentait le besoin de plus d’humilité ou que la tentation de fuir Paris devenait trop forte, il se flagellait le dos jusqu’au sang avec un martinet. Mais récemment, le cilice avait été suffisant

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