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Harume ouvrit le coffret laqué et en sortit un long rasoir brillant, un couteau à manche de nacre, et un flacon noir dont le bouchon portait son nom peint en caractères dorés. Tandis qu’elle disposait ces objets devant elle, un frisson d’appréhension la traversa. Elle redoutait la douleur et avait horreur du sang. Et elle craignait que quelqu’un ne vienne interrompre cette cérémonie – ou pire, ne découvre sa liaison secrète. De dangereuses intrigues assombrissaient sa vie, car certaines personnes semblaient souhaiter sa disgrâce et son bannissement du château. Mais l’amour exigeait des sacrifices et impliquait des risques. Ses mains tremblantes versèrent du saké dans les deux coupes dont l’une était pour elle, et l’autre, symbolique, pour son amant absent. Elle leva la sienne et la but. Ses yeux se mouillèrent et sa gorge brûla, mais l’alcool galvanisa son courage et sa détermination.

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Son inquiétude était compréhensible :en tant que médecin-chef connaissant parfaitement les drogues, il serait le premier suspect en cas d'empoisonnement;

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Dans une petite cour à l’arrière de la prison, Sano attacha son cheval devant la morgue, une vieille bâtisse aux murs de plâtre écaillés et au toit de chaume ébouriffé. Il prit dans la sacoche de sa selle le paquet d’objets provenant de la chambre de dame Harume et franchit le seuil en s’armant de courage pour affronter la vue et l’odeur du travail macabre du docteur Itô.

La salle était aménagée avec des auges en pierre pour laver les morts et des placards où étaient rangés les instruments du médecin. Dans un coin, un bureau était surchargé de livres et de notes. Sur l’une des trois hautes tables, le docteur Itô était en train d’ordonner un puzzle d’ossements humains. Mura, son assistant, nettoyait des vertèbres dans une bassine. Les deux hommes levèrent les yeux et s’inclinèrent lorsque Sano entra.

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Le tatouage complet ne dépassait pas la taille de l’ongle de son pouce. Ses lignes noires indélébiles, symbolisant son attachement et sa fidélité, ornaient désormais cette partie intime de son corps qu’elle espérait pouvoir dissimuler jusqu’à ce que sa toison pubienne ait repoussé, pour ne pas attirer l’attention de ses compagnes, du personnel du palais et du shogun. Personne ne devait découvrir son secret. Et quand le tatouage serait invisible, tous deux sauraient qu’il était là et chériraient ce symbole du seul mariage qu’ils pourraient jamais célébrer. Harume se versa encore une coupe de saké en l’honneur de leur amour et la porta à ses lèvres.

Mais elle ne put avaler. Le saké coula de sa bouche, dégoulinant sur son menton, et elle sentit un étrange fourmillement sur ses lèvres et sa langue, une sorte d’engourdissement cotonneux qui gagnait à présent sa gorge. Un frisson glacé parcourut sa peau, et elle eut un vertige. La pièce se mit à tournoyer. Les flammes des lampes à huile, anormalement brillantes, tourbillonnaient sous ses yeux. Terrifiée, elle laissa tomber la coupe. Que lui arrivait-il ?

Une brusque nausée la submergea et elle se courba en avant, pressant les mains sur son ventre et secouée de haut-le-cœur. Un vomissement brûlant se bloqua dans sa gorge, remonta dans son nez et gicla sur le sol. Elle toussa et haleta, incapable de respirer normalement. Affolée, elle voulut se lever pour aller chercher de l’aide, mais les muscles de ses jambes la trahirent et elle trébucha, éparpillant sur le sol le rasoir, le couteau, le flacon d’encre et l’encens. Luttant désespérément pour retrouver son souffle, elle tituba jusqu’à la porte et parvint à l’ouvrir. Un cri rauque jaillit de ses lèvres engourdies.

— Au secours !

Le couloir était vide. Ses mains étreignant sa gorge, elle avança en chancelant vers des voix qui lui semblaient lointaines et déformées. Au plafond, aussi brillante que le soleil, la lumière des lanternes l’aveuglait. Submergée par une nouvelle nausée accompagnée de vertiges, elle s’agrippa au mur pour ne pas tomber. Et, soudain, elle vit les ombres noires qui la poursuivaient. Les griffes des silhouettes ailées s’accrochèrent à ses cheveux, et leurs cris perçants résonnèrent dans ses oreilles.

— Les démons !

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Elle tira le loquet de la porte et ferma les volets. Puis elle alluma les lampes à huile et fit brûler de l’encens sur la table basse. Les flammes vacillantes projetaient son ombre sur les cloisons de papier, et la fumée odorante parfumait la pièce où régnait à présent une atmosphère feutrée et mystérieuse. Saisie par une sombre excitation, Harume sentit son pouls s’accélérer. Elle posa sur la table un coffret laqué noir au couvercle incrusté d’iris dorés, une carafe de saké en porcelaine et deux coupes assorties. Ses mouvements étaient lents et gracieux, comme il sied pour un rituel sacré. S’approchant de la porte sur la pointe des pieds, elle tendit l’oreille.

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