Extraits

La première photographie montrait une vue d’ensemble du corps d’Aurélia. Il était étendu, face contre terre, dans une mare de sang. La seconde montrait un angle plus large : le portillon du parc était proche, le sac à main quelques mètres plus loin, son contenu vidé au sol. Je notai l’absence de portefeuille. La dernière photographie consistait en un gros plan de la partie supérieure du corps. Une carte blanche était posée sur son dos. Un logo noir était représenté en son centre : un serpent formant un cercle, se mordant la queue.

— Qu’est-ce que c’est ? demandai-je.

— Nous n’en savons pas plus, dit Anna Walker. Mais l’assassinat n’est qu’une hypothèse parmi d’autres : cette carte n’a pas été retrouvée sur les deux victimes précédentes.

— C’est vrai, confirma McFerty.

Lombard se leva d’un bond, ne pouvant manifestement plus contenir sa colère.

— S’ils nous on fait venir, Jules, ce n’est pas seulement pour établir le taux de mutation de l’ADN humain au travers de l’étude de ces cas, explosa-t-il, c’est pour qu’on mette au point une méthode d’analyse de toute la population américaine ! Ils veulent savoir combien d’individus aux capacités particulières sont présents sur leur sol !

Je regardai Lombard, les yeux grand ouverts, ne sachant que dire.

— Vous vous méprenez professeur Lombard, intervint Monroe.

Je me retournai vers mon ami, surpris de son intervention.

— Nous ne voulons pas les recenser pour les recenser, poursuivit-il. Il est clair que ces trois décès sont suspects. Nous pensons, même si nous ne pouvons pas encore le prouver, que quelqu’un essaye de se débarrasser des individus de la liste.