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Extrait ajouté par Allebei 2018-01-12T22:02:34+01:00

"Durant la seconde moitié du XVIIe siècle, l'art dramatique jouit de la faveur de la cour et de la ville. Cette période, faste pour la culture, permet l'éclosion d'une quantité appréciable de talents. De nombreuses œuvres sont créées par des auteurs qui renouvellent avec éclat le répertoire du théâtre français. Racine, Molière, et Corneille sont les noms les plus prestigieux de l'époque. Quelques autres dramaturges moins brillants gravitent autour de ces maîtres. Thomas Corneille, Philippe Quinault, Claude Boyer, entre autres, ont du succès en leur temps. Cependant, parmi ces derniers, souvent dits "mineurs", une lacune est fréquente : les manuels scolaires, les anthologies du théâtre, et beaucoup d'ouvrages importants de littérature du XVIIe siècle oublient souvent le nom d'un auteur champenois qui eut son heure de gloire. Aussi, Edme Boursault, dont certaines pièces ont été imitées par des successeurs (et ont même été jouées au XIXe siècle), est devenu, paradoxalement, un auteur inconnu pour la plupart ! Et pourtant, ce personnage hors du commun, plongé dans les milieux culturels et mondains, a participé activement à la vie intellectuelle de son époque. Véritable homme de Lettres, il a réussi une belle carrière littéraire, alors qu'il n'avait reçu au départ qu'une instruction négligée, ne parlait que son patois lors de son arrivée à Paris, et ignorait le latin et le grec. Boursault s'est essayé à tous les genres. Il a écrit des romans, des poèmes, des pièces de théâtre, et s'est même lancé dans la philosophie politique. De plus, sa correspondance avec les grands seigneurs de France et en Europe a été très appréciée : ses Gazettes, qui sont un précieux document sur les mœurs et la vie de ses contemporains, ont fait de lui l'un des premiers journalistes, avant même la fondation du célèbre "Mercure Galant".

Connu à son époque pour ses multiples activités, Boursault ne l'est plus guère aujourd'hui du grand public. Tout au plus, son nom est resté dans l'Impromptu de Versailles de Molière. Mais ce patronyme méprisé par un personnage de comédie ne renvoie pas à un visage particulier pour tout le monde. Seuls les spécialistes du XVIIe siècle ont pu apprécier les œuvres de cet auteur, ont cité ses fameuses lettres, évoqué ses romans. Avant 1991, aucune étude moderne dans son ensemble n’existait. Depuis, à la suite d’une première thèse soutenue à la Sorbonne, diverses études se sont succédées.

La finalité principale de cet ouvrage consiste à contribuer à sortir davantage de l'ombre l’œuvre dramatique d'Edme Boursault.

Seize pièces de théâtre, de genres différents et variées (comédie, tragi-comédie, pastorale, farce et tragédies), y sont abordées. Trois grands axes d'étude rassemblent la richesse incroyable provenant de cette création : "Le Médecin volant" (1661), "Le Mort vivant" (1662), "Les Cadenas ou le Jaloux endormi" (1663), "Le Portrait du Peintre" (1663), "Les Nicandres ou les Menteurs qui ne mentent point" (1664), "Les Yeux de Phylis changés en astres" (1665), La Satire des Satires (1669), La Comédie sans titre ou "Le Mercure Galant "(1683), "Marie Stuart" (1683), "La Fête de la Seine" (1690), "Les Fables d'Ésope ou Ésope à la ville" (1690), "Phaéton" (1691), "Les Mots à la mode" (1694), "Méléagre" (1694), Germanicus (1679), "Ésope à la cour" (1701), sont présentées.

En premier lieu, la dramaturgie comique regroupe l'étude des personnages, des thèmes choisis par l'auteur, et détaille également la structure et la forme des pièces non tragiques. Le comique et les sources de Boursault sont envisagés. Ensuite, la satire sociale apporte la vision caustique de l'auteur sur la société dans laquelle il vivait. Dans quelques-unes de ses pièces, il en fait la peinture. Une abondante thématique satirique est portée sur scène. Bien mieux, parce qu'il fait partie des esprits idéalistes et purs, Boursault condamne alors les travers insupportables à ses yeux. Pour faire partager ses conceptions et informer le public au théâtre, il fait quelques innovations. La fable, la morale ont une place dans son œuvre. Il est donc intéressant de considérer l'ampleur du message adressé. De plus, cet auteur pédagogue utilise la satire, et raille ses ennemis de circonstances. Il participe aux grandes batailles littéraires de son siècle, et affronte Molière, Boileau, Racine, et même indirectement Bossuet. D'après les divers écrits et témoignages, ses interventions ne paraissent pas inutiles. En effet, le présent travail ne se fonde pas sur des affirmations d'auteurs et de chercheurs qui voyaient Edme Boursault comme un homme simple ou naïf qui se serait attaqué à des auteurs plus forts que lui. Les jugements négatifs sont laissés de côté au profit des seuls faits en eux-mêmes, et surtout aux textes de Boursault. Aussi, une hypothèse concernant l'une de ses premières querelles paraît une explication valable à l'engagement de cet humaniste idéaliste qui n'aurait pas agi de façon isolée.

Outre la dramaturgie comique ou la satire de la société, Boursault a abordé la tragédie. Héros et héroïnes, thèmes tragiques, structure et forme des tragédies, ainsi que les sources d'inspiration sont détaillées. Cependant, une différence existe : "Germanicus" et "Marie Stuart" sont des tragédies historiques, tandis que "Méléagre" est une tragédie à machine et en musique. Mais, même si les règles des classiques sont suivies et respectées, il ne faut pas rechercher dans ces œuvres non comiques la réplique des tragédies de Corneille et de Racine. Boursault se distingue justement parce que, malgré ses influences, il établit ses propres critères et crée ses tragédies psychologiques."

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