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« Laissez-moi vous montrer », dit-il.

Il la rejoignit, posa sa queue de billard et saisit la sienne. Il la poussa pour prendre sa place et, ce faisant, se rendit compte que son cœur battait plus vite.

« Vous voyez comment mon pouce et mon index sont placés ? demanda-t-il. Vers le haut. Ensuite, il ne vous reste plus qu’à… »

Elle le repoussa d’un coup de hanche et reprit la queue.

« Je sais comment la tenir, pauvre bouffon, répliqua-t-elle, puis elle visa et rata de nouveau.

– Vous vous placez mal, reprit-il. Laissez-moi seulement vous montrer. »

Il savait que c’était un truc éhonté et éculé, mais passant outre, il se pencha au-dessus d’elle pour poser la main sur la sienne, plaça les doigts de son autre main sur le bois et lui prit doucement le poignet. À sa consternation, il sentit son visage devenir brûlant. Il leva les yeux vers elle et constata avec soulagement qu’elle était au moins aussi rouge que lui.

« Si vous continuez à me tripoter au lieu de m’apprendre à jouer, je vous arrache les yeux et je les remplace par ces boules de billard, menaça-t-elle.»

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Elle se redressa, les yeux au ciel. La corde de l’arc vibrait dans sa main. Elle releva légèrement la pointe de la flèche.

– Vous allez l’envoyer dans le mur de gauche, affirma Chaol, les bras croisés.

– C’est dans votre œil que je l’enverrai si vous ne vous taisez pas ! riposta-t-elle.

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Extrait ajouté par Sheo 2015-03-20T22:29:29+01:00

Un sourire fit frémir le coin de ses lèvres, et elle en discerna le reflet sur le visage de Chaol. Il lui lança un bout de pain, qu'elle attrapa d'une seule main et lui renvoya. Il l'intercepta avec adresse.

"Idiot, lança-t-elle sans plus dissimuler son sourire.

- Criminelle, rétorqua-t-il en lui rendant ce sourire.

- Je vous hais vraiment, vous savez ?

- Mais moi, au moins, je ne me suis pas retrouvé à la dix-huitième place."

Keleana sentit ses narines se dilater et Chaol esquiva de justesse la pomme qu'elle lui lançait à la tête.

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Dans le jardin, le capitaine de la garde observait le balcon de Keleana. Il la regardait valser, seule, perdue dans ses rêves, et il savait qu'elle ne rêvait pas de lui.

Même à cette distance, il voyait la rougeur de ses joues. Elle paraissait si jeune ... non, si fraîche, qu'il en eut le cœur serré.

Il n'en continua pas moins à l'observer, jusqu'au moment où elle poussa un soupir, puis rentra dans sa chambre. Elle n'avait même pas jeté un regard dans le jardin.

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Le second n'était qu'un terme poli pour désigner le premier perdant.

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La princesse dessina du doigt un symbole sur sa main .

« Vous portez plusieurs noms, fit-elle. Je vais vous en donner un de plus. » Sa main s'éleva vers le front de Keleana, où elle traça un symbole invisible.

« Je vous nomme Elentya, dit-elle en embrassant le front de l'assassineuse. Je vous donne ce nom pour vous honorer, quand les autres noms vous pèseront trop. Je vous nomme Elentya, ” l'esprit que l'on n'a pu briser ”.

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– Puisque vous êtes mon ami, vous devriez m’y emmener, ou, à défaut, me tenir compagnie ce soir-là.

– Votre ami ? 

Elle rougit.

– Mon chaperon furibond serait une description plus juste, répondit-elle. Ou ma connaissance contrainte et forcée, si vous préférez.

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Keleana tremblait. L’univers n’était plus que brouillard, ténèbres et voix d’outre-tombe.

« Levez-vous », répéta Chaol plus fort, mais, impuissante, elle restait immobile, le regard fixé sur la ligne blanche du cercle.

Comment Cain savait-il ce qu’il lui avait dit sur son passé ? Il avait dû le lire dans ses yeux. Et s’il savait à quoi s’en tenir… Elle gémit, furieuse de cette plainte et des larmes qui coulaient sur son visage, puis tombaient à terre. Tout était fini.

« Keleana », reprit doucement Chaol.

Soudain, elle entendit un frottement et vit la main de Chaol glisser sur les dalles. Le bout de ses doigts s’immobilisa juste au bord de la ligne blanche.

« Keleana », murmura-t-il d’une voix teintée de souffrance, mais également d’espoir. C’était tout ce qui lui restait, cette main tendue vers elle et la promesse de l’espoir, au-delà de cette ligne.

Quand elle tendit le bras vers lui, des étincelles dansèrent devant ses yeux, mais elle tint bon et les bouts de ses doigts s’immobilisèrent au bord du cercle, à moins d’un centimètre de ceux de Chaol, dont l’épais trait de craie blanche les séparait.

Elle leva les yeux vers les siens et vit qu’ils brillaient d’un éclat argenté.

« Levez-vous », fut tout ce qu’il lui dit.

En cet instant, son visage était tout ce qui comptait pour elle. Elle remua et la douleur paralysante lui arracha un sanglot, mais elle regardait toujours ses yeux bruns et ses lèvres qui chuchotaient : « Levez-vous. »

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Extrait ajouté par Lenalili 2014-07-23T14:17:59+02:00

Les princes ne devraient pas être beaux! pensa-t-elle. Ce sont des créatures pleurnichardes, stupides et répugnantes! Pourtant, celui-là... quelle injustice d'être à la fois de sang royal et aussi beau!

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Extrait ajouté par xFrench 2013-08-17T11:47:15+02:00

'' - Mon père a envie de s'amuser un peu. Il va organiser un tournoi. Il a invité vingt-trois membres de son conseil à parrainer chacun un candidat au titre de champion, qui s'entraînera dans le château de verre pour affronter ses rivaux en duel. Si vous remportez ce tournoi, dit-il avec un demi-sourire, vous deviendrez l'assassineuse en titre d'Adarlan. ''

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