Extraits

Les princes ne devraient pas être beaux ! pensa-t-elle. Ce sont des créatures pleurnichardes, stupides et répugnantes ! Pourtant, celui-là...quelle injustice d'être à la fois de sang royal et aussi beau !

« N’avez-vous donc pas peur de moi ? demanda-t-elle en jetant un coup d’œil à l’épée passée à sa ceinture. Mais peut-être êtes-vous aussi habile à l’épée que le capitaine Westfall ? »

Il se rapprocha d’elle en resserrant sa prise.

« Plus encore », murmura-t-il à son oreille, et elle rougit.

« Eh bien… », commença-t-elle, mais elle s’interrompit, comprenant qu’il avait gagné, et croisa les bras. « Comme c’est spirituel, Votre Altesse… »

« S'il lui arrivait... non, elle savait se défendre. Elle était vigoureuse, rusée et agile. Il était allé trop loin avec elle : il n'aurait jamais dû l'embrasser. Maintenant, quoi qu'aient pu être auparavant ses projets d'avenir et sa vision de celle qui partagerait cet avenir avec lui, il ne pouvait envisager de vivre avec une autre femme. »

Était-elle aussi torturée que lui par les vies qu’elle avait ôtées ? Se répétait-elle qu’elle avait du sang sur les mains ? Malgré ses allures bravaches, ses airs supérieurs et ses défis… Son visage gardait une certaine douceur, ce qui lui donnait de l’espoir : l’espoir que lui-même n’avait pas perdu son âme en tuant quelqu’un, l’espoir qu’il pourrait retrouver son humanité et son honneur… Elle avait survécu à Endovier et elle était encore capable de rire.

Elle allait mourir. Lumière et ténèbres. Vie et mort. Où est ma place ?

« Keleana », murmura-t-il d’une voix teintée de souffrance, mais également d’espoir. C’était tout ce qui lui restait, cette main tendue vers elle et la promesse qu’il y avait de l’espoir, qu’une vie meilleure l’attendait au-delà de cette ligne.

Nous portons tous des cicatrices, Dorian. Les miennes sont seulement plus visibles que beaucoup d’autres.

– Il est avec elle ? demanda Otho.

– Lady Lillian n’appartient qu’à elle-même.

« – Êtes-vous mon cadeau de Yulemas, ou le panier qui est à vos pieds contient-il quelque chose pour moi ? demanda-t-elle.

– Si vous avez envie de me déballer, répondit-il en soulevant le grand panier en osier pour le poser sur la table, il nous reste encore une heure avant le service. »

My name is Cealena Sardothien. But it makes no difference if my name's Cealena or Lilian or bitch, because I'd still beat you, no matter what you call me.