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– Elle est sûrement délicate, répondit mon ami en souriant. Mais je ne la crois pas trop complexe. Elle a été à l'origine une affaire de déduction intellectuelle ; mais quand cette déduction intellectuelle originelle se trouve confirmée point par point par un certain nombre d'incidents fortuits, alors le subjectif devient l'objectif, et nous pouvons déclarer en confiance que le but est atteint. En fait, j'avais formé mes conclusions avant mon départ de Baker Street, et le reste n'a été qu'observations et confirmations.
Afficher en entier« Notre client M. Robert Ferguson, de Ferguson & Muirhead, courtiers en thé de Mincing Lane, nous a posé quelques questions par lettre à propos des vampires. Comme notre société est spécialisée exclusivement dans l'expertise des thés, l'affaire semble échapper à notre compétence ; aussi avons-nous recommandé à M. Ferguson, par ce même courrier, d'entrer en rapport avec vous et de vous soumettre son dossier. Nous n'avons pas oublié votre réussite dans l'affaire de Matilda-Briggs.
Afficher en entierIl prit une deuxième lettre que je n'avais pas remarquée sur la table, tant il avait été absorbé par la première. Il commença à la lire avec un sourire amusé qui progressivement disparut pour faire place à une expression d'intérêt et de concentration mentale intense. Quand il eut fini, il demeura quelques instants silencieux. La lettre dansait entre ses doigts. Finalement, d'un mouvement brusque, il émergea de sa rêverie.
Afficher en entier« L'affaire en est là. La mère est maintenant recluse dans sa chambre. Il n'y a eu aucune explication. Mon ami est à moitié fou. Il ne connaît, et moi non plus, pas grand-chose sur le vampirisme en dehors du nom. Nous avions cru que c'étaient des histoires de sauvages dans des pays lointains. Et cependant ici, au cœur du Sussex anglais, il existe… Nous pourrons en discuter ensemble demain matin. Me recevrez-vous ? Emploierez-vous vos grandes facultés pour secourir un homme aux abois ? Si vous acceptez, ayez l’obligeance de télégraphier à Ferguson, Cheeseman's, Lamberley, et je serai chez vous demain à dix heures.
Afficher en entier– Nous avons eu une scène terrible. C'est une femme très amoureuse, monsieur Holmes. Si jamais une femme a aimé avec tout son cœur et toute son âme, c'est elle. Elle m'aime passionnément. Elle a été déchirée parce que j'avais découvert son secret horrible, incroyable. Elle ne voulait même pas parler. Elle n'a pas répondu à mes reproches ; elle s'est contentée de me regarder avec dans les yeux une sorte de regard sauvage, désespéré. Puis elle s'est précipitée dans sa chambre, où elle s'est enfermée. Depuis elle a refusé de me voir. Elle a une femme de chambre qui la servait déjà avant notre mariage et qui s'appelle Dolores : une amie plutôt qu'une domestique. C'est elle qui lui apporte ses aliments.
Afficher en entierSur le lit était étendue une femme qui visiblement avait une forte fièvre. Elle n'était qu'à demi consciente ; quand j'entrai, je vis toutefois une paire d'yeux magnifiques mais épouvantés qui me regardèrent avec terreur. Voyant s'approcher un inconnu, elle sembla rassurée et retomba en soupirant sur les oreillers. Je prononçai quelques paroles destinées à la mettre en confiance, et elle ne bougea pas pendant que je prenais son pouls et sa température. L'un et l'autre étaient nettement supérieurs à la normale ; toutefois j'eus l'impression que son état était plutôt la conséquence d'une excitation mentale et nerveuse que d'une véritable maladie.
Afficher en entier– Vous avez ici des souvenirs de l'Amérique du Sud. J'avais par instinct détecté la présence de ces armes sur le mur avant que mes yeux les eussent aperçues. Le poison aurait pu avoir une autre origine, mais j'avais pensé à ces armes. Quand j'ai vu le petit carquois vide à côté de l'arc pour oiseaux, c'était exactement ce que j'avais pressenti. Si le bébé était piqué par l'une de ces flèches trempée dans du curare ou une autre drogue diabolique, la mort serait survenue si le poison n'avait pas été immédiatement aspiré.
Afficher en entier"Ah! Je crois que j'entends le pas de fée de votre inestimable partenaire. Bonjour Monsieur Merton. Vous deviez vous ennuyer dans la rue, n'est-ce pas?"
Le boxeur était un jeune homme à lourde charpente, qui avait l'air aussi stupide qu'obstiné.
Afficher en entierC'est au soir d'une maussade journée brumeuse de novembre que, après avoir laissé nos bagages aux « Chequers » de Lamberley, nous nous fîmes voiturer à travers l'argile du Sussex, le long d'un interminable chemin en zigzag, pour atteindre finalement l'ancienne ferme isolée où habitait Ferguson. C'était un grand bâtiment, très ancien au centre, très neuf aux ailes, avec des cheminées Tudor et un toit moussu à forte inclinaison. Les marches du perron étaient usées ; sur les vieilles pierres qui s'alignaient au-dessus du porche était gravé le rébus d'un fromage et d'un homme, d'après le nom du premier bâtisseur. A l'intérieur, les plafonds étaient chevronnés de lourdes poutres de chêne, et les planchers inégaux fléchissaient pour dessiner des courbures accentuées. Partout on respirait une odeur de vieux et de délabrement.
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