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Mumpo ne l’écoutait pas. Il observait Kestrel. Comme d’autres filles parmi les plus jeunes de la bande, elle avait les cheveux courts, emmêlés et elle portait des vêtements noirs délavés, en réaction contre la mode multicolore en vogue chez les adultes. Son visage était curieux, anguleux, avec une grande bouche ; elle n’était pas belle selon les critères habituels, mais il y avait chez elle une intensité, une énergie qui attiraient et retenaient l’attention. Pour Mumpo, elle était entièrement belle. Elle était si vivante que, parfois, elle lui paraissait être la vie même, ou la source de la vie. Quand les yeux noirs et impétueux de Kestrel croisèrent les siens, il se sentit secoué par sa vitalité, et autour de lui tout lui sembla plus brillant et plus incisif.

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Une goutte de miel après l’autre, Kestrel sentit ses forces revenir. Au bout d’un moment, elle estima qu’il était temps d’admettre qu’elle avait repris connaissance. Elle cligna des paupières et les ouvrit, puis regarda les deux femmes penchées au-dessus d’elle.

- Elle est réveillée ! Regarde, Lunki, elle est réveillée !

La belle jeune fille battit des mains encore une fois.

- Est-ce qu’elle peut parler ? Fais-lui dire quelque chose.

Kestrel décida qu’il vallait mieux qu’elle parle.

- Merci, dit-elle tranquillement.

- Oh, comme elle est mignonne ! Est-ce que je peux la garder ?

- Et pour ses… ? demanda la grosse servante en montrant ses yeux.

- Oh ! dit la jeune fille, choquée, je ne peux absolument pas les laisser lui arracher les yeux. Ce serait trop horrible.

Kestrel écoutait en silence. Elle avait décidé d’en dire le moins possible tant qu’elle ne saurait pas qui étaient ces gens.

- Elle peut devenir ma servante. Mes servantes ont le droit de me regarder. C’est ton cas, tu le sais bien, Lunki.

Elle se tourna vers Kestrel et lui parla comme à un petit enfant.

- Que préférez-vous : devenir ma servante ? Ou avoir les yeux arrachés par des broches chauffées au rouge ?

Kestrel ne répondit pas.

- Elle réfléchit. C’est à elle de choisir, après tout, dit la jeune fille.

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- Quel genre d’homme allez-vous épouser ? lui demanda Kestrel qui s’interrogeait sur ce que la Johdila savait vraiment.

- Oh, quelqu’un, je ne sais qui, dit Sisi distraitement. Mais que font les femmes mariées, Lunki ?

- Que veux-tu dire, mon ange ?

- Elles doivent bien faire quelque chose pour être si grosses.

- Ah, mon poussin, ce n’est pas tant ce qu’elles font que ce qu’elles ne font pas. Tu as vu tous les soins que demande ta beauté ? Eh bien, une fois que tu seras mariée, tu n’auras plus besoin d’être belle, n’est-ce pas ?

- J’imagine que non.

- Alors, naturellement, tu cesseras de t’occuper de ta beauté. Et avant de t’en apercevoir, tu seras aussi grosse qu’un blaireau.

- Quel effet ça fait d’être gros, Lunki ?

- Oh, ce n’est pas si désagréable une fois qu’on s’y habitue. On n’a pas aussi froid qu’avant. Et tu serais surprise de voir tout le temps libre que ça laisse dans la journée.

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Hanno releva sa manche et l’employé nota le numéro qui y était marqué au fer rouge.

- Compétence ? demanda-t-il.

- Compétence ?

- Que savez-vous faire ?

- Je suis bibliothécaire.

- Bibliothécaire ? Vous vous occupez de livres, c’est bien ça ? Vous pouvez travailler à l’entrepôt. Ils ont des livres, là-bas. Vous !

- Moi ? demanda Ira Hath.

- Numéro. Compétence.

Ira croisa le regard de son mari, tandis qu’elle répondait :

- Prophétesse.

- Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda l’employé, surpris.

- C’est quelqu’un qui dit ce qu’on ne veut pas entendre.

- Ça sert à quoi ?

- A pas grand-chose.

- Avez-vous d’autres capacités ?

- Je sais dévisager quelqu’un, dit Ira, en commençant à froncer le nez. Je sais bouger la main doucement de droite à gauche…

- Elle sait coudre, se hâta d’ajouter Hanno, en voyant que les choses tournaient mal. Elle est bonne en couture.

- Couture, dit l’employé, en écrivant dans son livre.

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- Je ne suis pas à ta place.

- Oh, Kess, j’aimerais tellement que tu y sois ! Et moi, je pourrais être toi. Tu vas danser pour moi, tu sais. Tu as déjà commencé à être un peu moi. Et imagine comme tu serais contente d’être aussi belle !

- Non, dit Kestrel.

- Pourquoi ?

- Je préfère être moi.

- Mais si tu étais toi et belle ?

- Ce serait impossible, dit Kestrel. Si j’étais très belle, je ne serais plus moi. Disons que les gens verraient ma beauté, mais ne me verraient plus, moi.

- Quelle drôle d’idée ! Ce n’est pas du tout comme ça.

Elles se turent. On avait dit si souvent à la Johdila qu’elle était belle qu’il lui était difficile de s’imaginer sans cette beauté. Mais bientôt, un homme la verrait sans voile. Que penserait-il d’elle ? Sisi voulait qu’il voie sa beauté, mais qu’il la voie elle aussi.

- Oh, Kess, ma chérie, dit-elle, comme tout est compliqué !

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