"1778, Eléonore, toute jeune aristocrate quitte sa Bretagne natale déguisée en garçon… De Lorient à Versailles, en passant par Saint-Domingue et Bordeaux, elle va côtoyer Louis XVI et Beaumarchais, rencontrer Condorcet, Olympe de Gouges, Calonne, Vergennes, La Fayette... Indépendante envers et contre tout, elle vit une histoire pleine de péripéties dans un siècle où les femmes n'ont pas encore droit de cité, alors que les dernières lueurs des Lumières annoncent la Révolution française…"
- Le roi a offert hier soir au comte de La Ferrière le commandement de ma frégate, pour le récompenser de sa bravoure lors de la bataille de la Chesapeake.....Nous avons arrosé l'événement dans un restaurant fort bon, près du Palais-Royal, avant que je ne le ramène chez lui.....
- Que vous le rameniez chez lui ?
- Pour tout vous avouer, La Ferrière était ivre mort bien avant que je commence à ne plus avoir les idées claires ! expliqua Eléonore en déboutonnant son gilet.
- Bon sang, Eléonore, vous avez saoulé ce pauvre comte ? Vous n'allez pas me faire croire que vous tenez mieux l'alcool qu'un homme ?
Eléonore se coula sous le nez de Beaumarchais et planta son regard malicieux dans le sien.
- Vous pariez ?
Il soutint son regard un instant, constatant qu'elle ne plaisantait pas, mais ne dit rien.
- Il ne suffit pas de boire pour saouler ses camarades, reprit-elle en s'éloignant de lui. Je ne suis pas une ivrogne, mais je sais tenir la chopine !.....Chez nous, en Bretagne, les enfants sont élevés au cidre. Et puis vous oubliez que je fus marin, moi aussi !
- Je nage en plein rêve ! soupira Beaumarchais avec un fatalisme amusé en se levant soudain de son fauteuil. Ôtez-moi d'un doute : vous comptez vous déshabiller entièrement devant moi ou bien dois-je sortir ?
Eléonore s'arrêta net, le regarda. Effectivement, elle s'apprêtait à retirer sa chemise de batiste, sans se soucier le moins du monde de la présence de l'écrivain.
- Je vous rappelle quand même qu'il y a une femme, là-dessous, murmura Beaumarchais très bas, presque pour lui-même. Ne me tentez pas trop......
Le visage de l'écrivain était tout près du sien et il plongea dans son regard avec une douceur qui lui était inhabituelle.
Une seconde, une seconde seulement, Eléonore crut qu'il allait l'embrasser. Mais il tressaillit et lui tourna le dos brusquement, rompant le charme. Eléonore fronça les sourcils et disparut derrière le paravent.
D'abord une auteure très sympathique rencontrée sur les réseaux sociaux (qui peuvent être utiles !) et qui a bien voulu échanger nos romans…
Une belle dédicace :"amoureuse comme moi du XVIIIe siècle…"
Ensuite, une très belle plume qui sert une bonne connaissance historique, notamment sur la Révolution américaine, les philosophes des Lumières et les différentes réformes engagées avant les Etats généraux.
Des aventures de 1778 à 1789 (à l'ouverture des Etats généraux) haletantes vécues par une héroïne volontaire et éprise de liberté.
Beaumarchais, Condorcet et Louis XVI croisent la route de cette jeune femme et deviennent ses amis et confidents.
Je n'ai qu'un seul regret : la vision présentée idéalise un peu trop la société d'ancien régime :
"En cette période qui précède immédiatement la Révolution française… le pays paraissait en bonne santé économique, son agriculture et son industrie étaient prospères. Paris offrait le visage du luxe et d'un art de vivre inimitables…."
C'est oublier les inégalités criantes, et les 3 000 révoltes en quelques années avant 1788.
Ce bémol ne m'empêchera pas de lire la suite des aventures d'Eléonore dans le deuxième tome "Le sang des Lumières".
Une très belle plume qui sert une bonne connaissance historique, notamment sur la Révolution américaine, les philosophes des Lumières et les différentes réformes engagées avant les Etats généraux.
Des aventures de 1778 à 1789 (à l'ouverture des Etats généraux) haletantes vécues par une héroïne volontaire et éprise de liberté.
Beaumarchais, Condorcet et Louis XVI croisent la route de cette jeune femme et deviennent ses amis et confidents.
Je n'ai qu'un seul regret : la vision présentée idéalise un peu trop la société d'ancien régime :
"En cette période qui précède immédiatement la Révolution française… le pays paraissait en bonne santé économique, son agriculture et son industrie étaient prospères. Paris offrait le visage du luxe et d'un art de vivre inimitables…."
C'est oublier les inégalités criantes, et les 3 000 révoltes en quelques années avant 1788.
Ce bémol ne m'empêchera pas de lire la suite des aventures d'Eléonore dans le deuxième tome "Le sang des Lumières".
Nous suivons tout au long de ce livre la vie de l'héroïne qui traverse la période pré-révolutionnaire. Le récit se termine d'ailleurs à l'aube de la révolution. L'histoire est agréable mais rappelle nettement les récits du 19ème avec de nombreux détails et pas assez de rythme à mon goût. Lynda Guillemaud détaille énormément les relations et le situations, trop de mon point de vue. J'aimerais noté nettement mieux si cela avait été plus synthétiqueUne jeune fille riche qui se déguise en homme et pars sur un bateau de marchandises. Comme si on ne s'y attendait pas, le capitaine tombe amoureux d'elle. Évidement, le capitaine est beau, riche et intelligent... Tout le livre est dans cette idée. Personnellement, même si ça n'est pas mal écrit, je me suis assez vite ennuyée. Je catégoriserai ce livre sous : livre de plage.
Résumé
"1778, Eléonore, toute jeune aristocrate quitte sa Bretagne natale déguisée en garçon… De Lorient à Versailles, en passant par Saint-Domingue et Bordeaux, elle va côtoyer Louis XVI et Beaumarchais, rencontrer Condorcet, Olympe de Gouges, Calonne, Vergennes, La Fayette... Indépendante envers et contre tout, elle vit une histoire pleine de péripéties dans un siècle où les femmes n'ont pas encore droit de cité, alors que les dernières lueurs des Lumières annoncent la Révolution française…"
Quatrième de couverture
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