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Extrait ajouté par audreylenfant 2016-06-17T10:36:07+02:00

Mon hurlement se confondit avec celui du garçonnet. J'avais fermé les yeux, refusant de le voir s'écraser en bas, refusant d'être le témoin de cette horreur.

Au même moment, quelqu'un s'écria:

-Attention!

Heathcliff, que je croyais parti, avait surgi de la cage d'escalier et avait rattrapé Branwell au vol! Je courus jusqu'à lui pour reprendre l'enfant qui tremblait et gémissais doucement.

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Extrait ajouté par AliceClaireElise 2015-04-19T13:34:24+02:00

Un homme se tenait debout devant lui.Il reconnut aussitôt le visage grave de Daniel.

-C'est fini,déclara ce dernier.Elle...elle est morte.

Il le savait,eut-il envie de crier.Il le savait depuis l'instant ou elle était partie,emportée par le Vent Gris...

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Extrait ajouté par anonyme 2015-01-05T21:48:16+01:00

J’ai fait coulisser un pan de la baie vitrée de mon appartement. Un souffle glacé s’est aussitôt engouffré dans la pièce, et une liasse de papier abandonnée a volé sur mon bureau. Je me suis hâté de sortir et de refermer derrière moi.

Deux passerelles partaient de mon étage. La première courait dans le ciel sur une centaine de mètres, jusqu’à toucher la tour Halifax, un building aux verrières encadrées de briques rouges. La deuxième, une dentelle de métal noire, conduisait à Withens Top. De l’endroit où je me trouvais, j’apercevais les fenêtres de l’appartement d’Heathcliff. Une lumière brillait à l’intérieur.

Le souvenir de mon ombrageux voisin m’a d’abord laissé songeur. Puis j’ai eu un regard pour les nuages qui roulaient au-dessus de ma tête, de plus en plus sombres, et je me suis engagé sur la passerelle.

Trois pas plus tard, cependant, je me suis senti mal.

J’étais à une hauteur vertigineuse, et il suffisait que je baisse les yeux pour apercevoir la rue en contrebas, entre les entrelacs de fer. J’ai inspiré un grand coup avant de reprendre ma progression. Etait-ce un effet de mon imagination, ou bien le vent avait-il vraiment forci ? Une rafale plus violente que les autres m’a projeté en avant. Je me suis dépêché de traverser la passerelle, mettant enfin les pieds sur la mince terrasse qui cerclait la cime de la tour.

Un feu brûlait dans la monumentale cheminée. Un moment, j’ai cru que la pièce était vide… Puis j’ai remarqué qu’une jeune fille dont la blondeur accrochait les reflets du feu était assise dans l’un des fauteuils tendus de velours, face à l’âtre. J’ai toqué à la fenêtre. La fille a bondi sur ses pieds en me découvrant et a aussitôt disparu dans le couloir menant à la cuisine. Je l’avais effrayée ! C’était vraiment idiot de ma part, car le vent était maintenant trop fort pour que je fasse demi-tour. Un rideau de neige s’est abattu sur la ville au même moment.

Heureusement, un jeune homme au visage fermé, aux cheveux coupés ras et à la barbe roussie sur le menton, est bientôt venu m’ouvrir.

- Vous êtes le type de Ponden Tower ? m’a-t-il demandé.

Il portait un jean sale à faire peur, ainsi qu’une veste doublée de peau de mouton jaunie.

- Locke Wood, me suis-je présenté. Monsieur Heathcliff est-il là ?

- Pas encore rentré, a-t-il répondu d’un ton bourru.

Il aurait visiblement préféré me laisser dehors. Mais la tempête a forci d’un coup, dans un rugissement aigu, et nous nous sommes vite réfugiés à l’intérieur. La chaleur du feu était la bienvenue. J’avais l’impression d’être gelé jusqu’à l’os.

La jeune fille avait repris sa place dans le fauteuil. Elle ne m’a pas répondu lorsque je l’ai saluée, se contentant de me décocher un regard aussi froid que le vent qui sifflait à l’extérieur. Quelques minutes plus tard, c’était comme si elle avait oublié ma présence.

Mais il y en avait au moins un qui ne m’ignorait pas : le busard de la veille était toujours là, posé sur la rambarde de l’escalier. Il a poussé un cri strident lorsque je suis entré, gonflant son plumage d’une façon menaçante.

- Paix ! s’est exclamé le jeune homme en tendant le bras.

Il avait assorti son ordre d’un claquement de langue. Le fend-la-bise a aussitôt pris son envol pour venir se poser sur son bras. Au même moment, les lampes du salon ont grésillé avant de s’éteindre dans un claquement sonore. J’ai été le seul à sursauter. Même l’oiseau n’avait pas bronché.

La fille s’est tranquillement levée de son fauteuil. Caché dans l’ombre de la cheminée, il y avait un vieux coffre en bois bardé de métal, duquel elle a tiré une dizaine de bougies. Je l’ai observée tandis qu’elle les allumait une par une. Leur lumière tremblotante éclairait son visage, le révélant sous un angle nouveau. J’ai été frappé par la délicatesse de ses traits. Elle avait le front haut, encadré de mèches blondes qui ondulaient librement, de grands yeux en amande et un cou gracile. Comment une fille aussi jolie pouvait-elle être aussi froide et désagréable ?

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