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- Ecoutez-moi bien. Je ne vais pas vous épouser. N'insistez pas!

Alexandra ouvrit son carnet, prit la plume qu'elle plongea dans l'encrier, puis barra la première ligne de la liste.

- Que faites-vous?

- Je vous raye.

- De quoi, s'il vous plaît?

- De ma liste, bien sûr, rétorqua la jeune fille d'un air exaspéré.

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Flannaghan émergea à cet instant de la pénombre. Il referma la porte derrière le visiteur puis rejoignit son maître.

— J'admire le sang-froid de votre femme, milord.

— Tu nous espionnais ?

— Je le confesse.

Colin poussa un soupir résigné.

— Ma parole, tu te mets à écouter aux portes ! Ton oncle serait fier de toi : tu suis parfaitement ses traces.

— Merci, milord...

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En un éclair, il saisit le bandit éberlué par le fond du pantalon et le lança tête la première par la fenêtre.

Ah, dommage, il avait oublié de l'ouvrir ! Le verre vola en éclats dans un bruit assourdissant.

Colin ne parut guère ému par son geste. Il se contenta d'épousseter son élégant costume avant de soupirer et de se tourner vers la jeune fille.

Alexandra ne savait que penser. Son compagnon était hors de lui quelques secondes plus tôt et le voilà maintenant qui se comportait comme si de rien n'était.

Avait-il seulement conscience d'avoir tué quelqu'un ?

La princesse courut jusqu'à la fenêtre. Craignant qu'elle ne se blessât avec les morceaux de verre qui jonchaient le sol, Colin l'intercepta. Et sans ambages, il l'attira sur le lit où il l'enlaça étroitement.

— Mon Dieu ! Vous croyez qu'il est mort ? balbutia-t-elle.

La peur qui pointait dans sa voix le fit regretter de lui avoir imposé un tel spectacle. Elle était si jeune, si innocente... Comment pouvait-elle comprendre que certains hommes n'étaient bons qu'à rôtir en enfer ?

— Non, je me suis contenté de lui donner une petite leçon. Il ne reviendra pas vous ennuyer de sitôt ! Je suis certain que Raymond se sera fait un plaisir de le réceptionner à son arrivée.

Colin n'en revenait pas lui-même. Comment pouvait-il débiter un si gros mensonge ?

Alexandra n'en croyait pas ses oreilles. Il l'imaginait capable d'avaler une telle fable ! Décidément, il la prenait pour une idiote !

— Si vous le dites, accorda-t-elle néanmoins en se blottissant contre son torse. Je vous rappelle quand même, au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, que la fenêtre était fermée.

— Oh, oui ! dit-il en soupirant. Je n'y ai pas pensé. Enfin, cela peut arriver à tout le monde, non ?

Elle lui coula un regard à la dérobée.

— Etes-vous sûr que Raymond l'a rattrapé ? insista-t-elle.

— Absolument sûr.

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— Colin avait vu juste, reprit Sir Richards. (Il sourit à l'adresse de son hôte.) Vos deux fils sont sans nul doute les hommes les plus intuitifs qu'il m'ait été donné de rencontrer.

Henry rayonnait de plaisir.

— J'ai toujours cru qu'ils avaient hérité de ma perspicacité.

— C'est certain, approuva chaudement Gweneth. (La loyauté qu'elle vouait à son mari était décidément sans bornes.) Henry a toujours été aussi rusé qu'un renard.

Colin se retint de ne pas éclater de rire. Si on lui avait posé la question, il aurait certainement davantage comparé son père à un agneau qu'à un renard. En vérité, il enviait parfois cette innocence qui caractérisait si bien le duc. Innocence que lui-même avait malheureusement depuis fort longtemps perdue... Il semblait que son père fût à jamais épargné du pessimisme. Après avoir écouté les confessions du vieil homme sur ses années de déchéance, Colin n'en éprouvait que plus d'admiration pour lui. L'expérience ne l'avait pas aigri, bien au contraire... Son père avait le coeur sur la main.

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— Pourrions-nous revenir au sujet de cette réunion ? suggéra Caine. (Il se leva et s'approcha de la jeune fille.) Puis-je jeter un oeil à votre liste ?

— Je vous en prie.

Il s'empara du carnet et retourna s'asseoir.

— Il n'y a pour le moment que dix noms d'inscrits, expliqua Alexandra. Mais si d'autres vous viennent à l'esprit, n'hésitez pas à les rajouter.

— Commençons sans attendre, conseilla le duc. Caine, donne-nous le premier nom et nous en discuterons.

Son fils parcourut les quelques lignes et coula un regard à la dérobée vers Colin.

— Allons-y, mon fils ! s'impatienta le duc.

— Colin était le premier, annonça Caine, les yeux rivés sur son frère.

— Mais je l'ai rayé, trancha Alexandra. Passez au suivant, s'il vous plaît !

— Un instant. Pourrais-je savoir pourquoi vous l'avez barré, princesse ? Est-ce vous ou mon père qui avez proposé son nom ?

— C'est moi, déclara le duc. Alexandra n'avait pas encore rencontré Colin quand elle a établi cette liste. Je pensais qu'ils formeraient un beau couple mais apparemment, l'idée n'a pas été retenue.

Caine n'était pas de cet avis. Les étincelles entre la princesse et son frère ressemblaient fort aux prémices de la passion, même s'ils s'en défendaient férocement tous deux.

— Comment êtes-vous parvenu à la conclusion qu'ils n'étaient pas faits l'un pour l'autre ? demanda-t-il à son père.

— Il suffit de les regarder se disputer comme des chiffonniers. Colin n'a pas desserré les dents depuis son arrivée et Alexandra n'attend qu'une occasion pour prendre la clé des champs.

— Nous ne sommes peut-être pas obligés de nous appesantir sur le sujet, maugréa Colin.

— Pourquoi vous énervez-vous ainsi ? rétorqua Alexandra.

Comme il ne répondait pas, elle s'adressa à Caine :

— La maladie l'a énormément affaibli, rappela-t-elle pour excuser son mouvement d'humeur.

— Il me semble que la maladie n'est pas seule en cause, plaisanta le duc avec malice.

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A cet instant, Colin remarqua le carnet qu'Alexandra tenait entre les doigts.

— Pourquoi diable l'avez-vous apporté ?

— Ce carnet pourrait me servir. Colin, je ne comprends toujours pas votre aversion envers mes listes. (Elle reporta son attention sur Caine.) Excusez la muflerie de votre frère ! Il a été très malade, vous savez.

Son interlocuteur se contenta de sourire, tandis que Colin fulminait.

— Pas la peine de présenter des excuses à ma place. Caine, voici la jeune fille que nous surnommions la Peste. Alexandra, voilà mon frère !

Elle s'inclinait lorsque Colin, la saisissant par la main, l'entraîna dans son sillage.

— Où est ta femme, Caine ? interrogea-t-il par-dessus son épaule.

— Là-haut, en compagnie de mère.

Alexandra gesticulait comme un beau diable pour échapper à son geôlier.

— Pourquoi ne m'abandonnez-vous pas sur une chaise dès maintenant ? cracha-t-elle. Vous étiez pourtant si pressé de vous débarrasser de moi.

— Avez-vous une préférence pour une chaise en particulier ?

Ce disant, Colin la libéra brusquement et elle faillit tomber à la renverse.

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— J'en oubliais les bonnes manières, balbutia-t-elle. Bonsoir, Colin !

— Ne partez pas tout de suite !

— Je croyais pourtant que tout était dit.

— Non.

Elle marcha vers lui et, avant que tout courage ne l'abandonnât, se pencha et déposa un baiser sur sa joue.

— Une dernière chose, Colin. Je dois quand même vous avouer qu'en qualité de tuteur, je préfère votre père. Il est... plus facile de...

Elle tentait désespérément de trouver le mot juste afin de ne pas le froisser. Colin répondit à sa place :

— Le manipuler, peut-être ?

Elle s'esclaffa.

— Oui.

— Mes soeurs ne cessent de le harceler jusqu'à ce qu'il fasse leurs quatre volontés. Et il tombe à chaque fois dans le panneau !

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Les propositions s'égrenèrent sans qu'aucune ne satisfît pleinement Colin. Caine arriva bientôt au dernier nom de la liste et eut grand-peine à contenir son hilarité. Morgan Atkins, comte de Oakmount ! Que pourrait lui reprocher Colin cette fois-ci ? Qu'invoquerait-il devant un homme aussi vertueux ?

— J'ai rencontré Morgan, expliqua Alexandra. Il rendait visite à Colin pour affaires et il m'a semblé fort gentil.

La voix de la jeune fille manquait de conviction. Le désespoir montait en elle, insurmontable. Elle détestait la manière dont les choses se déroulaient.

Son destin lui échappait tout à coup sans qu'elle pût rien y faire. La sensation de n'être qu'un pion sur un échiquier, qu'un pantin que chacun se plaisait à manipuler, la plongeait dans une détresse indescriptible.

— Je ne porterai aucun jugement sur cet homme, déclara Caine. Je ne le connais pas.

— Je l'ai croisé à de nombreuses reprises, annonça le duc. Il m'est apparu comme un être sérieux et sensible. Peut-être devrions-nous l'inviter... (Il marqua une pause.) Pourquoi diable secoues-tu encore la tête, Colin ?

— Oui, pourquoi ? s'interposa Caine, visiblement agacé par le manque de coopération de son cadet. Quel est le problème cette fois-ci ?

Son frère soupira. Que pouvait-il dire à l’encontre du comte de Oakmount ? Caine éclata de rire.

— Je ne vois pas ce qu'il y a d'amusant, glapit Colin.

— Au contraire ! Nous venons d'écarter neuf candidats pour des motifs allant de l'alcoolisme à l'avarice, la gloutonnerie en passant par la jalousie, la perversion, la cupidité, le vice... Et maintenant, j'aimerais entendre la raison qui fera de Morgan Atkins un parti peu recommandable. Malheureusement, tu as déjà passé en revue les sept péchés capitaux.

— Que sous-entends-tu ?

— Tu as repoussé toutes les propositions.

— Absolument ! Je pense au bonheur d'Alexandra, moi ! Une princesse vaut beaucoup mieux que tous ces individus.

Cette dernière remarque éclaira Caine sur les pensées de son frère. Il comprenait à présent pourquoi Colin se montrait de si méchante humeur. De toute évidence, il désirait la jeune fille mais se jugeait indigne d'elle. Voilà où résidait le problème ! Caine en aurait mis la main au feu. Colin n'étant que le second fils du duc, il ne pouvait caresser l'espoir d'hériter du titre ou d'un domaine. L'obsession qui le poussait à construire un empire financier n'était motivée que par le désir de se faire une place dans la bonne société. Malheureusement, il se fermait ainsi les portes du bonheur. A moins que... à moins qu'on ne le forçât à épouser Alexandra...

— Alors, ce Morgan ? insista le duc. Pourquoi ne conviendrait-il pas ?

— Il convient ! admit Colin, acculé.

Son père commençait à se détendre quand son fils ajouta d'un ton ironique :

— A condition qu'Alexandra accepte d'avoir des enfants aux jambes arquées.

— Pour l'amour du Ciel ! s'écria le duc en se renversant contre les coussins.

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