Extraits

Enfin, la musique s’éteint et la porte s’ouvre.

— Oui ? Il y a un problème ?

S’il y a un problème ? Il ose me poser une telle question ! Oh, mais il ne manque pas de toupet celui-là ! C’est sa musique de sauvageon le problème !

Il a, en tenue décontractée, les mains dans ses poches avec son petit air prétentieux faisant mine de rien. C’est ça, joue l’innocent.

D’ailleurs, il me dévisage de la tête aux pieds, laissant longuement traîner son regard sur ma tenue. Ok, j’aurais pu faire un effort et venir autrement, mais ce n’est pas pour autant qu’il doit se sentir autorisé à me reluquer ainsi. On dirait un gamin faisant du lèche-vitrine devant une boutique de bonbons.

Mais bon, entre nous Marguerite, tu fais exactement la même chose que lui et tu as ce même regard baladeur. Ressaisis-toi !

— Baissez votre musique. On ne s’entend plus.

— Mot magique ?

Pardon ? C’est quoi ça ? Parce qu’en plus il veut se la jouer comme la Grosse Dame dans Harry Potter à me demander un mot de passe ?

— Je vois que la politesse n’est pas votre fort.

— Et je constate que le bien-être d’autrui n’est pas le vôtre. Baissez votre fichue musique. Je ne me répéterais pas.

— Comme d’habitude, vous êtes la seule à vous plaindre.