Extraits

L'ultime liberté, c'est celle de partir.

La religion, c'est comme l'alcool, se marre Isaac. Une fois que t'es tombé dedans, c'est dur d'arrêter. (Il dévisse la flasque, avale une rasade de vodka.) Et puis là, mon pote, tu patauges dans la foi des champions : mille règles arbitraires, totalement irrationnelles, que t'es prié d'accepter sans rechigner. C'est pas le truc de petite bite où il suffit de croire pour être sauvé, sûrement pas. Tu devrais essayer.

Quand tout sera fini, je me ferai un plaisir de le tuer, déclare Mieli à Perhonen sans cesser de sourire au voleur.

Sans torture préalable ? Tu ramollis.

Être cambriolé, c'est une chose, mais ce n'est pas une raison pour négliger les bonnes manières.

La richesse produit des effets curieux, même quand elle est aussi artificielle que dans l'Oubliette. Elle induit un forme de solipsisme. Le monde se plie à vos quatre volontés, il devient votre propre reflet, et se voir partout devient assez vite lassant.

Je ne crois plus au passé. Il est biaisé, d'une façon ou d'une autre. […] Peut-être nos vieux philosophes avaient-ils raison. Peut-être vivons nous dans une simulation manipulée par des dieux transhumains, peut-être le Sobornost a-t-il déjà gagné : nous ne sommes plus que des souvenirs dans le rêve de Fiodorov.

Je ne pense pas me vanter en affirmant que peu de gens de notre génération ont consacré plus de Temps que moi à l'étude du royaume et de la Révolution. […] L'exploration d'un monde bien plus éclatant que le nôtre, avec du combat, du danger, des idées qui triomphent de l'oppression, la lutte incessante entre espoir et désespoir.