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Le Voyageur



Description ajoutée par x-Key 2015-02-06T11:00:12+01:00

Résumé

Ce voyageur n’est pas solitaire : la chasse aux souvenirs qu’il entreprend d’une ville à l’autre est une chasse aux garçons – une quête érotique où passent et repassent les enfants, les adolescents dont il a fait sa proie exclusive ; et eux aussi se cherchent et s’aiment sous ses yeux. Car tout ici n’est que mouvement des corps les uns vers les autres, à l’image d’un désir cruel qui va de la rage de détruire ceux qu’il choisit à leur mise en scène rituelle – sous les auspices de la Grammaire, de la Musique et de la Luxure. Le langage, la poésie, le désir qui forment cet art érotique vers quoi ce livre est aussi un voyage, itinéraire d’un romancier qui s’efface devant les pouvoirs de la chair et de la perversion, jusqu’à ce que l’œuvre entière se change en corps, en sexe, dans sa scandaleuse nudité. Et le but est atteint, comme le prouve l’audace de cet ouvrage, qui dépasse en crudité tout ce qu’on a écrit jusqu’ici dans le domaine homosexuel – et cède même la parole, à la fin, aux plus violents graffiti de gare, comme si l’érotisme vrai était non dans l’esprit d’un écrivain, mais dans le corps de chaque homme.

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Classement en biblio - 3 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Bibounine 2018-05-14T14:05:29+02:00

vingt minutes par livre pas plus si vous le voulez à point voilà madame je lui demandai si elle volait toujours les gens sur le poids elle dit ah ah je lui demandai où était son mari elle dit à Melun chercher deux veaux je lui demandai si elle ne pouvait pas fermer la boutique une heure ou deux on s'en occuperait d'une autre de boutique elle redit ah ah et encore ah ah quand j'ouvris ma braguette c'était le bon temps quand le boucher avait sa femme une belle blonde grasse une figure joyeuse quel dommage ce cancer on n'aurait jamais cru qu'elle en mourrait si vite quels beaux jours quand j'allais la voir l'été on entendait les écoliers en vacances qui criaient dans la rue ou dans le jardin et son petit museau de Dédé qui marchait déjà et gazouillait des choses entre nos jambes on allait dans la chambre conjugale comme on dit on se versait du vin rosé bien frais ah le bon vin et elle disait ah ah en riant aux éclats et en se secouant les frisures blondes ou bien hhhoooiiinnn à d'autres moments parce qu'elle avait une drôle de voix et qu'elle voulait dire mmmmmmmm c'est-à-dire ah dis-donc tu baises bien mon poulet j'étais encore joli garçon plus joli en tout cas que son mari on prenait la porte au fond de la boutique à gauche de la chambre froide on montait un escalier de sapin qui craquait atrocement et puis c'était le dessus-de-lit bois de rose capitonné où elle se couchait mollement en disant ah ah et j'écartais ses cuisses avec les deux mains comme on ouvre un sac à pommes de terre et je voyais une belle chair craquante et rose perlée de sueur et moelleuse à ma bite à mes joues un gras morceau de beurre la belle motte de la bouchère ça oui un fin morceau aujourd'hui que le fonds est vendu il paraît que les nouveaux propriétaires vont installer une pension de famille sûrement quelque chose de minable même s'ils agrandissent par-derrière que je me souvienne comment c'était des petites pièces basses de plafond des couloirs étroits des fenêtres pourries qui laissent passer la pluie aux jointures (...) pour le ménage elle se foulait pas et aussi radins l'un que l'autre mais elle dans le genre gai lui sur son or il grogne elle sur son or elle baise les parquets gonflés par les économies enfouies sous leurs lattes une fortune à chercher comme les oeufs de Pâques dans les pelouses et les fleurs ne pas croire que j'allais la baiser avec des arrière-pensées de fric-frac c'était une femme belle comme un beau garçon avec des bras bien dessinés une motte ballonnée comme un petit cul ah je lui en ai mis dans la raie en pensant à un il (...) elle ne fermait pas les rideaux elle n'ouvrait pas son corsage je glissais la main en dessous parce qu'elle le demandait en disant mm mm piteusement elle n'avait pas de soutien-gorge il faisait trop chaud je grattouillais le cancer de son sein gauche et elle gloussait de plaisir en renversant la tête comme une poule qui boit, j'avais pitié d'elle je pensais c'est par là qu'elle mourra c'étaient de bons étés Dédé tapait à la porte il pleurait il demandait pour pipi elle criait fais dans ton froc mon mimi on te lavera après ah ah son mari rentrait vers sept heures avec la fourgonnette il conduisait les veaux dans la cour de derrière et les assommait d'un seul coup de merlin le dépeçage allait vite un long ruisseau de sang que les corbeaux venaient picorer et les chats lécher tandis que Dédé accroupi y jouait à flic flac et le boucher lui refilait des taloches pour lui apprendre à salir ses chaussures c'était un gros homme brutal qui baisait lourdement en profondeur et exactement chaque dimanche soir (...) il ne soulevait même pas la chemise de sa femme il se hissait sur elle il lui mordait la trogne et tapait la bite contre son ventre c'était le signal.

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Commentaires récents

Commentaire ajouté par kaminari 2018-04-19T09:44:46+02:00
Argent

Un Duvert dans la lignée de « Récidive » ou d' « Interdit de séjour »… Une écriture difficile au premier abord par la pluralité des voix et la confusion des souvenirs, puis, comme dans ses autres romans, au fur et à mesure que l'on avance les pièces du puzzle s'assemblent et font sens, mais il s'agit d'un sens ouvert. Les thèmes de l'homosexualité, de la prostitution, du viol, de la pédophilie, de la zoophilie sont omniprésents pour construire un univers intermédiaire entre ceux de Pierre Guyotat et de Jean Genet, en grande partie, mais pas uniquement, dominé par la violence. Peut-être pas le meilleur roman de Tony Duvert, ni le plus abordable, mais un grand roman.

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Note globale 7 / 10

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