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Le jour où mon père est mort, la réalité a cessé de me passionner.
Afficher en entierLes envies les plus opposées naissaient et fermentaient dans son cerveau énorme, obèse de folies
Afficher en entierPourtant, il me légua tant de rêves, tant de questions, qu’il m’arrive de me prendre pour un héritier
Afficher en entierQue c'est beau une femme amoureuse d'un souvenir.
Afficher en entierJe me suis alors dit que, si un jour je réussissais à m'aimer comme je t'aimais, il ferait très beau.
Afficher en entierCes deux mots me sont restés. Car s’il avait perdu, comme il aurait dû perdre, alors j’aurais pu me dire que le Zubial avait tort, oui tort de se risquer ainsi ; mais là le sort s’acharnait à me convaincre qu’il y avait quelque raison à être déraisonnable. Le Zubial avait réussi à me prouver que marcher sur ses traces était une solution, un remède aux désespoirs que le destin nous inflige. Pour que la scène reste parfaite, papa ramassa son dû et nous quittâmes séance tenante le casino, au bras de Manon ; ses plumes semblaient être celles du paon qu’était le Zubial en traversant le hall. Derrière nous trottinait mon correspondant anglais toujours de marbre. Il dut conserver de son séjour chez les Jardin une bien curieuse idée de la France
Afficher en entierSur le point de m’endormir, je me redresse dans mon lit et demande ce qui se passe. Papa m’explique qu’il nous emmène séance tenante, moi et mon correspondant anglais, au Paradis Latin, un cabaret qui électrise le Paris des années soixante-dix. Prestement, nous passons des pantalons et des pull-overs par-dessus nos pyjamas ; l’Anglais enfile la veste de son collège, frappée d’un écusson qui m’impressionne
Afficher en entierSans délai, nous barricadâmes la maison. Bouclés les volets ! Les coussins du salon nous servirent d’imaginaires sacs de sable, la commode de l’entrée permit de bloquer la porte et, quand tout fut prêt pour le siège, nous commençâmes à inventorier les vivres que nous possédions pour tenir ; car, au dire du Zubial, nous serions bientôt cernés par l’assaillant. Au passage nous avalâmes quelques tartines de pâté de canard maison. Les thermos furent remplies de chocolat chaud. Un peu étonnés tout de même, mes amis regardaient avec inquiétude ce monsieur en robe de chambre très agité qui était, à ce qu’on leur avait dit, un écrivain célèbre.
Afficher en entierDans ce prieuré de Seine-et-Marne, le microclimat provoqué par sa présence portait aux extravagances. L’été de mes douze ans, nous y avons vécu en compagnie d’une jeune girafe convalescente ; le Zubial s’était alors entiché d’une fille Bouglione
Afficher en entierÀ Verdelot, donc, mon père aima ma mère, à sa façon périlleuse, sans filet. Jamais il ne se crut propriétaire de cette femme étonnante, à bien des égards mythique, qui me donna la vie. Que l’on se figure Romy Schneider et l’on aura une idée assez juste de sa présence, puisque c’est sous les traits de cette comédienne que l’on retrouve au cinéma la plupart des personnages qu’elle inspira aux cinéastes qui ont souffert de l’adorer
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