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- Et vous, que faîtes-vous dans la vie ?
- Moi, j'apprends des choses, et j'aime Chloé
Afficher en entier"Ce qui m'intéresse, ce n'est pas le bonheur de tous les hommes, c'est celui de chacun."
Afficher en entier"Je ne veux pas gagner ma vie, je l’ai."
Afficher en entierJe lui ai demandé si elle aimait Jean-Pol Partre, elle m'a dit qu'elle faisait collection de ses oeuvres... Alors je lui ai dit "Moi aussi..." et chaque fois que je lui disais quelque chose, elle répondait "Moi aussi...", et vice-versa... Alors, à la fin, juste pour faire une expérience existentialiste, je lui ai dit : - "Je vous aime beaucoup" et elle a dit "Oh !"
Afficher en entierLe plus clair de mon temps, je le passe à l'obscurcir, parce que la lumière me gêne.
Afficher en entierOn se rappelle beaucoup mieux les bons moments; alors, à quoi servent les mauvais?
Afficher en entier-Les gens ne changent pas. Ce sont les choses qui changent.
- Il me faudra des mois, des mois, pour que je me rassasie des baisers à vous donner. Il faudra des ans de mois pour épuiser les baisers que je veux poser sur vous, sur vos mains, sur vos cheveux, sur vos yeux, sur votre cou...
Afficher en entierIl prit délicatement une rose et tenta de briser la tige. Il fit un faux mouvement et l'un des pétales lui déchira la main sur plusieurs centimètres de long. Sa main saignait, à lentes pulsations, de grosses gorgées de sang sombre qu'il avalait machinalement.
Afficher en entierIl s'assit au bord du trottoir et pleura encore. Ça le soulageait beaucoup et les larmes gelaient avec un petit crépitement et se cassaient sur le granit lisse du trottoir.
Afficher en entier" -Tiens!...dit Colin, Alise et Chick sont déjà là?
-Oui, dit Isis. Venez, je vous présente...
La moyenne des filles était présentable. L'une d'elles portait une robe de lainage vert amande, avec de gros boutons en céramique dorée, et, dans le dos, un empiècement de forme particulière.
-Présentez-moi surtout à celle-là, dit Colin.
Isis le secoua pour le faire tenir tranquille.
-Voulez-vous être sage, à la fin?
Il en guettait déjà une autre et tirait sur la main de sa conductrice.
-C'est Colin, dit Isis. Colin, je vous présente Chloé.
Colin avala sa salive. Sa bouche lui faisait comme du gratouillis de beignets brulés.
-Bonjour! dit Chloé...
-Bonj... Êtes-vous arrangée par Duke Ellington? demanda Colin...
Et puis il s'enfuit, parce qu'il avait la conviction d'avoir dit une stupidité.
Chick le rattrapa par un pan de sa veste.
-Où vas-tu comme ça? Tu ne vas pas t'en aller déjà? Regarde!...
Il tira de sa poche un petit livre relié en maroquin rouge.
-C'est l'original du Paradoxe sur le dégueulis, de Partre...
-Tu l'as trouvé quand même? dit Colin.
Puis il se rappela qu'il s'enfuyait et s'enfuit.
Alise lui barrait la route.
-Alors, vous vous en allez sans avoir dansé une seule petite fois avec moi? dit-elle.
-Excuser-moi, dit Colin, mais je viens d'être idiot et ça me gêne de rester.
-Pourtant, quand on vous regarde comme ça, on est forcé d'accepter...
-Alise...geignit Colin, en l'enlaçant et en frottant sa joue contre les cheveux d'Alise.
-Quoi, mon vieux Colin?
-Zut...Zut... et Bran!... Peste diable bouffre. Vous voyez la fille là?...
-Chloé?...
-Vous la connaissez?...dit Colin. Je lui est dit une stupidité, et c'est pour ça que je m'en allais.
Il n'ajouta pas qu'à l'intérieur du thorax, ça lui faisait comme une musique militaire allemande, où l'on attend que la grosse caisse.
-N'est-ce pas qu'elle est jolie? demanda Alise.
Chloé avait les lèvres rouges, les cheveux bruns, l'air heureux et sa robe n'y était pour rien.
-Je n'oserai pas! dit Colin.
Et puis, il lâcha Alise et alla inviter Chloé. Elle le regarda. Elle riait et mit la main droite sur son épaule. Il sentait ses doigts frais sur son cou. Il réduisit l'écartement de leurs deux corps par le moyen d'un raccourcissement du biceps droit, transmis, du cerveau, le long d'une paire de nerfs crâniens choisis judicieusement.
Chloé le regarda encore. Elle avait les yeux bleus. Elle agita la tête pour repousser en arrière ses cheveux frisés et brillants et appliqua, d'un geste ferme et déterminé, sa tempe sur la joue de Colin.
Il se fit un abondant silence à l'entour, et la majeure partie du reste du monde se mit à compter pour du beurre."
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