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Day :
Un agent de la République va m'aider à m'échapper. Un agent de la République va m'aider à libérer mes frères.
Est-ce que je suis devenu fou ?
Afficher en entier- Je n'ai jamais su ton nom. Je suppose que tu peux te permettre de me le dire maintenant. Tu connais le mien.
Je le regarde avec attention.
- Je m'appelle June Iparis.
- June, murmure Day.
Une étrange chaleur m'envahit en entendant mon prénom sur ses lèvres.
Afficher en entierSa bouche a encore le gout du vin . Il l embrasse avec tendresse pyis , comme si le baiser n avais fait qu aiguiser son appétit, il me plaque contre le mur et sa langue se fait plus insistante. Ses lèvres sont chaudes et douces. Ses mèches caressent mon visage. Je fais un effort désespéré pour enregistrer chaque détail de la scène. Ce n’est pas la première fois qu’il embrasse une fille. Je suis même convaincue qu’il a une expérience considérable dans ce domaine. Sa… sa respiration est hachée… Malgré tous mes efforts, ma concentration vole en éclats. Il me faut un moment avant de m’apercevoir que je l’embrasse avec une voracité égale à la sienne [...]
Afficher en entierDay
Son intelligence se sent dans chacune de ses questions, dans chacune de ses remarques. Son innocence la différencie de la plupart des personnes que j'ai rencontrées au cours de ma vie. Elle n'est ni cynique ni blasée. La rue ne l'a pas brisée. Elle l'a rendue plus forte.
Comme moi
Afficher en entier"Son charme m’envoûte comme il m'a envoûte au cours de l'après-midi,quand elle est entrée dans le ring."Charme" n'est sans doute pas le mot qui convient. Il faudrait plutôt parler de "beauté" au sens classique du terme.Elle me rappelle quelqu'un.C'est peut-être à cause de l'expression de ses yeux,un mélange de froide logique et de détermination farouche.Je sens mes joues rosir et je détourne aussitôt la tête en bénissant la lumière déclinante.Je me demande si j'ai bien fait de l'aider.Elle occupe un peu trop mes pensées.En ce moment même, je donnerais cher pour l'embrasser ou pour passer mes doigts dans ses cheveux sombres."
Afficher en entierHier encore les exploits de Day me fascinaient. Aujourd’hui, il est devenu mon ennemi attitré, ma cible, l’objectif de ma première mission
Afficher en entierIl parle également de notre petite fête le jour où j'ai obtenu mille cinq cents points à l'Examen. Nous avions commandé de la glace et deux poulets entiers. Au cours de la soirée, j'ai même expérimenté le sandwich poulet-crème glacée - ce qui, je l'avoue, n'a pas été une franche réussite.
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John s'arrête et tout le poids de Day se porte sur moi.
- Qu'est-ce que ...
Je ne termine pas ma phrase. John prend le bandeau accroché autour du cou de son frère, puis il se tourne vers moi. J'écarquille les yeux en comprenant ce qu'il a l'intention de faire.
- Non ! Reste avec nous !
- Vous avez besoin de temps, dit John. Il veulent une exécution ? Ils vont en avoir une.
Sur ses mots, il fait demi tour et s'éloigne en courant.
En direction du champ de tir.
Non. Non, non, non ! Où vas-tu ?
Je perds une seconde à le regarder. Que dois-je faire ? Continuer ou le poursuivre ?
John est décidé à se sacrifier.
Afficher en entier- Tu te prends pour une vedette, hein ? dit Thomas. Parce que tu as monté quelques coups minables et joué les Robin des bois avec les racailles des rues ? Laisse-moi rire. Je vais te confier un secret : moi aussi je viens d'un quartier pauvre, mais j'ai respecté les règles. J'ai travaillé pour gravir les échelons, j'ai gagné le respect de mon pays à la sueur de mon front. Vous autres, vous restez le cul par terre et vous ne faites que vous plaindre en répétant que l'État est le seul responsable de vos échecs. Vous n'êtes qu'un ramassis de sales misérables, de la racaille.
Afficher en entierSpoiler(cliquez pour révéler)— Je me demande ce qui se serait passé si j’étais née dans un quartier comme le tien et si tu étais né dans un quartier comme le mien. Est-ce que nous serions ici ? Est-ce que je serai devenue un des meilleurs agents de la République ? Serais-tu devenu un célèbre rebelle ? (Je lève la tête et je le regarde.) Je ne t’ai jamais posé de questions à propos de ton nom de rue. Pourquoi « Day » ? Pourquoi « Jour » ?
— Un jour, c’est vingt-quatre heures. Vingt-quatre heures pendant lesquelles tout est possible. Tu vis dans l’instant, tu meurs dans l’instant, tu affrontes la vie un jour à la fois.
Il regarde en direction de la porte ouverte. Un sombre rideau de pluie cache le monde extérieur.
— Tu essaies d’atteindre la lumière, ajoute-t-il.
Je ferme les yeux et je songe à Metias, à mes souvenirs les plus chers, y compris ceux que je préférerais oublier. J’imagine mon frère baigné dans un halo lumineux. Je me tourne vers lui et je lui adresse un ultime adieu. Un jour, nous nous reverrons et nous nous raconterons nos histoires respectives… mais, pour le moment, je le range à l’abri dans un coin de ma tête, dans un endroit où je puiserai la force dont j’ai besoin.
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