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Liste des extraits

Extrait ajouté par 21la 2012-05-13T22:43:27+02:00

"Je savais bien qu'il voulait la lune, mais je croyais pouvoir l'être pour lui puisqu'il l'était pour moi. Je la connais aussi la ligne d'horizon, je l'ai aimée autant que lui. (...) Mais je n'ai jamais voulu l'attraper ni la posséder ! Il me suffit qu'elle existe. Que vais-je dire à Macha et aux autres ? Que je suis jalouse de l'univers ? Qu'il me trompe avec les étoiles ? Je vais tout perdre. J'ai déjà perdu la paix. Il y a en moi des sentiments que j'ignorais auparavant et que je hais. La colère par exemple, c'est une sensation affreuse, c'est noir et tordu avec des pointes qui dépassent et cela enlaidit tout. L'angoisse. L'angoisse est terrible parce qu'elle fait bouger. On se lève, on marche en rond dans la pièce mû par un besoin sans objet qui ne peut être assouvi. Il n'y a plus d'immobilité possible avec elle."

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Extrait ajouté par 21la 2012-05-13T22:42:47+02:00

"L'espace est du domaine du mystère, Léna. Pour l'approcher, c'est un peuple de rêveurs et de fous comme le nôtre qu'il fallait. Nous avons rempli le récit de noms secrets et de personnages fantastiques, nous en avons fait une légende. Et si on me propose de déposer un tout petit mot sur l'une des pages, tu crois que je pourrais refuser ? Nous appartenons à cette histoire, c'est elle qui nous choisit. Ecoute-la si tu cherches des réponses"

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Extrait ajouté par 21la 2012-05-13T23:00:26+02:00

Il fallait économiser ses efforts, parler peu, inspirer doucement car l’air glacé brûle les poumons quand il les pénètre. Aller ainsi en ayant froid suffisamment, à ce rythme lent, infini. Tu m’as appris à ne jamais demander quand on arrivait. Marche, Eléna. Ce n’est pas le but qui compte, c’est la marche. Et le corps avance, un pas après l’autre, et vraiment la marche finit par exister par elle-même en dehors de soi. L’arrivée s’oublie. Il n’y a plus ni visée ni désir, il n’y a plus d’effort. Seulement l’on marche. Et l’on pourrait marcher ainsi sans fin tant le gel est ferme et solide, parce que c’est lui qui nous porte, parce que le pays laiteux veut bien de nous et qu’il nous assimile, petit à petit, en sa blancheur. Parce qu’à force de détachement, la neige nous convie et qu’on devient comme elle, léger de plus en plus léger…

Le terme, le camp, non, il ne faut pas y penser. Malheur à celui qui se sépare du paysage, qui est repris par lui-même, qu’étreint la hâte d’arriver ou l’envie de mesurer le chemin parcouru. La légèreté l’abandonne"

"

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Extrait ajouté par 21la 2012-05-13T22:48:47+02:00

"C'est la fameuse Laideur Soviétique, inimitable, minutieusement programmée par le plan, torchonnée cahin-caha dans l'ivrognerie générale, d'une tristesse inusable. Un mélange d'indifférence obstinée, de carrelages mal lavés, de façades monotones aux couleurs uniques -gris-bleu, gris-vert, gris-jaune-, témoins d'un probable oukase secret ordonnant le grisaillement égalitaire de toutes les résines destinées à la construction du socialisme avancé. Un genre de laideur qu'on ne trouve que chez nous, que l'Ouest n'égalera jamais, malgré les efforts qu'il déploie à la périphérie de ses villes "

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Extrait ajouté par 21la 2012-05-13T22:48:04+02:00

"La terre et la mer se confondent, uniformément blanches et plates l'une et l'autre, sans ligne de fracture visible. L’œil porte si loin dans cette blancheur, qu'on croit percevoir la courbure de la terre à l'horizon. A ce point d'immensité l'espace devenait une stature, imprégnant chacun des êtres qui l'habitent, une irréductible liberté intérieure qui fait les hommes bien nés, les Hommes Véritables, ainsi que ces peuples [les Nénètses] se désignent eux-mêmes."

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Extrait ajouté par 21la 2012-05-13T22:45:12+02:00

"Je ne sais si Tolstoï a raison. Peut-être que les familles heureuses n'ont pas d'histoire. Il a omis d'ajouter que le malheur absolu n'en a pas non plus."

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Extrait ajouté par 21la 2012-05-13T22:44:22+02:00

-" Varia, qu'est-ce qu'il se passe quand on a perdu son âme ?

- Eh bien... c'est difficile à expliquer. On s'agite, mais pour rien. Chez les Nénètses, on raconte que l'âme détachée se met à courir en tous sens à travers la toundra. Elle erre seule, abandonnée. On a beau l'appeler, elle ne revient pas, elle ne reconnaît plus son propriétaire. C'est ce qui est arrivé aux gens du monde libre à mon avis, c'est la raison pour quoi ils se remuent comme ça toute la journée. Ils courent à la poursuite de leur âme. Et comme ils n'arrivent pas à la rattraper, forcément ils s'arrêtent jamais".

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