Extraits

— Nous devons trouver une solution, s’emporte-t-elle. N’importe laquelle !

— Facile. Il suffit de ne rien faire et d’attendre. (Je lève la main pour bloquer ses objections.) Je ne dis pas que c’est une bonne solution, mais il y a tellement de gens qui l’emploient qu’elle est devenue légitime.

— Je te rappelle qu’on est en mission.

— Raison de plus pour ne pas se précipiter. Nous devons peser le pour et le contre. Qu’est-ce qu’il nous reste comme budget ?

— Une fois déduites la commande des morts-vivants et la sous-traitance, de quoi tenir un jour ou deux. Mais l’Apocalypse commence dans trois heures. Idéalement, il faudra avoir tout dépensé avant. Sinon, c’est du gaspillage de ressources.

— Il y aura du retard, la rassuré-je. Il y en a toujours. Les consultants adorent les heures supplémentaires.

Je suis toujours le dernier à être informé des problèmes, on dirait. J’ai dû monter en grade sans m’en apercevoir.

L’eau ferrugineuse est un fléau, le problème c’est qu’on ne s’en rend compte que le lendemain. Jamais sur le moment.

— Tu devrais peut-être lui parler. C’est ton stagiaire.

— C’est peut-être mon stagiaire, mais je ne vais pas partager mes idées avec lui.

— Il n’y en a pas assez pour deux, de toute façon.

Si on a besoin d’organigrammes pour s’expliquer, ça veut dire que l’affaire est sérieuse. Et si on s’arrange pour que personne ne les comprenne, c’est qu’on est vraiment dans la m…