L'entreprise des Indes

Le cartographe,

Encore une lecture grâce à ma libraire Karine de la FNAC du Mans !

Elle m'a convaincue de lire ce roman avec des mots enthousiastes !

Cet opuscule se présente sous la forme du journal fictif de Bartolomé Colomb, le jeune frère de Christophe !

On suit les aventures de la famille Colomb et des trois frères de Gênes au Portugal ;

J'ai beaucoup aimé la partie sur la création et la conception des cartes maritimes, car Bartolomé devient cartographe !

Car s'il y eut des explorateurs, il fallait des cartes ! Pour leurs voyages, mais surtout tracées d'après les relevés et les souvenirs des découvreurs !

De là, commença une véritable "guerre des cartes" ; chaque pays protégeait ses propres documents si précieux, mais chaque contrée désiraient ses plans et n'hésitaient pas à voler ou à corrompre !

Ces cartes étaient primitivement tracées sur des peaux, fixées à des murs !

Bartolomé vie dans l'ombre de son grand frère et de son "Entreprise" comme il appelait ses voyages et ses découvertes.

Mais j'ai beaucoup moins apprécié les trois quarts du roman, où sont décrits les destins de Bartolomé et de Christophe Colomb.

Vraiment, je n'accroche pas au style d'Erik Orsenna…

Le style est trop sec pour moi, et pas assez ordonné selon un plan, une évolution des personnages.

On dirait qu'il se plait à noircir des pages et le lecteur n'en retire pas grand chose…

Donc, une belle découverte sur la partie cartographie, et celle de Bartolomé Colomb, mais une déception et une langueur dans le reste du roman.

Noël 1511, Hispañola.

Le roman commence avec le prêche d'un prêtre qui fustige les colons pour la façon cruelle et ignoble dont ils traitent les indiens à qui ils ont volé la terre. Et donc la question de leur légitimité est posée. Un prêtre dominicain, Bartolomé Las Casas, en quête de vérité, demande au frère de Christophe Colomb de raconter.

Ainsi l'histoire de Christophe Colomb et de son frère Bartolomé nous est contée par celui-ci alors qu'il est au soir de sa vie.

Bartolomé est éduqué dans une Sainte ignorance par un vieux prêtre, comme si ne pas savoir préservait du mal. Pourquoi cette haine du savoir chez les prêtres alors que les grecs avaient démontré depuis deux millénaires que la terre était ronde ?

Bartolomé apprit la cartographie auprès de maître Andrea, cartographe à Lisbonne, ce qui allait lui ouvrir l'esprit et changer le cours de sa vie et celle de son frère Christophe.

Il nous emmène au fil de ses pérégrinations, de Gênes sa ville natale à Hispañola, en passant par Lisbonne, lieu qu'il a tant aimé. Avec lui, on découvre le monde du XVème siècle et ses modes de vie. On a beau savoir que de l'ignorance naissent la peur et les superstitions, ça reste incroyablement surprenant et même consternant. On touche du doigt la fascination des hommes pour la mer, et la répulsion des femmes pour celle qui leur prend leurs maris et leurs fils, on baigne dans l'atmosphère de Lisbonne, où l'arrivée d'un bateau déplace à chaque fois bon nombre d'habitants dans une liesse absolue.

J'ai parfois trouvé que ça manquait d'explication, des petits renvois en bas de page auraient été les bienvenus. Cependant j'ai beaucoup aimé l'évocation des voyages à travers le monde connu à cette époque, ainsi que le voyage dans le temps au côté du découvreur du nouveau monde.

Pourtant, Il est beaucoup plus question de Bartolomé Colomb que de son célèbre frère. C'est qu'il a envie qu'on l'écoute !... lui qui a toujours été éclipsé par Christophe. Et il se raconte encore et encore. Et moi qui pensais découvrir l'Amérique avec eux... Il n'est pas question ici de cette odyssée mais de tout ce qui l'a précédée.

Passion des cartographes pour leur art mais aussi pour les livres, de la mer et de la découverte pour les navigateurs, ainsi que tous leurs rêves aux uns et aux autres, ce roman m'a ouvert un monde dont j'ignorais tout. Je suis cependant déçue de n'avoir pas fait la traversée, moi qui rêvais d'aventure.

Malgré cela, il faut bien dire que l'écriture est magnifique.

À travers ce roman, Erik Orsenna nous propose d'écouter le récit du cartographe Bartolomé Colomb, frère du célèbre Christophe que l'on ne présente plus, et qui a été laissé de côté, qui a suivi et soutenu les ardeurs de son frère tout en restant un acteur de l'ombre.

Le contenu du récit est, pour ainsi dire, à l'image des accomplissements de celui qui n'a pas eu son heure de gloire : un cumul d'anecdotes dont l'assemblage pêle-mêle n'a pas vraiment su me fasciner. Peut-être la quatrième de couverture m'a-t-elle induit en erreur, moi qui ai longtemps été intéressé par la "découverte" des Amériques et les horreurs qu'elle a entraînées, car j'étais persuadé de trouver ici le récit des aventures de Colomb (ou du moins de leurs préparatifs) à travers les yeux de son frère. Mais non. Christophe est très peu présent dans ce roman. Alors oui, on apprend à connaître Bartolomé, depuis ses premiers pas dans un atelier de cartographie jusqu'à ses préférences en matière de physique féminin. Mais la place réservée à l'exploration, aux relations avec Christophe, à la vie à Hispaniola est si maigre que je suis resté sur ma faim, malgré des paragraphes parfois longuets destinés à nous présenter les avancées mathématiques, géographiques et technologiques de l'époque.

J'ai également été déçu de constater que le traitement réservé aux populations autochtones n'a pas été évoqué outre mesure, et ce bien malgré la mention des positions de Las Casas et Montesinos dès l'ouverture du roman.

Ceci dit, j'ai apprécié cette plongée dans l'atmosphère (pas forcément agréable d'ailleurs) de Lisbonne : les dessous des cartes, les disparitions en mer, les supplices sur la place publique... mais je reste dubitatif quand à Bartolomé lui-même qui perd parfois le fil de ses pensées, et mon attention par la même occasion.

L'Entreprise des Indes s'ouvre sur un prêche dénonçant le génocide des indiens par les conquérants espagnols, et s'achève par les pogroms contre les juifs, à Lisbonne, quelques années plus tôt. Pourquoi la découverte d'un nouveau monde, aventure humaine incomparable, s'accompagne t-elle d'atrocités innommables ? Le tout est conté par Bartolomé , frère et ombre du grand Christophe Colomb, cartographe émérite , on y découvre Lisbonne et tout ce qui entoure l'Entreprise , le futur voyage vers les "Indes". Le récit suit les méandres des pensées de Bartolomé , ce qui crée de nombreuses digressions et rend le récit un peu touffu , surtout qu'on a au final peu de réponses sur les nombreuses questions qui surgissent au fil du récit.

L'"histoire" raconte la préparation du voyage de Christophe Colomb vers les Indes. Ça manque de détails mais c'est une première approche. Par contre l'évocation de ce qu'ont subi les indigènes est trop Light à mon goût et aurait pu être approfondie. Un deuxième volet peut-être ?

Une vision originale de l'odyssée de Christophe Colomb, racontée par son frère cadet, puisque nous sommes avant le départ vers les Indes. Un roman sur l'opposition entre rêve et réalité, entre exploration en science empirique. Un hommage au livre comme moyen de voyager. Mais le rêve ne dure jamais.

http://appuyezsurlatouchelecture.blogspot.fr/2012/01/naviguer-nest-rien-dautre-que-raconter.html

Un roman passionnant, qui nous plonge dans l'histoire des grandes découvertes en nous contant la vie de Christophe Colomb et de son frère Bartolomé. On s'instruit tout en se divertissant.

Un vrai délice. J'ai beaucoup aimé ce livre, très intéressant, surtout quand on connaît mal les faits "exact" du voyage de Colomb.

Comme toujours avec Erik Orsena, un vrai régal.

La préparation du grand voyage de Christophe Colomb est ici narrée par son frère, cartographe. D'anecdotes en nouvelles, nous voyagons du port de Lisbonne à Louvain et en Alsace, découvrons les iles de porto et Saint-Domingue, et imaginons les côtes aficaines. L'appel de la mer est incontournable !

Chistophe Colomb raconté par son frère. Un frère privé de sa liberté car son ainé, Christophe a décidé pour lui de son destin. Un frère fidèle qui le suit au bout du monde. De la belle littérature.