Extraits

Il se gara devant le restaurant d’Edna quelques minutes plus tard, le grand pick-up bleu de location déjà garé devant la porte. Lachlan l’avait battu de peu. Il était temps de faire bonne figure.

Holden attrapa son chapeau, le mit sur sa tête et entra. Il était vêtu d’une chemise propre, mais avait décidé que ce connard ne méritait pas qu’il parade avec ses bottes en peau d’autruche. Ses bottes de travail feraient l’affaire.

Lachlan McCoughey était grand. Il se leva quand Holden entra, ses yeux bleus aussi perçants qu’ils l’étaient l’autre jour. Magnifique, se dit Holden, avec un visage doré au soleil qui aimait sourire, même si ce n’était pas le cas pour le moment.

Dommage qu’il soit le fouteur de merde qui voulait lui enlever la fille de Landon.

— Hey, salua-t-il Rosie en souriant. Un café, ma douce. La famille veut sa commande de tartes pour le retour.

— C’est comme si c’était fait.

Lachlan attendit qu’il s’approche pour lui tendre la main.

— Merci d’avoir accepté de me rencontrer.

— Ça me semblait la chose à faire.

Il serra la main de McCoughey, heureux qu’il ne lui impose pas un concours de force. Il était presque sûr que trois de ses doigts s’étaient brisés quand cette sournoise porte de remorque s’était refermée dessus plus tôt ce matin et il n’était pas prêt à avoir plus mal. Il les envelopperait une fois à la maison, mais pas encore.

Ne pas montrer de faiblesse.

— Le FBI, il me semble. C’est comme un spectacle à la télé, je te jure.

— J’ai un contact à LA. Je vais leur demander qu’ils m’envoient quelqu’un du bureau de Dallas.

— Il y a… un Ryan Jacques ici. Un des amis du fils.

— Dis à ce connard à deux balles d’aller se faire foutre et de rentrer chez lui. Ce n’est pas son travail, je n’ai pas envie qu’il foute tout en l’air. Dez semblait carrément furieux.

— Oh, putain, non. Tu as vu ce gorille ? Tu lui diras quand tu seras là.

Il n'avait pas de mots pour expliquer comment tout cela allait finir, parce qu'il n'était pas certain d'y croire.

Le scénario le plus optimiste était que Landon et Addie étaient morts, que Mme Sheffield était à l'hôpital et qu'Holden allait être père célibataire d'un bébé. Enlevez toutes ces inepties, et il ne restait qu'un truc assez sombre.

Alors il resta calme et offrit son contact. Son soutien. Lorsque les sanglots s'apaisèrent, Lachlan prit le gant de toilette sur le côté de la baignoire et commença à laver le dos d'Holden, sans aucune intention sexuelle.

Quand il eut fini, Holden coupa l'eau et Lachlan l'aida à se relever, attrapa une serviette et l'enroula autour de son intimité avant qu'Holden le prenne dans ses bras. Lachlan le rapprocha, lui murmurant des absurdités contre ses cheveux mouillés. Il ne savait pas pourquoi diable il faisait cela, il ne savait plus rien, alors il se contenta de donner à Holden tout ce qu'il avait. Ce devrait suffire pour le moment.

Holden releva le visage, croisant son regard.

— Je vais t'embrasser. C'est d'accord ?

Ce n'était pas le bon moment. Pas du tout.

Ce qui n'empêcha pas Lachlan de se baisser et de presser sa bouche contre celle d'Holden.

Il n’avait rien à faire ici. Ils n’étaient pas amants. Merde, ils n’étaient même pas amis ; ils étaient deux hommes jetés ensemble dans une série d’événements merdiques. Néanmoins, il était inquiet. Holden avait une sale tête. Il frappa doucement, ayant besoin de jouer les mères poules.

Lorsqu’il n’obtint pas de réponse, il ouvrit la porte, car il le devait, juste pour être sûr que le cowboy allait bien.

Holden était roulé en boule, nu, dans le fond de la baignoire, tremblant sous les sanglots.

Merde, il aurait dû partir, mais il savait qu’il se sentirait mal s’il le faisait. Au lieu de cela, il entra et verrouilla la porte. Il ne prononça pas un mot, il s’assit seulement sur le meuble et posa la main sur le dos d’Holden.

Il n’avait pas de mots pour expliquer comment tout cela allait finir, parce qu’il n’était pas certain d’y croire. (...)

Enlevez toutes ces inepties, et il ne restait qu’un truc assez sombre. Alors il resta calme et offrit son contact. Son soutien.