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C'est à La Hague - un bout du monde à la pointe du Cotentin - que la narratrice est venue se réfugier. Elle arpente les landes, observe les oiseaux migrateurs... et Lambert, homme mystérieux et tourmenté aperçu un jour de tempête, et qui n'a cessé depuis lors d'éveiller sa curiosité.
La vie, les souffrances, les blessures et le destin de toutes ces personnes qui se croisent, en ce lieu la Hague. Et surtout leurs secrets, et pas de petits secrets mais de grands secrets qui ont bouleversé la vie de gens.
Incontestablement, les phrases courtes, délivrant de petites annotations d’ambiance, plongent bien le lecteur dans l’univers de ce petit village de Normandie où tout le monde se connaît, autochtones rudes et attachants, vieux qui ont grandi ici ou jeunes qui n’ont pas pu partir, quelques échoués de la vie (telle la narratrice, Raphael ou Morgane) et quelques catégories impersonnelles (les pêcheurs, les jeunes). L’atmosphère est tellement bien rendue que le livre en devient parfois pesant, collant, poisseux. Les sentiments surtout les plus douloureux sont communicatifs, mais décrits avec beaucoup de pudeur.
Les personnages sont attachants et dotés d’une profondeur réelle même si ce sont des archétypes artificiels (on en a toute une galerie : le vieux beau, l’artiste tourmenté, l’idiot du village, la sauvageonne, la vieille folle…). Et entre ces personnes, la narratrice va deviner les tensions, des silences troubles, les incohérences et remonter le fil de l’histoire pour trouver la vérité sur un drame ancien, dans une ambiance de haine familiale qui fait parfois penser à Mauriac. L’intrigue est peut être un peu tirée par les cheveux, le dénouement est peut-être un peu trop prévisible et un peu trop heureux (vu du point de départ…)
J'ai bien aimé l'histoire, ses méandres, ses personnages complexes tout en retenu.
Par contre j'ai souvent été dérangée par le style d'écriture. Je n'ai trouvé lourd et répétitif. Cette façon de réécrire les dialogues en ajoutant "il a dit ça, *répétition de la même phrase*", c'est sympa une ou deux fois, mais pas trop souvent et seulement lorsqu'il faut marquer le coup.
J'ai souvent eu des problèmes pour savoir qui parlait aussi, dans les dialogues à certains moments on perd le fil.
Spoiler(cliquez pour révéler)J'ai aimé que les histoires d'amour ne soient ni simples ni évidentes.
"Les déferlantes" c'est d'abord ces vagues qui viennent frapper les falaises,la digue et rythment la vie de ce village au bout de la Hague.
"Les déferlantes"c'est ensuite les évènements en cascade provoqués par l'apparition de Lambert,le lendemain de tempête.Les parents et le frère de Lambert sont décédés il y a une vingtaine d'années,lors d'un naufrage dont les causes sont mystérieuses.
"Les déferlantes"c'est enfin,tous ces moments qui déferlent dans notre vie et s'imposent à nous pour nous tenir vivant.
Les paysages de ces bords de mer du bout du monde sont décrits avec poésie et rigueur et tiennent une place prépondérante avec le temps et les animaux : plus particulièrement les oiseaux marins et les chats.
La narratrice vient de nulle part et a trouvé là refuge pour honorer son nouveau travail : observer,noter, transmettre le nombre et la vie des oiseaux de la mer.
Théo,lui, ancien gardien du phare avant qu'il ne soit automatisé,lui est entouré d'une floppée de chats qu'il aime,nourrit et choie.
Il y a Lambert qui est revenu au pays pour vendre la maison familiale mais pas que...
C'est dans ce mystère où tout le monde se débat car tout se sait,mais tout se tait.On reste entre soi.Mais la narratrice va malgré elle être ballottée entre tous ces personnages aussi énigmatiques,que sincères qu'avares de paroles.
Elle aussi a son mystère : son "homme" l'a quitté.
L'intrigue avance péniblement au gré des paroles entendues, arrachées ou surprises que la narratrice collecte avec patience mais ténacité.Mais, là bas,le temps s'écoule au rythme des tempêtes,des secrets mal gardés et s'ouvre aux étrangers que nous,lecteurs, nous sommes à l'image de la narratrice.
J'ai failli abandonner le livre à sa moitié car il ne se passait pas grand chose, suivant la narratrice allant d'un personnage à l'autre et dévoilant peu à peu les raisons du départ de son homme.Mais,je ne regrette ni ma ténacité,ni ma patience : tout s'éclaire et s'emboîte transcendant le huit-clos mystérieux des lieux,des aléas de la météo dont la férocité rythmée des tempêtes,le temps surtout le passé.
Des personnages auxquels il est difficile de s'attacher car sans consistance, un scénario que l'on comprend trop vite, une écriture toute en longueur : rien ne m'a plu dans ce livre que j'ai eu énormément de mal à finir. Le seul point positif : les descriptions de ce coin de Normandie.
On est porté dans le littoral du Cotentin du côté de la Hague.
On vit le vent, la pluie l’humidité on voit les falaises, les oiseaux.
Avec des mots simples, l'auteure nous offre une vision globale de la vie d'un village de la Manche aux habitants torturés par de lourds secrets.
J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, puis on se laisse vite entrainer par l’atmosphère, on découvre ces personnages qui tentent de se construire, de survivre ou, d’atteindre un rêve, on s’y’attache
Ce roman est comme un embrun qui viendrait se coller contre notre visage ; on entend le bruit des vagues, on regarde l'horizon, on a du mal à détacher son regard, on observe, on scrute, on prend une grande respiration, on tente de faire demi-tour mais c'est plus fort, on est attiré encore et toujours par le ressac.
Ce roman est lent, apaisant mais aussi fort et tempétueux. Claudie Gallay a su de part son écriture très particulière écrire son roman comme les aller-venus de la mer. Tantôt calme, tantôt déchainé, le rythme de lecture s'enchaine pour découvrir quels sont les secrets enfouis d'une poignée d'hommes et de femmes dans un tout petit village à côté de La Hague.
Ce roman est dense, il prend son temps, parfois ennuyeux, parfois captivant, mais toujours à la recherche de ce que fait que l'homme est homme et le femme est femme. Claudie Gallay creuse profondément, presque au bistouri ses personnages, même si, jamais, elle ne donnera le nom de sa narratrice. Les sentiments, les espoirs, les hontes, les blessures sont disséqués et les interactions entre les personnages se lient et se délient tels les bouts sur un navire.
Notre cœur monte et descend presque à en avoir la nausée comme un mal de mer qui arriverait par surprise et enfin on retrouve la terre ferme.
Mais une chose est sûre, ce roman n'est pas si facile à lire de part son écriture particulière et d'autre part, comme je viens de le dire, l'analyse des personnages poussée à l'extrême, ne donne pas envie de s'attacher à l'un plus qu'à l'autre. Le lecteur reste sur le quai, observe, n'interagit jamais et ça manque énormément pour être embarqué dans cette histoire.
Pause de quelques heures dans notre quotidien, on revient finalement très vite dans notre vie et c'est pas plus mal, car cette lecture n'a au final rien apporté de plus.
On a respiré l'air pur, on a profité de la danse des oiseaux migrateurs, on a admiré la vue, mais c'est largement suffisant et on est bien content de rentrer pour se réchauffer, ici non pas les pieds et les mains, mais surtout le cœur et l'esprit.
Une belle histoire qui nous transporte à la Hague, on entend presque la mer. L'auteur nous ancre dans bien dans le décors c'est très agréable. On partage les révélations des secrets de famille. J'ai beaucoup aimé
J'ai aimé le rythme lent de ce livre, semblable à l'état contemplatif dans lequel je me trouve en regardant la mer. Les phrases sont courtes, précises, sans un mot de trop, conformes au caractère " taiseux" de la plupart de ses personnages. Certes , on pressent assez rapidement une des clés du dénouement de l'intrigue Spoiler(cliquez pour révéler)le petit frère est vivant , mais ce qui compte n'est pas ça , mais la façon dont les personnages vont réussir à surmonter leurs traumatismes pour eux mêmes être capables d'absorber cette vérité. C'est réussi.
Lu avant 2015. Une jolie découverte de l'auteure avec ce roman. Une plume subtile, un curieux mélange de poésie et de réalisme.
La Hague, à la pointe du Cotentin, essuie vents et marrées. Au coeur de la tempête, les langues se délient, les secrets se dévoilent, les esprits sont tourmentés mais les âmes finissent par se rapprocher...
A la paisibilité des lieux s'opposent un certain suspens et les rebondissements d'une intrigue progressivement captivante.
Résumé
C'est à La Hague - un bout du monde à la pointe du Cotentin - que la narratrice est venue se réfugier. Elle arpente les landes, observe les oiseaux migrateurs... et Lambert, homme mystérieux et tourmenté aperçu un jour de tempête, et qui n'a cessé depuis lors d'éveiller sa curiosité.
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