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Les Secrets d'Isha, Tome 1 : Winter



Description ajoutée par marion13 2023-05-01T22:33:06+02:00

Résumé

Spoiler(cliquez pour révéler)[spoiler][spoiler][/spoiler][/spoiler] La mère de Winter est morte, mais la jeune fille n’a pas renoncé pour autant à son ambition la plus profonde : mettre sa famille à l’abri du besoin. La tour de la Haute s’est écroulée, ce qui signifie que son père et ses frères n’ont plus de toit. Elle compte réunir la somme nécessaire pour les reloger, leur donner une meilleure vie et faire en sorte de les tirer de la misère dans laquelle ils ont vécu ces dernières années. Elle a un plan pour y parvenir : aider Kaplan à récupérer un artefact dans le bureau de son père, le ramener à Aïgo, le chef de leur guilde, éponger sa dette et en profiter pour écouler quelques objets précieux qu’elle piquera dans le bureau du général Darshian. Elle pourra alors commencer une nouvelle vie et qui sait ? Peut-être qu’elle parviendra à intégrer la prestigieuse guilde des marchands. Kaplan et elle mettent au point leur plan, ils s’introduisent dans le palais, parviennent jusqu’au bureau du général et trouvent l’objet qu’Aïgo réclame. Le médecin de la guilde des voleurs tremble à chaque pas, la simple idée que ses parents le trouvent ici, le reconnaissent après toutes ces années qu’il a passées à se cacher, le terrorise. Aussi, quand il reconnaît la voix de sa mère à travers la porte, il est paralysé. Winter le pousse presque par la fenêtre pour qu’il s’échappe, avec sa sacoche dans laquelle elle a glissé l’artefact, un livre et un écrin, avec l’espoir que les vendre lui permettent de changer de vie. Quand la porte s’ouvre, elle a même trouvé une solution pour qu’Igor, son caméléon, s’enfuie. Alors qu’on l’arrête et qu’on la jette dans les geôles, elle apprend que Graham, le roi, est mort et que Fall a été poignardé. Fall n’est autre que le frère de Graham, il est donc le nouveau roi et surtout il est le meilleur ami de Winter. Le sang de la jeune fille se glace, et quand elle découvre que sa cellule est à flanc de falaise, elle comprend qu’elle n’a aucun moyen de s’en sortir. Pourtant, elle doit s’en sortir. Car dehors, à Isha, les mystères ne cessent de s’épaissir. Qui a fait exploser l’auberge du Coin-des-Malfrats ? Quelles sont ces frictions qui ne cessent d’éclater entre la guilde des voleurs et la guilde des assassins ? Qui est vraiment Sir Antonin, ce marchand qui était la cible de Winter et qui semble se trouver sur son chemin où qu’elle aille ? Et comment va-t-elle s’échapper ?

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Classement en biblio - 66 lecteurs

extrait

« Jusqu’ici c’était un jeu d’enfant.

Maintenant, les choses sérieuses commencent. »

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Commentaire le plus apprécié

À force de voir partout rayonner ce suprême nom de plume dont la sobriété n'a d'égale que la modestie, je me suis intéressée aux écrits de Jupiter Phaeton. Cherchant par quel ouvrage aborder son œuvre, je me suis rendue sur son site web où elle se présente comme « Autrice de plus de 40 romans en moins de trois ans. » Que voilà des chiffres ébouriffants, ai-je songé en dégainant ma calculatrice. Car le tout donne une moyenne de quatorze livres par an, soit un temps d'écriture total de vingt-six jours par roman. Fulgurant ! Un œil éberlué d'admiration et l'autre agité d'un clignement sceptique, je me suis penchée (en louchant donc) sur l'un de ses ouvrages fantasy parmi les plus récents.

On nous promet magie, action et intrigues donc? Heureusement que ces trois-là sont citées dans le résumé, parce que dans le texte proprement dit, elles se font plus discrètes que Xavier-Dupont de Ligonnès sur un vol Malaysia Airlines.

La trame narrative du roman m'évoque irrémédiablement un myriapode sous fentanyl, plein de petites papattes mollassonnes qui sortent de partout pour ne l'emmener nulle part. L'intrigue et ses multiples appendices sont flasques au possible, au moins jusqu'à la moitié du roman, où notre mille-pattes fracass' entame son overdose en vomissant par intermittence des moments de précipitation des événements. Après, rassurez-vous, il n'est pas non plus parti pour la crise d'épilepsie. La majeure partie de ces malheureuses scènes d'action reste constituée de parlote ou de broderies émotionnelles. Chiffres ? Après ablation desdites sur un extrait, un peu plus mouvementé, de 742 mots au chapitre 28, reste 316 mots relatifs au déroulement de la séquence. Le reste (58% du corpus donc), c'est de la conversation et des réflexions sur que c'est quand même pas drôle tous les jours.

Quand à la magie, ben, on croise rapidement un mystérieux sortilège vers le dernier quart du roman. Ça valait le coup d'en faire un argument de vente...

Mais bon, dans la quatrième de couverture, il fallait bien mettre l'accent sur quelque chose et on n'allait pas, surtout pas ! attirer l'attention sur la plume de l'autrice. Je ne suis pas sûre qu'à ce niveau de platitude, on puisse encore parler d'écriture, défilement de mots basiques me semble plus pertinent. C'est aussi exaltant qu'un gros plan sur un lino hospitalier post-désinfection. « Il y a du bois en flammes un peu partout. Le bar a pris feu, c’est un véritable incendie qui s’est déclenché à présent. » Ami, entends-tu vrombir les rugissements du brasier ? Sens-tu les gifles de la fournaise sur ta peau ruisselante ? Moi, oui, mais c'est parce que je viens de recevoir mes douze bidons de napalm commandés sur aliexpress. Je sens que ça va servir.

J'ai aussi extrait cette citation du terne amalgame de phrases qui compose l’œuvre car c'est l'une des plus longues descriptions de scène qu'elle comporte. Il ne se passe pas grand-chose en quatre-cent pages, mais au moins ça ne se passe pas dans une absence de lieu et d'atmosphères. C'est cohérent dans la vacuité, quelque part. C'est d'ailleurs le seul point cohérent, car des incohérences voire des contradictions, on en retrouve avec une effrayante régularité. Je suppose donc que la relecture n'a pas été comprise dans le planning des vingt-six jours.

Ce roman n'a d'ailleurs pas de fin. Il se contente de s'arrêter à presque quatre-cent pages, sur un dernier paragraphe qui n'est ni un achèvement ni une conclusion, pas même une ouverture ou un tremplin vers le tome 2. De là à croire que le minuteur des vingt-six jours aurait retenti pour signifier que cet opus n'a plus droit à une seconde d'attention supplémentaire, il n'y a qu'un pas que je franchis d'un bond primesautier.

Mais alors, à ce stade, vous pouvez légitimement vous demander ce que raconte le livre ? Ben le livre, pas grand-chose, par contre les personnages, eux, ils causent. Beaucoup. Souvent. Longtemps. Mais au même titre que l'écriture n'en est pas une, les dialogues n'en sont pas non plus. Dénués d'intonations, de personnifications, ils s'étirent de page en page comme de simples échanges d'informations que l'autrice souhaite faire passer à ses lecteurs, sans considération aucune pour qui parle ou le contexte de la conversation.

La technique permet de tirer à la ligne, et se complète par des redondances, des évidences inutiles, des détails de mouvements sans intérêt. Rajoutez-y aussi des explications détaillées des intentions des personnages, pour ne pas fatiguer l'attention du lecteur ou, horreur, créer des nuances. Et ne lésinez pas sur les répétitions sans fin pour être bien sûr que le message soit compris. Au chapitre 9, un nouveau personnage est présenté. Pour expliquer son côté discipliné, on peut lire sept occurrences du mot ordre dans le même contexte :« Il suit les ordres quand on lui en donne, il ne discute pas, » « S’il y a bien des ordres qu’il ne doit pas discuter, » « On ne discute pas les ordres. » sur 293 mots (16 lignes).

On obtient ainsi de très longs passages qui n'apportent rien à l'intrigue, ni à la construction de l'univers ou la peinture des personnages, mais qui ont l'indéniable avantage de meubler.

Tiens oui, les personnages, au fait ? Si le portrait de l'héroïne a le mérite d'être détaillé, même parfois trop, il ne faut pas s'imaginer que la donzelle a une psyché très fouillée. Elle a bien sûr un potentiel hors du commun, elle est rebelle, et puis intrépide, et puis impétueuse, mais elle est quand même calme et ingénieuse en toute circonstances et c'est une femme forte sauf que ça n'arrange pas l'autrice. Et surtout elle est gentille : on n'est plus sur de l'alignement Loyal Bon là, on est sur de la princesse Disney. Des années soixante, hein. Plus de la Cendrillon ou de la Blanche-Neige que de la Vaiana ou de la Mérida. Mais bon, c'est le portrait qui nous en est fait. Personnellement, j'ai trouvé que l'impétuosité tout comme la sérénité de Winter se situaient aux alentours de celles d'un lapereau prématuré...

En fait, à l'instar de tous ses petits camarades, ses traits de caractères s'adaptent aux nécessités du script. Les personnalités des protagonistes paraissent modelées dans le Flubber. Mention spéciale à Kaplan, un personnage sous couverture et puissant combattant surentraîné, déterminé à tuer l'héroïne pour préserver son existence mais qui se ravise au dernier moment parce qu'elle avoue qu'elle le considère comme son ami. Twilight Sparkle, Pinkie Pie, Rainbow Dash, Fluttershy et Applejack applaudissent ce revirement de tous leurs petits sabots bariolés.

De temps à autre, notre scolopendre déchiré convulse vers quelques remarques plus globales, comme le contraste entre les gentils pauvres oppressés par le cadre social et les méchants riches qui s'accaparent le pouvoir. Pour la décoration, plusieurs mentions d'un féminisme de bon aloi se perchent ici et là, aussi ornementales que superficielles. Et c'est tout.

Le roman est pourtant classé en fantasy, mais ne nous y trompons pas : le genre choisi n'est un prétexte pour se défaire des contraintes de la recherche préalable, une simple étiquette de « c'est très loin et y'a longtemps et pas tout pareil que chez nous ». La construction d'un univers, ses règles, ses mentalités, son histoire et sa géographie, ses sociétés et son langage, c'est trop de boulot pour être torché en vingt-six jours, et puis ça complexifie quand même beaucoup la lecture, non ? On ne va fatiguer personne.

Ce roman s'avère être une longue insulte à l'intelligence du lecteur, qui lui impute une imagination déficiente, des capacités intellectuelles insuffisantes pour appréhender les mots de plus de trois syllabes, un vocabulaire plus que limité et de graves troubles de la concentration qu'il ne faudrait pas réveiller avec des variations de rythme ou des perspectives de réflexion. Le camouflet est d'autant plus cuisant car le texte s'adresse à un public entre treize et dix-huit ans. Est-ce vraiment là toute la considération que mérite le lectorat adolescent ? N'est-il pas possible d'avoir des ambitions plus élevées pour cet auditoire particulier ?

La seule émotion ressentie en lisant ce tome 1 fut donc une nette réminiscence des hurlements de mon adjudant-chef, plus pernicieuse et bien moins en verve, en train de beugler au milieu de la cour : « Vous avez la cervelle aussi flasque et ratatinée que les valseuses d'un octogénaire, Seconde Classe Larret !» Charmant, n'est-il pas ?

Je débouchais donc sans attendre mes bidons de napalm afin de réduire à néant cet opus impertinent, et j'allais en déverser plusieurs litres sur ma liseuse quand je me suis souvenue qu'elle renfermait également les ouvrages de Luc DidierJean, de Lise Barrow, de Jean-Michel Gernier, d'Isabelle Maurel, de Roman Lutèce, de Sarah Lutèce, de Matthieu Urban et de Guillaume Lecler, hérauts moins connus d'une fantasy francophone trépidante, créative et recherchée, dont les ouvrages méritent bien plus votre attention que les romans commis par Jupiter Phaeton.

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Commentaires récents

Argent

Dans cette dystopie, nous suivons Winter de la guilde des voleurs qui cherche a tous prix à mettre en sécurité sa Ma ´ son Ba et ses 5 Freres. Issue de la Haute ( quartier pauvre d’Isha) elle était censée suivre des cours mais au lieu de cela, elle est devenue une voleuse. De terribles drames se succèdent et Winter va devoir redoubler d’efforts et s’attaquer à une mission périlleuse. Bon roman agréable à lire et le paysage est vite dressé mais les rebondissements de l’auteure nous perdent un peu surtout sur le dernier chapitre . Un suspens qui nous oblige à lire la suite …

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Argent

4/5

Dès le début on est plongé dans l’histoire, dès le début on est en plein dans l’action.

On va suivre 3 points de vue que l’on va découvrir en avançant dans l’histoire et j’ai beaucoup aimé avoir toute ses perceptive.

L’intrigue ressemble un peu à Aladin sur certain point, elle est très mystérieuse, remplis de guilde de voleurs, d’assassins, de marchands…

Une grosse intrigue politique très bien développé.

Plein de sujet important sont amener et même certain TW (mort, sang) mais ils sont amenés de manière assez « douce », de manière à ce que tout le monde comprenne et que cela puisse toucher le plus de personnes.

La plume est tellement addictive ! J’adore la plume de Jupiter, vraiment hyper addictive, passionnante, elle ne passa pas par quatre chemin et c’est tellement sarcastique !

Les retournements de situation sont toujours autant surprenants, vraiment je ne m’y attendais jamais.

Vraiment la plume de Jupiter est clairement l’une des meilleurs selon moi.

Les personnages sont hyper attachants.

Winter est une fille qui a un fort caractère mais reste une fille jeune. Elle aborde plein de sujet comme l'amour entre frère et sœur, la famille, la remise en question… j’ai beaucoup aimé son personnage qui était très touchant et vrai !

Le personnages de Fall m’a assez surprise. Au départ je m’attendais à un peu à un garçons un peu timide, voir même un peu le « boulet » mais il s’est avérer qu’il a pris du caractère, de la force et j’ai beaucoup aimé son développement.

Encore une fois, une fin qui te donne juste envie de dévorer la suite, une fin ou tout s’accélère, pleine de mystère.

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Or

J'adore l'univers que l'autrice a encore une fois su créer. Elle m'a transporté loin, jusqu'à Isha.

Il y a des rebondissements, on a pas le temps de s'ennuyer et on fait connaissance avec des personnages hyper attachant. Et puis on se pose aussi des questions, on a envie de lire la suite, car on veut des réponses.

Et petite note spécial pour Igor, un caméléon que j'adore.

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Argent

On entre dans un univers de guilde à priori dépourvu de magie, ce qui change grandement des histoires habituelles. Bien que l’histoire soit ancrée principalement dans 3 endroits, on sent tout de même la profondeur et la complexité de cet univers, ainsi que son originalité. Les descriptions sont globalement très présentes, permettant de mettre en place l’univers rapidement. Elles portent également une bonne partie du récit, le ralentissant parfois, mais lui donnant une bonne base la plupart du temps.

Le résumé donne de beaux espoirs pour la lecture du roman, mais plus le lecteur avance et plus les espoirs amenuisent, bien qu’il découvre une autre histoire qui ne lui déplaît pas forcément. Malgré tout, l’intrigue a du mal à décoller, et elle peut peut-être décevoir un peu le lecteur. Les actions sont globalement assez rares mais ponctuent régulièrement le récit malgré tout. Elles apportent un petit coup de fouet à l’histoire, accompagnant le regain d’intérêt du lecteur, atteignant alors son paroxysme lors du final.

Les quatre personnages principaux ont des caractères divergents et propres, apportant une jolie diversité au roman. Chacun est attachant à sa manière. De plus, grâce à leur diversité, chaque lecteur peut trouver son alter ego dans ce roman. La plupart des relations qui sont tissées entre les personnages sont déjà préexistantes, mais il y a tout même une légère variation. Les nouvelles qui sont créés, le sont rapidement mais en restant probables et réalistes.

L’atmosphère s’accorde parfaitement et admirablement avec les différents événements et actions. Elle n’est jamais trop lourde mais reste globalement légère sauf lors des annonces tragiques. Les quelques moments de deuil sont importants temps pour les lecteurs autant que pour les personnages, mais heureusement on ne s’éternise pas dessus, ils sont simplement évoqués aux moments-clés, de façon vraiment idéale. Les messages sont contrebalancés par les notes d’humour qui parsèment le récit.

Bref, une lecture sympa qui est à découvrir, et dont le final nous pousse à la suite.

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À force de voir partout rayonner ce suprême nom de plume dont la sobriété n'a d'égale que la modestie, je me suis intéressée aux écrits de Jupiter Phaeton. Cherchant par quel ouvrage aborder son œuvre, je me suis rendue sur son site web où elle se présente comme « Autrice de plus de 40 romans en moins de trois ans. » Que voilà des chiffres ébouriffants, ai-je songé en dégainant ma calculatrice. Car le tout donne une moyenne de quatorze livres par an, soit un temps d'écriture total de vingt-six jours par roman. Fulgurant ! Un œil éberlué d'admiration et l'autre agité d'un clignement sceptique, je me suis penchée (en louchant donc) sur l'un de ses ouvrages fantasy parmi les plus récents.

On nous promet magie, action et intrigues donc? Heureusement que ces trois-là sont citées dans le résumé, parce que dans le texte proprement dit, elles se font plus discrètes que Xavier-Dupont de Ligonnès sur un vol Malaysia Airlines.

La trame narrative du roman m'évoque irrémédiablement un myriapode sous fentanyl, plein de petites papattes mollassonnes qui sortent de partout pour ne l'emmener nulle part. L'intrigue et ses multiples appendices sont flasques au possible, au moins jusqu'à la moitié du roman, où notre mille-pattes fracass' entame son overdose en vomissant par intermittence des moments de précipitation des événements. Après, rassurez-vous, il n'est pas non plus parti pour la crise d'épilepsie. La majeure partie de ces malheureuses scènes d'action reste constituée de parlote ou de broderies émotionnelles. Chiffres ? Après ablation desdites sur un extrait, un peu plus mouvementé, de 742 mots au chapitre 28, reste 316 mots relatifs au déroulement de la séquence. Le reste (58% du corpus donc), c'est de la conversation et des réflexions sur que c'est quand même pas drôle tous les jours.

Quand à la magie, ben, on croise rapidement un mystérieux sortilège vers le dernier quart du roman. Ça valait le coup d'en faire un argument de vente...

Mais bon, dans la quatrième de couverture, il fallait bien mettre l'accent sur quelque chose et on n'allait pas, surtout pas ! attirer l'attention sur la plume de l'autrice. Je ne suis pas sûre qu'à ce niveau de platitude, on puisse encore parler d'écriture, défilement de mots basiques me semble plus pertinent. C'est aussi exaltant qu'un gros plan sur un lino hospitalier post-désinfection. « Il y a du bois en flammes un peu partout. Le bar a pris feu, c’est un véritable incendie qui s’est déclenché à présent. » Ami, entends-tu vrombir les rugissements du brasier ? Sens-tu les gifles de la fournaise sur ta peau ruisselante ? Moi, oui, mais c'est parce que je viens de recevoir mes douze bidons de napalm commandés sur aliexpress. Je sens que ça va servir.

J'ai aussi extrait cette citation du terne amalgame de phrases qui compose l’œuvre car c'est l'une des plus longues descriptions de scène qu'elle comporte. Il ne se passe pas grand-chose en quatre-cent pages, mais au moins ça ne se passe pas dans une absence de lieu et d'atmosphères. C'est cohérent dans la vacuité, quelque part. C'est d'ailleurs le seul point cohérent, car des incohérences voire des contradictions, on en retrouve avec une effrayante régularité. Je suppose donc que la relecture n'a pas été comprise dans le planning des vingt-six jours.

Ce roman n'a d'ailleurs pas de fin. Il se contente de s'arrêter à presque quatre-cent pages, sur un dernier paragraphe qui n'est ni un achèvement ni une conclusion, pas même une ouverture ou un tremplin vers le tome 2. De là à croire que le minuteur des vingt-six jours aurait retenti pour signifier que cet opus n'a plus droit à une seconde d'attention supplémentaire, il n'y a qu'un pas que je franchis d'un bond primesautier.

Mais alors, à ce stade, vous pouvez légitimement vous demander ce que raconte le livre ? Ben le livre, pas grand-chose, par contre les personnages, eux, ils causent. Beaucoup. Souvent. Longtemps. Mais au même titre que l'écriture n'en est pas une, les dialogues n'en sont pas non plus. Dénués d'intonations, de personnifications, ils s'étirent de page en page comme de simples échanges d'informations que l'autrice souhaite faire passer à ses lecteurs, sans considération aucune pour qui parle ou le contexte de la conversation.

La technique permet de tirer à la ligne, et se complète par des redondances, des évidences inutiles, des détails de mouvements sans intérêt. Rajoutez-y aussi des explications détaillées des intentions des personnages, pour ne pas fatiguer l'attention du lecteur ou, horreur, créer des nuances. Et ne lésinez pas sur les répétitions sans fin pour être bien sûr que le message soit compris. Au chapitre 9, un nouveau personnage est présenté. Pour expliquer son côté discipliné, on peut lire sept occurrences du mot ordre dans le même contexte :« Il suit les ordres quand on lui en donne, il ne discute pas, » « S’il y a bien des ordres qu’il ne doit pas discuter, » « On ne discute pas les ordres. » sur 293 mots (16 lignes).

On obtient ainsi de très longs passages qui n'apportent rien à l'intrigue, ni à la construction de l'univers ou la peinture des personnages, mais qui ont l'indéniable avantage de meubler.

Tiens oui, les personnages, au fait ? Si le portrait de l'héroïne a le mérite d'être détaillé, même parfois trop, il ne faut pas s'imaginer que la donzelle a une psyché très fouillée. Elle a bien sûr un potentiel hors du commun, elle est rebelle, et puis intrépide, et puis impétueuse, mais elle est quand même calme et ingénieuse en toute circonstances et c'est une femme forte sauf que ça n'arrange pas l'autrice. Et surtout elle est gentille : on n'est plus sur de l'alignement Loyal Bon là, on est sur de la princesse Disney. Des années soixante, hein. Plus de la Cendrillon ou de la Blanche-Neige que de la Vaiana ou de la Mérida. Mais bon, c'est le portrait qui nous en est fait. Personnellement, j'ai trouvé que l'impétuosité tout comme la sérénité de Winter se situaient aux alentours de celles d'un lapereau prématuré...

En fait, à l'instar de tous ses petits camarades, ses traits de caractères s'adaptent aux nécessités du script. Les personnalités des protagonistes paraissent modelées dans le Flubber. Mention spéciale à Kaplan, un personnage sous couverture et puissant combattant surentraîné, déterminé à tuer l'héroïne pour préserver son existence mais qui se ravise au dernier moment parce qu'elle avoue qu'elle le considère comme son ami. Twilight Sparkle, Pinkie Pie, Rainbow Dash, Fluttershy et Applejack applaudissent ce revirement de tous leurs petits sabots bariolés.

De temps à autre, notre scolopendre déchiré convulse vers quelques remarques plus globales, comme le contraste entre les gentils pauvres oppressés par le cadre social et les méchants riches qui s'accaparent le pouvoir. Pour la décoration, plusieurs mentions d'un féminisme de bon aloi se perchent ici et là, aussi ornementales que superficielles. Et c'est tout.

Le roman est pourtant classé en fantasy, mais ne nous y trompons pas : le genre choisi n'est un prétexte pour se défaire des contraintes de la recherche préalable, une simple étiquette de « c'est très loin et y'a longtemps et pas tout pareil que chez nous ». La construction d'un univers, ses règles, ses mentalités, son histoire et sa géographie, ses sociétés et son langage, c'est trop de boulot pour être torché en vingt-six jours, et puis ça complexifie quand même beaucoup la lecture, non ? On ne va fatiguer personne.

Ce roman s'avère être une longue insulte à l'intelligence du lecteur, qui lui impute une imagination déficiente, des capacités intellectuelles insuffisantes pour appréhender les mots de plus de trois syllabes, un vocabulaire plus que limité et de graves troubles de la concentration qu'il ne faudrait pas réveiller avec des variations de rythme ou des perspectives de réflexion. Le camouflet est d'autant plus cuisant car le texte s'adresse à un public entre treize et dix-huit ans. Est-ce vraiment là toute la considération que mérite le lectorat adolescent ? N'est-il pas possible d'avoir des ambitions plus élevées pour cet auditoire particulier ?

La seule émotion ressentie en lisant ce tome 1 fut donc une nette réminiscence des hurlements de mon adjudant-chef, plus pernicieuse et bien moins en verve, en train de beugler au milieu de la cour : « Vous avez la cervelle aussi flasque et ratatinée que les valseuses d'un octogénaire, Seconde Classe Larret !» Charmant, n'est-il pas ?

Je débouchais donc sans attendre mes bidons de napalm afin de réduire à néant cet opus impertinent, et j'allais en déverser plusieurs litres sur ma liseuse quand je me suis souvenue qu'elle renfermait également les ouvrages de Luc DidierJean, de Lise Barrow, de Jean-Michel Gernier, d'Isabelle Maurel, de Roman Lutèce, de Sarah Lutèce, de Matthieu Urban et de Guillaume Lecler, hérauts moins connus d'une fantasy francophone trépidante, créative et recherchée, dont les ouvrages méritent bien plus votre attention que les romans commis par Jupiter Phaeton.

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Or

Une couverture tape-à-l’oeil, un résumé mystérieux, un roman choral : ce roman était pour moi. Pourtant, c’est assez young adult, mais clairement ce fut une super découverte.

Winter est une jeune voleuse qui ne cesse de vouloir mettre sa famille en sécurité. Elle fait partie de la guilde des voleurs, et quand leur lieu de rencontre est anéanti, elle va devoir comprendre ce qui se passe à Isha.

Accompagnée par son caméléon, nous découvrons une jeune fille forte, intelligente et sûr d’elle. Mais surtout déterminée à répondre aux besoins de sa famille. Une héroïne étonnante qui m’a énormément plu. Elle le cache bien, mais son coeur est énorme et sa générosité sans limite. Elle m’a véritablement conquise. De plus, j’ai compris qu’un énorme secret existe autour d’elle et je veux savoir !

Fall est un prince qui ne veut pas participer à la politique. Il a toujours laissé cela à son ainé. Mais quand le Roi est tué, le royaume est à la limite d’une guerre et surtout la trahison envahissent les murs. Il va devoir grandir et s’armer de courage pour déterminer à qui faire confiance.

Un héros assez en retrait pour moi dans ce premier opus. Même si nous avons son point de vue à multiples reprises, je n’ai pas encore réussi à bien m’acclimater à ce personnage. Un jeune homme qui souhaite s’épanouir, s’amuser et surtout pas prêt à recevoir la couronne. Mais je pense qu’il nous réserve des surprises pour la suite.

Kaplan ne quitte jamais la guilde des voleurs. Car il cache un secret, car il ne veut pas que celui-ci soit découvert. Jusqu’à ce qu’il n’ait plus le choix : c’est l’heure de payer sa dette.

À contrario, j’ai beaucoup aimé ce héros. Un véritable maitre de la confusion. Au départ, un médecin, un garçon gentil et discret. Mais quand on connait son secret, nous découvrons un combattant, un homme sur de lui. Bien sur, ce n’est que les prémices et lui aussi risque de nous surprendre.

Winter lance la saga Les secrets d’Isha. Nous découvrons un univers fantasy où les guildes sont diverses et pleins de pouvoirs. Où le royaume est en danger avec secrets et trahisons. Plusieurs personnages plus au moins importants et pourtant encore beaucoup de mystères et de question autour d’eux.

Un très bon premier opus, je l’ai dévoré en une après-midi et je serais au rendez-vous pour la suite des aventures de ces jeunes. Car oui, c’est young adult et pourtant j’ai adoré. C’est très mature, drôle, touchant et addictif. L’action est primordiale et nous tient en haleine.

Je préfère prévenir que la romance n’est pas le thème de ce roman. Peut-être plus tard, et encore. Pourtant, n’en faites pas une barrière : c’est terriblement bien écrit et je vous recommande fortement ce premier opus. Vous aurez envie de poursuivre !

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Lu aussi

Ce roman est spécial pour l’autrice, en effet, c’est grâce à sa communauté qu’elle a peux écrire la trame de son histoire.

On suit les aventures de Winter, une jeune femme appartenant à une guilde de voleur qui se voit contré malgré à devoir rembourser la dette d’un de ses amis. Bien entendu, vous imaginez que rien ne se passe comme elle avait prévu. Des tentatives d’assassinat, une explosion magique qui entraîne des centaines de morts, une prophétie qui commence à s’accomplir, un amour impossible…. Bref, la pauvre Winter en voit des pertes et des pas mûr.

Malgré toutes ces péripéties, notre héroïne affronte les problèmes avec courage et une surtout une grande force de caractère. Les personnages secondaires ne sont pas en reste, en effet, je pense surtout à Fall où ses problèmes n’ont rien à envier à Winter.

Le roman est un peu long au démarrage, mais il se rattrape très vite par les nombreux problèmes qui arrivent les uns après les autres auprès de nos deux héros.

Gros coup de cœur pour Igor, le caméléon de l’héroïne ! Il m’a fait penser à Pascal dans le film Raiponce (que j’ai surkiffé d’ailleurs).

En clair, un roman drôle, intense et plein d’intrigues qui promet un tome 2 fort intéressant !

Mon avis complet : https://www.instagram.com/p/CYOushmqn6W/?utm_source=ig_web_copy_link

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Or

Winter est une jeune voleuse, tout ce qu’elle souhaite c’est mettre sa famille à l’abris du besoin .

Elle a un caméléon comme compagnon, un caméléon très perspicace ! Il est assez mignon dans le genre, et puis ces deux là c’est une équipe qui fonctionne.

On va découvrir que winter côtoie des personnes assez particulière, comme un prince par exemple, ou même un médecin assez bizarre.

Il y a de nombreux personnages intéressant dans cette histoire.

C’est assez lent durant plus de la moitié du livre, on découvre la vie de winter et l’univers, c’est assez long à mon goût mais plutôt intéressant en fin de compte.

On découvre qu’il y a plusieurs guildes, ainsi qu’une monarchie, qui d’ailleurs est en péril.

Ça c’est assez courant, je crois que tout le monde cherche toujours à buter le roi 😂

Être roi c’est pas l’idée du siècle selon moi !

On se laisse facilement entrainé auprès de Winter et de ces vols, rebondissements, décès beh oui Jupiter est obligée de rayer un personnage ou deux, c’est pas surprenant quand on connaît sa plume.

Une fin qui laisse encore une fois planer un grand suspense et ça c’est l’une des qualités de Jupiter, elle sait faire planer 3000 questions et donner envie de découvrir la suite, chose que je vais m’empresser de faire en me procurants le tome 2 !

Un bon premier tome même si j’ai trouvé le début trop lent, l’univers est intéressant et Winter m’a l’air pleine de qualité… cachées …

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Or

Excellent tome. Beaucoup d’actions, de suspense, de stress !

Pour moi, c’est le meilleur livre de cette auteure. Il a un degré supérieur.

Tous les ingrédients sont réunis pour un bon livre d’aventures. L’écriture est fluide et soignée.

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Date de sortie

Les Secrets d'Isha, Tome 1 : Winter

  • France : 2021-08-13 (Français)

Activité récente

Casous l'ajoute dans sa biblio or
2023-11-03T15:06:12+01:00
tinange l'ajoute dans sa biblio or
2023-07-31T18:52:50+02:00

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 66
Commentaires 9
extraits 2
Evaluations 22
Note globale 8.23 / 10

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