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Elle resta assise ainsi sur le bord de la falaise, face à la mer, jusqu'à ce que le soleil commence décliner. Elle essayait de se figurer où elle pouvait bien être. Avant d'arriver dans ce monde, elle avait traversé le reflet de la lune. Mais le simple fait de de dire "traverser le reflet de la lune" semblait tellement absurde... Aussi ridicule que de dire qu'on pouvait attraper le soleil couchant.
Afficher en entierRenoncer à la vie quand on ne mérite plus de vivre, c'est facile, mais je ne m'autorise pas une telle évasion...
Afficher en entierChacun vit pour soi. Même la gentillesse, même la charité sont des formes d'égoïsme, quand on va au bout des choses... Donc j'ai tort de lui en vouloir, il a bien raison... Mais oui ! Chacun vit sa vie pour soi-même, pas pour les autres ! Voilà pourquoi la trahison existe. Parce qu'il n'est pas possible de vivre à la place des autres !
Afficher en entierLa mer de l'Ombre, livre 1, chapitre 7, page 139.
"[...]
Je voulais que la douleur finisse vite...
Yôko secoua la tête pour évacuer l'idée qui venait de germer dans son esprit. Cette idée lui faisait trop peur. Et pourtant, en cet instant précis, dans la situation qui était la sienne, c'était la seule idée vraiment facile à comprendre et à accepter. Elle resserra un peu plus les bras autour des genoux. Tout à coup, elle entendit une voix. Une voix étrange, aigrelette, comme celle d'une femme âgée. Le plus étrange, c'était que cette voix disait précisément ce qu Yôko essayait de ne pas pense.
- Tu voulais que la douleur finisse vite pourtant, hein... Mais, si tu veux arrêter de souffrir, c'est pas compliqué, et ça ne prend pas longtemps.[...]"
Afficher en entier- Qu'est-ce que c'était ?...
Tout cela avait paru si réel... Puis le souvenir lui revint. Le son de gouttes d'eau, c'était celui qu'elle avait entendu à plusieurs reprises dans ses rêves. Et ce qu'elle avait vu en rêve s'était finalement réalisé. Ce qu'elle venait de voir sur la lame était-il aussi une prédiction de ce qui allait arriver ? Yôko hocha la tête. Elle avait beau réfléchir, elle n'y comprenait rien. Et maintenant qu'elle avait vu sa mère, elle ne pouvait se libérer du douloureux désir de rentrer chez elle.
Elle regarda dans la direction que le singe avait empruntée. Elle ne pouvait pas accepter ce qu'il lui avait dit. Si elle se résignait à admettre qu'elle se trouvait là parce qu'on l'avait attirée dans un piège et que plus jamais elle ne rentrerait chez elle, alors autant abandonner tout espoir.
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